Moins de 48 heures avant la Draft, voici venir la seconde et dernière partie de notre Mock Draft Touchdown Actu! Les choix 17 à 32 de la rédaction, c’est maintenant! (Cliquez ici pour accéder à la première partie)
#17. Pittsburgh Steelers : CB Xavier Rhodes (Florida State)
Les Steelers sont dans une situation délicate au moment d’entrer dans cette Draft. Quatre titulaires ont quitté le navire au cours des deux derniers mois, laissant le soin à Kevin Colbert (manager général) de faire des miracles pour assurer le succès de son équipe dans les années à venir.
A ce stade, Xavier Rhodes est peut-être le meilleur joueur disponible qui puisse répondre à un besoin. De tous les cornerbacks de la Draft, il est celui qui a le plus de chances d’évoluer en un shutdown-corner, mais aussi un des plus limités. Rhodes ne peut produire à très haut niveau que dans un système où il lui sera demandé de jouer son vis-à-vis en press-coverage, ce qui se trouve être une caractéristique du schéma défensif de Dick LeBeau.
Alternatives possibles : ILB Arthur Brown/Alec Ogletree, G Jonathan Cooper.
#18. Dallas Cowboys : G Jonathan Cooper (North Carolina)
Période de vache maigre au Texas. Jerry Jones a eu quelques difficultés à trouver les fonds nécessaires à son recrutement 2013 et de nombreux joueurs ont été laissé sur le carreau, notamment en défense. S’il ne fait aucun doute que Kenny Vaccaro est dans les petits papiers du propriétaire des Cowboys et qu’il se dit même qu’il envisagerait de gagner quelques places pour le sélectionner, le safety des Longhorns n’est ici plus disponible.
Si tel est le cas le jour J, Jonathan Cooper apparaît être un point de chute logique. La saison dernière, les Cowboys avaient la 31ème attaque au sol de la ligue, une piètre performance à mettre sur le dos d’une piètre ligne offensive. Cooper est un guard différent de Warmack mais tout aussi talentueux : moins puissant, plus mobile, capable de se porter rapidement sur la seconde ligne de défense pour gêner les linebackers.
Alternatives possibles : S Kenny Vaccaro/Jonathan Cyprien, DT Sheldon Richardson.
#19. New-York Giants : DE Datone Jones (UCLA)
Osi Umenyiora à Atlanta, Justin Tuck sur la pente descendante : les Giants voient peu à peu s’effriter la qualité de leur pass-rush. Pas sûr que Tom Coughlin et Perry Ferrell l’entendent de cette oreille, eux qui risqueraient alors d’avoir à remballer leur formation Nascar (4 defensive ends sur la ligne).
Datones Jones est un choix qui a du sens pour les Giants, ne serait-ce que parce que son style de jeu n’est pas sans rappeler celui de Tuck. Relativement sous-évalué avant son explosion au Senior Bowl et au Scouting Combine, Jones est un joueur qui va tour-à-tour s’appuyer sur sa puissance, sa technique et sa vivacité pour tester son vis-à-vis. Un profil polyvalent qui sied à merveille à une équipe qui met l’accent sur sa capacité à générer du pass-rush.
Alternatives possibles : ILB Arthur Brown/Alec Ogletree, CB Desmond Trufant.
#20. Chicago Bears : OLB Alec Ogletree (Georgia)
Maintenant que le divorce de l’équipe avec Brian Urlacher est officiel, Phil Emery (manager général) va devoir lui trouver un remplaçant. Avec quatre de ses huit linebackers âgés de 30 ans ou plus et aucun contrat qui n’excède la saison 2014/2015, les Bears auront certainement à cœur de rajeunir leur effectif dès cette année.
Et qui de mieux pour cela qu’Alec Ogletree? Le linebacker de Georgia peut jouer toutes les positions destinées à un linebacker dans un système 4-3. Ogletree est un joueur complet, particulièrement à l’aise en couverture du fait de son passé de safety. Le problème, c’est qu’il doit encore répondre aux interrogations de nombreux analystes sur son rapport au contact, certains n’hésitant pas à dire qu’il le fuit…
Alternatives possibles : OT D.J Fluker, CB Jamar Taylor/Desmond Trufant.
