Les quarterbacks rookies continuent leur hold-up sur notre banque de donnée des superlatifs. Cette fois c’est Andrew Luck qui a braqué les Lions en trouvant un receveur à la toute dernière seconde du match pour donner la victoire à son équipe. Un final exceptionnel.
Beaucoup moins de sensations fortes pour les Patriots et les Texans qui ont décroché leur place en playoffs sans trembler.
Du côté de New York, Rex Ryan s’est enfin décidé à mettre Mark Sanchez sur le banc et les Jets ont fêté la nouvelle en remportant leur match contre des Cardinals pas beaucoup mieux lotis en terme de quarterbacks.
Detroit Lions (4-8) – Indianapolis Colts (8-4) : 33-35
Difficile de faire mieux pour le suspense que d’arracher la victoire sur une quatrième tentative à la dernière seconde du chrono. Cet exploit rare, Andrew Luck (24/54, 391 yards, 4 TDs, 3 int) l’a réussi pour permettre à son équipe d’arracher la victoire à Detroit. Le numéro de la dernière Draft a récupéré le ballon sur ses 25 yards à 1mn07 de la fin avec 5 points de retard. Pas de problème ! Une passe de 26 yards, une course de 16 yards et deux autres passes complétées plus tard, le voilà à 14 longueurs de la terre promise. Les trois premières tentatives ne donnent rien. Sur la dernière, alors qu’il ne reste plus que 3 secondes, Luck démarre, sort de la poche, a une ouverture au sol mais glisse le ballon à Donny Avery (5 rec, 91 yards, 2 TDs) juste devant lui. Le receveur finit le boulot et file dans la end zone pour le touchdown de la victoire (33-35) ! Les Lions sont dépités…
Detroit a de quoi avoir la gueule de bois. Car les Colts avaient même 12 points de retard à 4 minutes de la fin. Mais Luck a trouvé LaVon Brazil pour un touchdown sur une passe de 42 yards avant que la défense d’Indianapolis ne stoppe Detroit et offre à Luck l’occasion de réussir ce dernier drive d’anthologie.
Les Lions ont réussi trois bons premiers quart temps et demi. Ils ont intercepté trois fois Andrew Luck. Calvin Johnson a encore été énorme (13 rec, 171 yards, 1 TD). Mais Andrew Luck a encore une fois montré qu’il est exceptionnel dans les moments décisifs.
Saint Louis Rams (5-6-1) – San Francisco 49ers (8-3-1) : 16-13 (a.p.)
Encore une fois, les Rams et les 49ers ont failli rentrer à la maison dos à dos. Mais cette fois, Greg « The Leg » Zuerlein a fait la différence. Après un match plutôt plat ou les deux défenses ont mis le verrou, tout s’est sérieusement animé en fin de match. Alors que San Francisco semblait avoir match gagné avec huit points d’avance à 3mn11 de la fin, une erreur de Colin Kaepernick (21/32, 208 yards – 9 courses, 84 yards) sur une transmission étrange a coûté un fumble recouvert pour un touchdown aux Niners. Saint Louis convertit à deux points et égalise (10-10). Kaepernick récupère le ballon et se rattrape avec une course folle de 50 yards qui met son équipe en terrain adverse. À 1mn38 de la fin, David Akers marque de 33 yards (10-13). Il reste peu de temps mais Sam Bradford (26/39, 221 yards) réussit à emmener le ballon jusqu’aux 35 yards adverses. Greg Zuerlein décroche alors la prolongation avec un coup de pied de 53 yards !
Dans la période supplémentaire, les deux défenses prennent encore le pas. Mais David Akers fini par avoir l’occasion de conclure à 51 yards. C’est raté. Sur le drive suivant, Zuerlein marque de 54 yards et offre la victoire à son équipe !
La fin de match a été folle mais le reste un peu plus poussif. La faute à d’excellentes défenses. Saint Louis réussit même à s’imposer en ayant gagné moins de 300 yards au total (293). Colin Kaepernick n’a pas toujours semblé totalement à l’aise. Et si le feuilleton des quarterbacks de San Francisco n’était pas terminé ?
Chicago Bears (8-4) – Seattle Seahawks (7-5) : 17-23 (a.p.)
Les matches de grosses défenses se jouent à peu de choses. Cela a encore été le cas ce dimanche. Les deux équipes se sont rendues coup pour coup dans ce match très physique. À 32 secondes de la fin, Russell Wilson (23/37, 293 yards, 2 TDs) a réussi à trouver Golden Tate (5 rec, 96 yards, 1 TD) pour ce qui ressemble alors au touchdown de la victoire (14-17). Mais sur l’action suivante, Jay Cutler (17/26, 233 yards, 2 TDs) se connecte pour 56 yards avec Brandon Marshall (10 rec, 165 yards) ! Robbie Gould marque ensuite de 46 yards à la dernière seconde pour arracher la prolongation (17-17).
