NFL Divisional Round : la preview des matches de dimanche !

Deux équipes construites pour le Super Bowl confrontées à des effectifs de jeunes aux dents longues, qui ont déjà réussi leur saison en allant aussi loin et qui aimeraient bien ajouter un scalp de plus à leur collection. Le programme de ces matches du dimanche est alléchant !

Les 49ers sont les favoris de la NFC. Mais ils vont se confronter à leur fils spirituel: de l’autre coté des États-Unis, les Panthers se sont construits sur le même modèle. Course à outrance, quarterback multi-menace et défense de fer. Et Carolina fait peur ! En alignant 11 victoires en 12 matches, dont des rencontres face aux 49ers, Patriots ou encore Saints, l’équipe a changé de dimension et effraie légitimement Jim Harbaugh.

Coté AFC, les Broncos sont grandissimes favoris du match sur le plan du bilan, beaucoup moins si l’on tient compte du match-up: les Chargers sont l’équipe parfaite pour les gêner, et les ont d’ailleurs battus récemment. À Denver. Et en saison régulière, lorsque le bras de Peyton Manning n’a pas l’habitude de trembler…

Coup d’envoi dimanche à 19h05
Carolina Panthers – San Francisco 49ers

En saison régulière, Luke Kuechly avait sorti une belle performance: 11 plaquages, 1 sack, 1 passe déviée. Il faudra bien cela pour battre les 49ers, même à domicile.

Un miroir. C’est ce qui va se dresser entre les deux équipes lors du coup d’envoi de ce match. Ces équipes sont bâties de la même façon, et peu de choses peuvent les démarquer, sinon l’expérience des playoffs.

En creusant un peu, l’attaque des Panthers semble légèrement en dessous: quand les 49ers vont aligner Vernon Davis, Anquan Boldin et Michael Crabtree, les Panthers vont devoir faire avec un Steve Smith limité. Mais la question est la suivante: cette équipe va-t-elle avoir besoin de scorer plusieurs touchdowns pour battre les 49ers ? Si l’on se réfère à la dernière confrontation, début novembre, ce ne sera pas le cas: les Panthers avaient étouffé, à San Francisco, leur adversaire : 151 yards pour l’équipe, 91 yards, 1 interception et 6 sacks pour Colin Kaepernick.

Mais l’époque a changé. Déjà, Kaepernick a récupéré son talisman en la personne de Crabtree, et depuis son retour il aligne les matches a plus de 200 yards. Comme si, trop fidèle, il refusait de lancer sur d’autres cibles en son absence. De plus, on parle ici de playoffs. Cam Newton les découvre, alors que son adversaire y est rôdé. Le quarterback des Panthers, qui porte l’équipe sur ses épaules, devra montrer qu’il n’est pas qu’une machine à highlight et assumer son rôle de leader dans un moment clef. Le joueur a fait d’énormes progrès dans ce domaine. À voir s’il peut prendre plus de ballon à son compte sans devenir fou et tenter de tout faire tout seul. Si c’est le cas, beaucoup de parieurs mettront à raison une piécette sur les Panthers au Super Bowl !

Coup d’envoi dans la nuit de dimanche à lundi, 00h40:
Denver Broncos – San Diego Chargers

Philip Rivers est le quarterback non-titré avec le plus haut rating en carrière (96) de l’histoire. Derrière Aaron Rodgers, Peyton Manning et Steve Young. Et si c’était l’année pour changer cela ?

Les Broncos sont grandissimes favoris. Rien de plus logique. Un bilan de 13-3, une attaque de NCAA au milieu de la NFL (38 points de moyenne), un quarterback de 37 ans qui joue comme s’il en avait 25 et une floppée de receveur élite. Oui, mais…

Le site de la NFL a mis en ligne quelques statistiques qui font réfléchir par rapport à ce match : elles révèlent que Peyton Manning n’a jamais battu les Chargers en playoffs (0-2), et qu’il est en négatif face à Philip Rivers sur l’ensemble de sa carrière (4-5). Voila pour l’histoire. Cette saison, les Chargers ont su limiter deux fois les Broncos en dessous des 400 yards en attaque. Ce sont les seuls à avoir réussi cet exploit, et c’est dû à la révélation de leur jeu de course. Ryan Mathews -surement limité ce dimanche par une blessure – explose depuis deux mois, tandis que Danny Woodhead à un impact dépassant largement les stats. Les Chargers ont compris que Peyton Manning était impossible à ralentir sur le terrain, mais totalement inutile sur le banc. Et ça marche.

Reste la légende. Peyton Manning aurait le bras qui tremble en playoff, et la main moins précise dans le froid. Pas de bol, il joue à 1 600 mètres d’altitudes et compte bien gagner une bague dans ces conditions. Ce genre d’élément est difficile à évaluer, mais rappelons simplement l’élimination des Broncos l’an passé, par les Ravens. Même endroit. Même stade de la compétition. Broncos favoris. Ils mènent de 7 points avec la possession à une minute de la fin, avant une bombe de Joe Flacco de 70 yards. Un mélange d’erreur de management – tenter de manger le chrono en laissant finalement une minute aux Ravens pour marquer – et individuelles (2 interceptions de Manning, une couverture désastreuse de la part de Rahim Moore sur le dernier jeu).

San Diego arrive en playoffs comme les Ravens l’an passé, après une saison pas évidente et un coup à jouer. Les Broncos ont un an de plus, et l’expérience qui va avec. Les présenter comme favoris incontestables serait en tout cas une grossière erreur. Surtout après avoir perdu face à ces mêmes Chargers, à Denver, il y a à peine un mois.