#21. Cincinati Bengals : OT D.J Fluker (Alabama)
Tant que les Bengals ne savent pas sur quel pied danser avec Andre Smith, il y a un risque qu’Andy Dalton se retrouve sans protection sur le côté droit en début de saison prochaine. Par sécurité, Mike Brown pourrait donc se tourner vers D.J Fluker le jour de la Draft et ainsi garantir la sécurité de son quarterback pour les années à venir.
Sur le papier, Fluker est un des meilleurs offensive tackle de la Draft et il ne fait aucun doute qu’il a les outils pour être un titulaire performant en NFL. Il n’entre cependant pas dans le moule du trio de tête car des doutes subsistent sur sa capacité à être left tackle. Fluker est plus lent, moins agile que ses concurrents, il risque donc d’être à la peine face à un adversaire plus rapide. Son profil est peut-être davantage celui d’un right tackle.
Alternatives possibles : OT Menelik Watson, WR Cordarelle Patterson/DeAndre Hopkins, S Jonathan Cyprien.
#22. Saint-Louis Rams (via Washington Redskins) : WR DeAndre Hopkins (Clemson)
Une des priorités de Jeff Fisher à la Draft sera sans nul doute de trouver des receveurs à Sam Bradford car ce n’est pas avec Brian Quick et Austin Pettis pour seules cibles que celui-ci aura une chance briller la saison prochaine. Si Keenan Allen était un choix logique ici il y a quelques semaines, le receveur des Golden Bears peine à revenir de blessure et les suspicions de dopages qui pèsent sur lui sont en train de faire couler sa cote.
Au rayon des joueurs mal vus, DeAndre Hopkins n’est pas mal non plus depuis le saccage supposé de sa chambre d’hôtel. Toujours est-il que les Rams ont besoin d’un receveur numéro un et qu’une tête brûlée est toujours mieux qu’un éternel blessé. Hopkins est une cible sûre pour Bradford, qui saura toujours où et quand le trouver, à condition d’apprendre à se défendre en situation de press-coverage.
Alternatives possibles : ILB Arthur Brown, DT Jesse/Sylvester Williams, CB Desmond Trufant.
#23. Minnesota Vikings : DT Jesse Williams (Alabama)
Williams Wall, acte 2. Si Pat Williams va (enfin) prendre sa retraite avec les Vikings, Kevin lui est toujours dans l’effectif et pourrait être bientôt rejoint par un autre Williams dans le Minnesota : Jesse Williams. Les Vikings ont d’autres besoins mais le jeune defensive tackle d’Alabama est un joueur sous-estimé par une majorité d’analystes malgré son énorme potentiel, et pourrait être un nose-tackle d’exception pour prendre la relève sur la ligne défensive.
Non-content d’être un des joueurs les plus puissants à se présenter à la Draft, Jesse est étonnamment athlétique au regard de sa morphologie et versatile du fait des multiples schémas de jeu qu’il a pratiqué à Alabama, tour à tour defensive tackle et end. S’il est un monstre physique, il y a beaucoup de travail à fournir au niveau technique et c’est assurément l’unique raison pour laquelle une majorité de scouts lui préfèrent un autre Williams, Sylvester de son prénom.
Alternatives possibles : WR Keenan Allen/Robert Woods, CB Jamar Taylor/Desmond Trufant.
#24. Indianapolis Colts : DE Cornellius Carradine (Florida State)
Ryan Grigson (manager général) a fait du bon travail via la free agency, reste à confirmer en réalisant une bonne Draft. Si la ligne offensive a besoin d’un peu plus de renfort, difficile de passer à côté d’un joueur comme Cornelius Carradine lorsqu’on vient d’en perdre un de l’envergure de Dwight Freeney. Certains s’inquiéteront d’un tel choix pour des raisons médicales. Mais le simple fait d’être suivi par le même spécialiste qu’Adrian Peterson a de quoi rassurer.
L’énorme potentiel de Carradine devrait mieux s’exprimer en tant que defensive end dans une 4-3 mais son anticipation, son explosivité au départ de l’action et sa gestion du contact le projettent également très bien en tant que linebacker au niveau NFL. Le souci, c’est que Carradine a été très limité dans son temps de jeu au niveau universitaire et il reste donc de nombreuses questions en suspend, notamment concernant son niveau d’expérience, de développement et son endurance. Un vrai pari donc, risques et récompenses inclus.