Les Seahawks remportent le tirage au sol et ne laissent pas passer leur chance. Wilson et Marshawn Lynch (19 courses, 87 yards, 1 TD) se relayent au sol pour faire avancer leur équipe. Le tout saupoudré de quelques passes bien placées. Sur la dernière, Wilson trouve Sydney Rice (6 rec, 99 yards, 1 TD) dans la end zone. Le receveur est sonné sur le choc avec les défenseurs mais a passé la ligne. Le touchdown est validé et la victoire avec lui !
En difficulté à l’extérieur cette saison, les Seahawks viennent d’arracher un succès de marque. Même s’ils n’ont pas arraché de ballons en défense, ils ont réussi à être les plus efficaces en attaque.
Miami Dolphins (5-7) – New England Patriots (9-3) : 16-23
Les Patriots ont gagné… grâce à leur jeu au sol ! Moins efficace dans les airs, l’attaque de New England s’est reposée sur la course pour plier ce match. Alors que Miami venait de se rapprocher avec un field goal (13-20), Tom Brady (24/40, 238 yards, 1 TD, 1 int) a récupéré le ballon avec 8mn28 à jouer. Il a alors laissé le soin à Steven Ridley (19 courses, 71 yards, 1 TD) de courir encore et encore pour enlever plus de 7 minutes au chrono et mettre Steven Gostkowski à distance pour creuser l’écart définitivement sur un coup de pied de 20 yards (13-23) à 1mn15 du terme. Miami a ensuite rapidement inscrit un nouveau field goal (16-23) mais le temps l’onside kick suivant n’a rien donné et Brady n’a plus eu qu’à poser le genou au sol.
Les Patriots n’étaient clairement pas dans un grand soir offensivement mais ils ont fait ce qu’il fallait pour gagner. C’est à dire profiter des erreurs adverses. En première mi-temps, les hommes de Bill Belichick ont profité d’un fumble sur un punt et d’un fumble de Ryan Tannehill (13/29, 186 yards) pour inscrire directement des points faciles en récupérant le ballon en terrain adverse. Plusieurs pénalités des Dolphins les ont aussi bien aidés. New England n’a pas gagné de beaucoup mais Brady et les siens ont toujours été devant sans jamais être vraiment inquiétés. Suffisant pour leur offrir leur place en playoffs.
New York Jets (5-7) – Arizona Cardinals (4-8) : 7-6
L’ère Mark Sanchez à New York est-elle terminée ? Ce match n’augure en tout cas rien de bon pour le numéro 6. Intercepté dès sa première passe, Sanchez (10/21, 97 yards, 3 interceptions) a vécu un nouvel enfer avant d’être mis sur le banc devant un public plus heureux que jamais à la fin du troisième quart. Tim Tebow blessé, c’est Greg McElroy qui est entré. Et le résultat a été immédiat avec une petite passe de touchdown pour Jeff Cumberland dès sa première série !
Ce touchdown a donné l’avantage 7-3 aux Jets. Jay Feeley a répondu avec un field goal (7-6) juste après un fumble des Jets. Mais, handicapés par leur propre quarterback lamentable Ryan Lindley (10/31, 72 yards, 1 interception), les Cardinals n’ont ensuite même pas pu entrer dans la moitié de terrain adverse. New York a récupéré le ballon à 7mn55 de la fin et McElroy a reçu l’aide de ses coureurs pour manger tout le reste du chrono !
McElroy a clairement donné un nouveau souffle à l’attaque et au public ce dimanche soir. Rex Ryan se retrouve maintenant avec beaucoup de choses à réfléchir au poste de quarterback. Si Sanchez reste sur le banc, est ce que McElroy garde le job ? Ou Tim Tebow aura-il une chance ? La semaine risque encore d’être intéressante chez les Jets.
Green Bay Packers (8-4) – Minnesota Vikings (6-6) : 23-14
La mauvaise passe de Christian Ponder (12/25, 119 yards, 1 TD, 2 int). Alors qu’Adrian Peterson (21 courses, 210 yards, 1 TD) s’est arraché comme un fou pour mettre son équipe devant à la pause (10-14), le quarterback a lancé deux interceptions dans la deuxième partie du match. La première est peut-être la plus douloureuse. Alors que Peterson venait de mettre le feu avec une course de 48 yards, Ponder a offert le ballon à Morgan Burnett dans la end zone alors que son équipe avant l’occasion de prendre le large. Le genre d’offrande qui fait toujours plaisir à une équipe comme Green Bay.
