Comme chaque dimanche, Touchdown actu revient pour vous faire découvrir le passé d’une franchise NFL. Cette semaine, Les Bengals de Cincinnati sont à l’honneur.
Une des équipes les plus célèbre de la ligue mais peut-être pas pour les bonnes raisons. D’abord les Bengals n’ont jamais eu de bagues du Super Bowl et ils se sont forgé une réputation d’équipe à problème. Pendant de nombreuses années, les Bengals font les gros titres des faits divers avec des affaires extra-sportives. Les « maitres de la discipline » ? Terell Owens et Chad Johnson (Ochocinco), aussi talentueux sur un terrain que turbulents sur les réseaux sociaux et les médias.
Le vent semble cependant avoir tourné dans l’austère Ohio : le recrutement est meilleur et la stratégie de communication a changé. Découverte de cette équipe plus connue pour ses joueurs aux comportements étranges que pour ses performances.
Bengals Hall of Fame : Paul Brown ( Founder, 1969-1991), Ken Anderson ( QB, 1971-1986), Isaac Curtis ( WR, 1973-1984), Boomer Esiason (QB, 1984-1997), Anthony Munoz ( LT, 1980-1992)
Pro football Hall of Famers: Anthony Munoz (LT, 1980-1992), Charlie Joiner (WR , 1969-1986)
Numéros retirés: 54: Bob Johnson (C, 1968-1979)
Histoire : En 1967, un groupe de propriétaires originaires de l’Ohio dirigé par Paul Brown obtient l’autorisation d’entrer en NFL. Brown a pour mission de redonner une équipe professionnelle à Cincinnati (une équipe était déjà présente de 1937 à 1942). La franchise doit son nom à un clin d’œil à Paul Brown, qui a été entraîneur de l’équipe de lycée connue sous le nom des « Tigers » dans l’Ohio. Paul Brown préfère, a cette époque, faire partie de la NFL. Il reproche à la ligue rivale (AFL ) d’être trop « gourmande » financièrement pour la création des équipes.
Des débuts mouvementés …
Pour commencer à jouer, les Bengals ont besoin d’un stade décent. Le problème ? La ville de Cincinnati n’est pas prête a débloquer des fonds pour la rénovation du Crowsley Field, le stade des Cincinnati Reds en MLB. A l’instar des Raiders au Colisseum d’Oakland, Paul Brown prévoit de jouer dans le même stade que l’équipe de Baseball. Cependant la ligue n’accepte pas un stade construit en 1912, en très mauvais état, et obsolète au niveau de l’équipement (vestiaire, terrain, tribunes). Heureusement, dès 1970, grâce a l’appui du gouverneur James A. Rhodes, les Bengals ont un nouveau stade qu’ils nomment « Riverfront Stadium ».
Sur le plan sportif, les Bengals entrent dans la division centrale avec les Browns. Une rivalité encore présente aujourd’hui dans tous les matchs de division. La première année est difficile pour les Bengals : trois victoires seulement, onze défaites et pas de playoffs. Mais l’année suivante amène l’espoir a Cincinnati. Le choix de premier tour de draft, le running back Paul Robinson, cumule 1024 yards à la course et le titre de rookie AFL de l’année 1970. A la surprise générale les Bengals vont jusqu’en finale de conférence mais s’inclinent face aux Baltimore Colts ( 17-0).
Une franchise lancée…
Pendant les huit années suivantes, Brown s’affaire à drafter des joueurs a fort potentiel « cérébral » comme le receveur/punter Pat Mclnally ou le linebacker Reggie Williams. Une chose rare dans la ligue quand on sait que les équipes préfèrent miser sur un physique puis ensuite développer l’intelligence dans le jeu du joueur. Une méthode efficace puisque Brown mène les Bengals aux playoffs en 1973 et 1975 avec a chaque fois des éliminations en Wild card ou en match de division.
Les années 80’ sont l’époque où les Bengals arrivent a maturité. En 1981, ils décrochent une place au Super Bowl face aux 49ers de Montana, qu’ils perdent 26 à 21. Même si cela reste une défaite, les Bengals restent abonnés aux playoffs dans les années 80’ et au début des années 90’. Si bien qu’en 1988, ils retournent au Superbowl face aux 49ers et perdent encore une fois (20-16).
La traversée du désert…
A partir de 1991, les Bengals passent quatorze saisons sans gagner un seul ticket pour les playoffs. La faute à des choix de recrutement plus que discutables mais surtout à la disparition de Paul Brown, le fondateur de la franchise qui avait amené l’espoir à Cincinnati. Il est reproché a son fils Mike Brown de ne pas avoir la même idée dans la gestion d’une franchise que son père. La fin du calvaire est proche en 2003 quand Marvin Lewis prend le poste de coach et choisit Carson Palmer au premier tour de la draft. Effet immédiat, les Bengals retrouvent les playoffs en 2005 face aux Steelers (défaite 31-17). Des difficultés qui peuvent s’expliquer par la division très relevée des Bengals avec des défenses rugueuses et surtout les conditions climatiques effroyables dans le nord-est américain.
Obligé de revenir d’une sérieuse blessure au genou, Palmer a du mal a confirmer les années suivantes malgré une autre apparition en 2009 avec une défaite face aux Jets en Wild-card ( 24-14 ).
Pour les Bengals, les soucis résident plus dans le comportement extra-sportif de certains joueurs comme les célèbres Chad Ochocinco et Terell Owens. Des apparitions un peu partout dans les médias qui ont valu à ces deux trublions la réputation de têtes à claques : irrespectueux avec leur coéquipiers, hautains avec les médias et habitués aux sorties controversés sur Twitter. La comparaison avec les Jets d’aujourd’hui est trop tentante au vu des évènements récents. Ces deux joueurs suffisent à donner a l’équipe une réputation assez mauvaise dans tout le pays.
L’espoir renait…
Depuis les choix de draft de 2011, Andy Dalton et A.J Green, la franchise reprend sa communication et son image en main. A l’instar d’une franchise comme le Thunder en NBA, les deux rookies sont des nices guys pour qui la presse a de « l’affection » et surtout qui font vendre, remplissent les stades et attirent de nouveaux sponsors. Réussite immédiate avec une qualification en playoffs dès leur première saison mais une défaite contre les Texans au premier tour (31-10). Mais le duo Dalton-Green a de quoi faire rêver les fans de l’Ohio par sa complémentarité (un peu comme le duo Stafford-Johnson à Detroit) et ainsi faire oublier les années difficiles de cette franchise qui ne s’est jamais hissée jusqu’au titre suprême.
Petite anecdote : L’image de l’année dernière , le salto de Jérôme Simpson, passé sur toutes les TV du monde (même TF1) :