Alternatives possibles : OT Menelik Watson, DE Datones Jones, CB Jamar Taylor/Desmond Trufant.
#25. Minnesota Vikings (via Seattle Seahawks) : WR Robert Woods (USC)
Après Cordarelle Patterson, Robert Woods est le second receveur à profiter de la disgrâce de Keenan Allen. Christian Ponder a beau être une cible facile pour les critiques, on ne peut pas dire que le groupe de receveurs des Vikings soit un modèle du genre à l’exception bien sûr de la nouvelle recrue, Greg Jennings, et des quelques problèmes de santé qui vont avec.
Il y a à peine un an, Woods était vu comme le meilleur receveur du pays au niveau universitaire. Depuis, la saison en dents de scie des Trojans et (surtout) l’explosion de Marqise Lee, placé au coeur du système offensif d’USC en 2012, l’ont relayé au second rang. Woods est une cible sûre, un receveur très propre sur ses tracés, une menace constante sur les trois niveaux de jeu et le meilleur slot-receveur de la Draft (hors Cordarelle Patterson, qui présente bien plus de risques).
Alternatives possibles : ILB Arthur Brown, DT Jesse/Sylvester Williams, CB Desmond Trufant.
#26. Green Bay Packers : S Jonathan Cyprien (Florida International)
La saison 2012 l’a démontré : aussi bon que soit Aaron Rodgers, il ne gagnera pas un second titre seul. Après Nick Collins, c’est Charles Woodson qui s’est évaporé laissant les Packers avec un vide au poste de safety. Si Jerron McMillian a le potentiel pour être titulaire, il n’est pas encore prêt à prendre la place laissée par Charles Woodson aux côtés de Morgan Burnett.
C’est là qu’intervient Jonathan Cyprien. Le safety de Florida International est certainement le plus doué de la Draft lorsqu’il s’agit de tenir le terrain en profondeur, seul s’il le faut. Cyprien est joueur athlétique avec une excellente lecture du jeu et la capacité de produire du big-play à n’importe quel moment… bref, tout ce dont ont besoin les Packers depuis le départ de Nick Collins.
Alternatives possibles : RB Eddie Lacy/Jonathan Franklin, OT Menelik Watson, OLB Bjoern Werner.
#27. Houston Texans : WR Cordarelle Patterson (Tennessee)
Si ce n’est Andre Johnson et Owen Daniels, Matt Schaub n’est pas particulièrement bien fourni en matière de cible. Avec le 27ème choix global, Gary Kubiak pourrait se tourner vers un receveur, et pourquoi pas le plus fantaisiste de cette Draft? Il ne serait pas étonnant en effet que Rams et Vikings se tiennent à l’écart de Cordarelle Patterson avec les choix 22 et, 23 et 25, ne serait-ce qu’en raison du fort risque de bust qui l’entoure.
Patterson est un phénomène physique et athlétique doublé d’un joueur particulièrement sous-développé (méconnaissance de l’arbre des tracés NFL, gestion hasardeuse des tracés, mains peu sûrs…), très difficile à projet dans une attaque NFL classique. A Houston, il ne serait qu’un second couteau : de quoi lui laisser l’espace nécessaire pour s’exprimer car tant qu’il n’a pas la balle en main, Patterson est « tout juste » un joueur de seconde zone.
Alternatives possibles : OT Menelik Watson, WR Keenan Allen/Justin Hunter.
#28. Denver Broncos : OLB Bjoern Werner (Florida State)
Après l’affaire Elvis Dumervil, les Broncos sont certainement une des équipes en lice pour s’assurer les services d’un pass-rusher à la Draft. Pour maintenir son niveau de production, Von Miller a besoin d’une menace supplémentaire à l’opposé de sa position.
Longtemps surestimé, Bjoern Werner n’a jamais été un candidat sérieux en raison d’un potentiel athlétique limité. Il n’en reste pas moins un excellent joueur qui a le potentiel pour évoluer en un blitzer efficace si le système lui correspond. A l’image de Jarvis Jones, Werner gagne avant tout par sa faculté d’anticipation et un très bon usage de ses mains une fois au contact. Il doit maintenant apprendre à gagner ses duels passés le premier choc, situation dans laquelle il a tendance à disparaître.
