Le Superbowl va être une bataille échevelée. Si cette phrase d’introduction est un peu tirée par les cheveux, c’est parce que deux des stars du Big Game sont aussi deux des crinières les plus impressionnantes de la ligue. A tel point que tous les deux sont les ambassadeurs de produits capillaires. Pas de secret, les deux stars en question sont Troy Polamalu et Clay Matthews.
Les Packers ont les Steelers ont quelques gros atouts offensifs mais la plupart des stars de leur effectif se trouvent du coté défensif. Car Polamalu et Mattews peuvent compter sur des coéquipiers de choix au sein de leur escouade. James Harrison, défenseur de l’année 2008 est le moteur de Pittbusrgh. Tramon Williams est la nouvelle star de Green Bay. Après les portraits des quarterbacks, voici dont un focus sur quatre autres joueurs stars du Big Game.
Troy Polamalu – Safety, Pittsburgh Steelers – « Hair » Samoa
Troy Polamalu est à l’image de son équipe. Il a la tête dure. Depuis qu’il joue au football, le safety a subi plus de sept commotions ! Âme de la défense des Steelers. Il joue dur et les chocs spectaculaires sont courants quand il est dans les parages.
Troy Polamalu, c’est d’abord une silhouette, un style. Un joueur reconnaissable entre mille. Sa marque de fabrique, ce sont ses longs cheveux frisés qui dépassent de son casque, jusque sur ses épaules. Des cheveux assurés pour un million de dollars par Head and Shoulders. Il ne les a pas coupé depuis 2000. Rien que ce détail fait de lui un joueur à part dans la NFL. Mais la force du numéro 43, c’est de ne pas être qu’un style. Polamalu est un des tout meilleurs safety de la ligue. Énorme cogneur, il est aussi capable d’interceptions de haut vol. Cette année, il a intercepté sept ballons au cours de la saison régulière, égalisant son meilleur total en carrière sur une saison alors qu’il a manqué deux matchs. Les journalistes ont récompensé son impact sur le jeu en lui décernant le trophée de défenseur de l’année. Son style et son jeu font de Polamalu une des stars de la NFL. Son maillot a tout simplement été le plus vendu de la ligue cette saison, devant tous les quarterbacks.
Pittsburgh a drafté Polamalu en 13e position du premier tour de la draft 2003 après sa brillante carrière à USC. En 2007, le chevelu a signé une extension de contrat qui fait de lui un Steeler jusqu’en 2011. Ce qui confirme qu’il est bien considéré comme un des visages de cette équipe. Fidèle à son équipe, Troy Polamalu est un homme de valeur. Originaire des Samoa, le numéro 43 est aussi calme dans la vie qu’il est dur sur le terrain. Quels sont les joueurs dont les hobbies sont le jardinage et le piano ?
James Harrison – Linebacker, Pittsburgh Steelers – Quelques grammes de rage dans ce monde de brute
Couronné défenseur de l’année en 2008 et décisif avec une interception suivie d’un touchdown lors du Superbowl XLIII, James Harrison n’a plus à faire ses preuves. Il est l’un des linebackers les plus complets, les plus puissants et surtout les plus terrifiants de toute la NFL. Cette saison, ses stats sont encore d’un très haut niveau : 100 plaquages, 10,5 sacks et 2 interceptions. Il est avec Polamalu le grand leader de la défense de Pittsburgh.
Le style de jeu de Harrison a soulevé la polémique à plusieurs reprises pendant la saison, notamment lorsque le linebacker a provoqué la commotion du receveur des Browns Mohammed Massaquoi sur un choc très violent. Cible de plusieurs amendes de la ligue et se sentant empêché de jouer son jeu, Harrison a même pensé pendant deux jours à prendre sa retraite avant de rejoindre ses coéquipiers et de reprendre sa saison.