Mason Crosby au pied puis James Starks (15 courses, 66 yards, 1 TD) au sol ont remis leur équipe devant avant le dernier quart (20-14). Crosby a aggravé le score au début du dernier quart (23-14) suite à un drive ou Green Bay a retiré 11 minutes au chrono ! Avec seulement 4 minutes restantes, les Vikings n’ont pas fait mieux qu’un field goal manqué.
La victoire a encore été ternie par une blessure pour les Packers. Alors que Greg Jennings (4 rec, 46 yards) a réussi son retour, Jordy Nelson est sorti tôt dans le match avec une blessure aux ischios. Aaron Rodgers a réussi une sortie solide (27/35, 286 yards, 1 TD, 1 int).
Tennessee Titans (4-8) – Houston Texans (11-1) : 10-24
Sans trembler, les Texans ont décroché leur billet pour les playoffs. Matt Schaub (21/35, 207 yards, 2 TDs) a trouvé Lestar Jean pour un touchdown dès le premier drive du match (0-7). Après un autre passage dans la end zone (3-14), Houston a ensuite profité des pertes de balle des Titans pour prendre le large. C’est d’abord une interception de Jake Locker (21/45, 309 yards, 1 TD, 3 int) qui a rendu le ballon aux Texans à 3 yards de la end zone. Une formalité pour Arian Foster (14 courses, 38 yards, 1 TD) qui a porté le score à 21-3. La deuxième mi-temps a ensuite été tranquillement gérée par Houston qui a notamment arraché deux fumbles et une interception de plus à Locker. Houston décroche la deuxième qualification en playoffs de son histoire.
Kansas City Chiefs (2-10) – Carolina Panthers (3-9) : 27-21
En ce dimanche très spécial pour eux, les Chiefs ont réussi un excellent match pour s’imposer face aux Panthers. Jamaal Charles a été égal à lui-même (27 courses, 127 yards) pendant que Brady Quinn a joué comme un titulaire solide (19/23, 201 yards, 2 TDs). Pour la première fois de la saison, Kansas City a même marqué dès son premier drive du match sur une course de Peyton Hillis (12 courses, 19 yards, 1 TD). Greg Olsen (1 rec, 47 yards, 1 TD) puis Steve Smith (5 rec, 120 yards, 1 TD) ont mis les Panthers devant (10-14) mais Quinn s’est connecté avec Tony Moeaki (4 rec, 54 yards, 1 TD) dans la end zone à deux secondes de la mi-temps pour reprendre l’avantage (17-14).
Dans le troisième quart, Quinn a ensuite mené un superbe drive de presque 10 minutes pour un nouveau touchdown (24-14), cette fois de Jon Baldwin (2 rec, 37 yards, 1 TD). Cam Newton (15/27, 232 yards, 3 TDs – 7 courses, 78 yards) et Louis Murphy ont rapidement répondu (24-21) mais les défenses ont ensuite verrouillé le match. Ryan Succop est le seul qui a marqué dans le dernier quart (27-21) et sa défense a ensuite assuré la victoire. Encore une fois, les Panthers ont peut-être un peu délaissé leur jeu au sol, mais ils n’ont rien à se reprocher face à des Chiefs très appliqués.
Buffalo Bills (5-7) – Jacksonville Jaguars (2-10) : 34-18
Match sans histoire entre deux équipes qui n’ont plus rien à espérer de cette saison. Chad Henne (18/41, 208 yards, 1 TD, 1 int) n’a pas été mauvais malgré des stats peu flatteuses et son équipe a même eu l’avantage dans le second quart (7-10). Mais sous la pluie battante de Buffalo, les Jaguars n’ont pas pu suivre le rythme imprimé par les coureurs locaux. Fred Jackson (25 courses, 109 yards) et C.J. Spiller (14 courses, 77 yards, 1 TD) ont donné le tempo pendant que Ryan Fitzpatrick (9/17, 112 yards, 2 TDs, 1 int) a conclu deux fois pour mettre son équipe largement devant au milieu du troisième quart (24-10). Spiller a ensuite tué le match dans le dernier quart (34-10) sur une course de 44 yards pour un touchdown. Cecil Shorts (7 rec, 77 yards, 1 TD) a sauvé l’honneur mais toutes les tentatives suivantes de son équipe pour revenir dans le match se sont soldées par des échecs.