Alternatives possibles : DT Sylvester Williams, OLB Damontre Moore, RB Eddie Lacy/Jonathan Franklin.
#29. New England Patriots : CB Jamar Taylor (Boise State)
Bill Bellichick a beau investir chaque année en défense lors de la Draft, les Patriots continuent d’autoriser des paquets de yards aux attaques adverses. Principal responsable : la défense contre la passe. En 2012, le rideau aérien des Patriots a autorisé une moyenne de 271.4 yards à la passe/match, bon pour le troisième plus haut total de la ligue.
Jamar Taylor est un simili-clone de Devin McCourty. Comme lui, le cornerback de Boise State est un expert du jeu en zone, aussi à l’aise collé à son receveur qu’à distance. Taylor est un joueur sûr, puissant pour son poste, qui préfère défier son vis-à-vis au moment de la réception que de se risquer à une interception à double-tranchant. Ses mensurations (taille, longueur des bras) ne jouent cependant pas en sa faveur.
Alternatives possibles : WR Robert Woods/Justin Hunter, CB Desmond Trufant.
#30. Atlanta Falcons : CB Desmond Trufant (Washington)
Au regard des dernières rumeurs, il y a très peu de chances pour que les Falcons ne montent pas dans le top-10 de la Draft. Thomas Dimitroff est un manager général agressif et deux ans à peine après avoir vendu le diable pour Julio Jones, il semble prêt à recommencer.
S’il se tenait tranquille, Dimitroff aurait peut-être la possibilité de mettre la main sur Desmond Trufant en fin de premier tour. Parmi les cornerbacks disponibles cette année, aucun n’a la qualité de jeu de jambes de Trufant. Sa vivacité et son agilité font de lui un véritable reflet du receveur qu’il marque. Le souci, c’est qu’il manque une dimension physique à son jeu pour le moment, comme s’il craignait le contact, ce qui ne pardonnera pas en NFL…
Alternatives possibles : DE Margus Hunt, OT Menelik Watson.
#31. San Francisco 49ers : S D.J Swearinger (South Carolina)
Comme les Falcons, les 49ers ne resteront certainement pas à leur place le soir de la Draft. Avec pas moins de 13 choix à leur disposition, Jim Harbaugh et Trent Baalke ont de quoi monter et descendre à l’envie tout au long de cette Draft. En restant à leur place, les 49ers pourraient néanmoins trouver en D.J Swearinger un parfait prétendant pour combler la perte du non moins physique Dashon Goldson.
Swearinger est un chasseur de tête, du genre à vous faire regretter d’être entrer sur son territoire moment de l’impact. Polyvalent, il peut se faire le chien de garde de la défense en profondeur ou se muer en cornerback à l’occasion. Reste à lui faire comprendre qu’en tant que dernière ligne de défense de son équipe, il ne peut pas se permettre de la jouer quitte ou double aussi régulièrement.
Alternatives possibles : DT Sylvester Williams/Jesse Williams, OLB Damontre Moore.
#32. Baltimore Ravens : ILB Arthur Brown (Kansas State)
Perdre Ray Lewis et Ed Reed la même année, c’est refermer un chapitre de l’histoire de Baltimore et en ouvrir un nouveau. Michael Huff ayant fait le déplacement jusqu’à Baltimore en tant que solution temporaire, Ozzie Newsome (manager général) peut se tourner vers la charge de middle linebacker en sélectionnant Arthur Brown, sans conteste le prospect plus complet et le plus sûr de la Draft à son poste.
En véritable homme à tout faire, il ne sera pas sans rappeler Lewis du fait de son jeu très agressif et physique, quelle que soit son assignation. D’ailleurs, comme Lewis, son principal défaut est physique, et il serait trop « juste » en terme de gabarit pour un linebacker NFL. Mais ne vous laissez pas abuser car ce qui définit le mieux un joueur est son impact sur le terrain. Et à ce petit jeu, Brown est un des défenseurs les plus enthousiasmant à regarder.
Alternatives possibles : S D.J Swearinger, OLB Damontre Moore, WR Keenan Allen/Quinton Patton.