En 2002, les Steelers ont réussi un énorme coup en signant Harrison alors que personne ne l’avait drafté. Il a passé deux ans a faire l’aller-retour entre le practice squad, a été coupé trois fois, a fait un passage par Baltimore et la NFL Europe avant de revenir à Pittsburgh pour se faire une place dans l’effectif. En 2009, le rugueux linebacker a signé un contrat de 6 ans pour 51,75 millions de dollars. La consécration de son passage d’inconnu à superstar de la NFL.
Clay Matthews – Linebacker, Green Bay Packers – « Hair » California
Comme Troy Polamalu, Clay Matthews a fait ses études sur les bancs de la fac de USC. Après s’être montré efficace dès son année rookie en 2009, Matthews a confirmé en 2010 en terrorisant tous les quarterbacks adverses.
Originaire de Californie, Matthews a le football dans les gênes. Son père a joué 278 matchs en NFL au poste de linebacker et a participé 4 fois au Pro Bowl. Son oncle a joué 19 ans dans la ligue au poste de lineman offensif. Même son grand père a passé 4 saisons en NFL dans les années 50. Un sacré pédigrée.
Sorti de la fac d’USC en même temps que Brian Cushing et Rey Maualuga, d’autres solides linebackers, Matthews passe de la chaleur de la Californie au froid du Wisconsin. Le changement de température ne le perturbe pas. Dès sa saison rookie, il participe à tous les matchs et enregistre 10 sacks. Cette saison, Matthews a continué sa progression avec 13,5 sacks, 7 passes déviées et un touchdown inscrit après avoir arraché le ballon des mains d’Adrian Peterson. Rapide et difficile à arrêter, Matthews s’éclate dans le système de Dom Capers ou sa puissance et son agilité font merveille. Il était un des sérieux candidats au titre de défenseur de l’année qui a été donné à Troy Polamalu. Ben Roethlisberger devra garder en permanence un oeil sur lui.
Tous muscles dehors, Matthews est impressionnant sur le terrain. En dehors, il devient un homme de cause. Depuis quelques temps, le linebacker des Packers apparaît à la télévision dans des spots appelant à soutenir la lutte contre la Myopathie de Duchenne, une grave maladie musculaire qui touche les enfants.
Tramon Williams – Cornerback, Green Bay Packers – La nouvelle star
La saison dernière, Charles Woodson était le meilleur cornerback des Packers et même de la NFL puisqu’il avait reçu le prix de défenseur de l’année. Mais cette saison, il s’est fait voler la vedette par Tramon Williams, la nouvelle star des Packers.
Titulaire lors de tous les matchs des Packers cette saison, Williams a cumulé 57 plaquages, 1 sack et 6 interceptions. Surtout, c’est sa capacité a réaliser des interceptions décisives qui l’a mis sur le devant de la scène en fin de saison. Lors du dernier match de la saison régulière, il a intercepté Jay Cutler pour éviter une éventuelle égalisation des Bears et envoyer les Packers en playoffs. Au premier tour des phases finales, il intercepte Mike Vick sur le drive qui aurait pu donner la victoire aux Eagles. La semaine suivante, il intercepte deux fois Matt Ryan dont une fois juste avant la mi-temps pour un touchdown qui met définitivement la tête des Falcons sous l’eau. Si les Packers sont au Superbowl, c’est en partie grâce à lui.
Non drafté puis signé et coupé par les Texans à sa sortie de la fac en 2006, Williams s’est imposé dans la ligue à force de travail jusqu’à atteindre le Pro Bowl cette saison. « Tramon est le gars qui est toujours au premier rang avec son carnet et qui prend des notes… » expliquait Mike McCarthy à USA Today avant la finale de conférence NFC. « Il y a une raison pour laquelle il réussit de grosses actions, confirmait A.J Hawk, c’est parce qu’il vit de la bonne façon. Il se prépare de la bonne façon. Il a une tonne de talent mais il fait le boulot pour en tirer le meilleur. » La recette est simple et efficace. Elle est en train de permettre à Williams de se faire un nom.