Chaque semaine, Touchdown Actu vous propose un tour d’horizon de ce qu’on fait les rookies de la NFL avec les rookies offensifs et défensifs de la semaine puis le top 5 des autres. Le journal des rookies sera mis en ligne tous les mercredis.
Rookie défensif de la semaine :
Vontaze Burfict (LB) – Cincinnati Bengals – 8 plaquages, 1 sack, 1 passe détournée
Vontaze Burfict n’a pas été drafté. Ses talents de footballeur n’étaient pas en cause ; en revanche, sa réputation de caractère ingérable avait conduit les scouts à noter un big warning à côté de son nom. Finalement signé par les Bengals, Burfict se tient pour l’instant à carreau. Sur le terain, en revanche, il est tout sauf un enfant de coeur. D’une activité débordante, il a complètement écoeuré l’attaque des Jaguars.
Burfict et la défense retrouvée des Bengals ont ainsi totalement muselé Maurice Jones-Drew, pourtant en grande forme après avoir couru 177 yards le week-end précédent. Jones-Drew improductif, les Jaguars ont dû se tourner vers l’inconstant Blaine Gabbert pour aller chercher les first downs… Chose qu’il n’a pas su faire. Burfict, avec un sack de 11 yards décisif, y est pour quelque chose. Mission accomplie et pari – pour le moment – réussi de la part du staff des Bengals.
Rookie offensif de la semaine :
Robert Griffin III (QB) – Wasington Redskins – 26/35, 323 yards, 7 courses, 43 yards, 1 touchdown
Quatre matchs dans la ligue et, déjà, le prodige de Waco bâtit sa légende. Menés 22 à 21 face aux Bucs, RG3 et les Redskins avaient 1 minute 42 pour remonter tout le terrain dans ce drive final. Le problème, c’est que non seulement ils évoluaient à l’extérieur, dans un Raymond James Stadium particulièrement hostile, mais en plus, la communication radio a cessé de fonctionner à ce moment-là ! Plus d’un rookie aurait craqué dans ces conditions-là. Pas RG3. Extraordinaire de sang froid et de vista, le n°10 a pris ses responsabilités et le jeu à son compte. 7 jeux, 56 yards et un field goal plus loin, les Redskins mettaient fin à une série de deux défaites consécutives. Et RG3 ajoutait une ligne de plus aux exploits de sa jeune carrière.
Le Top 5 des autres rookies de la semaine 4 :
1. Brandon Bolden (RB) – New England Patriots – 16 courses, 137 yards, 1 touchdown
Peut-être que Bolden, malgré une meilleure feuille de stats qu’Alfred Morris, devrait apparaît derrière ce dernier dans ce classement, dans la mesure où Morris a probablement été plus important à son équipe dimanche que Bolden. En effet, Bolden pu compter sur le travail de sape de Steven Ridley pour engranger des yards à la pelle en fin de partie. Toujours est-il que la performance de cet inconnu au bataillon (seulement 7 courses pour 15 yards avant cette rencontre) est absolument sensationnelle. S’engouffrant dans les brèches ouvertes par une ligne offensive qu’on n’attendait pas forcément à ce niveau, Bolden a couru avec beaucoup d’aplomb et de détermination. Difficile de croire que ce puissant running back est passé sous le radar de tous les scouts NFL ! Il n’a même pas été drafté – seul Bill Belichick a cru en lui. Une nouvelle fois, bonne pioche pour les Pats.
2. Alfred Morris (RB) – Washington Redskins – 21 courses, 113 yards, 1 touchdown
Ce rookie sorti de nulle part ou presque (6e tour de draft en provenance de Florida Atlantic) ne cesse de nous étonner. Constant, performant et perforant (94 yards en moyenne par match), « l’autre » rookie des Redskins est loin d’être un faire-valoir dans le système offensif des Redskins. C’est d’ailleurs la troisième fois qu’on le retrouve dans notre rubrique « rookies de la semaine ». Très à l’aise dans sa lecture du jeu, il s’épanouit complètement dans les schémas de zone-blocking mis en place par Shanahan. Face aux Bucs et leur solide défense (4e contre le jeu au sol, avec seulement 75,5 yards concédés par match cette année), Morris a encore sorti le grand jeu. Avec à la clé, un record en carrière (113 yards glanés à la course). Avec ce rookie, excellent ballon en main (5e meilleur coureur de la ligue) et d’une humilité incroyable pour un starter en NFL, il semble bien que les Redskins aient trouvé la perle rare.
3. Greg Zuerlein (K) – Saint Louis Rams – extra points : 1/1 , field goals 4/4
On parle rarement des buteurs en NFL, mais avec tous les matchs serrés auxquels on a le droit cette année, ces joueurs peu médiatisés peuvent faire la différence. Et s’il y en a bien un qui peut la faire, c’est Greg Zuerlein, le buteur des Rams, dit « The Leg ». Tout simplement monstrueux face aux Seahawks, le canonnier en chef de Saint Louis a réussi toutes ses tentatives au pied, dont une de 58 yards et une autre de 60 yards ! Drafté au 6e tour en provenance de la petite fac de Missouri Western State, Zuerlein n’a toujours pas raté le moindre field goal (12/12) et semble déjà promis à une très longue carrière dans la ligue.
4. Ryan Tannehill (QB) – Miami Dolphins – 26/41, 431 yards, 1 touchdown, 2 interceptions
Dan Marino is back ! C’est la rumeur qui court à Miami. En tout cas, à la base militaire voisine de Miramar, on n’a pas vu de telles bombes dans le ciel depuis la retraite du légendaire Marino en 1999. Trêve de plaisanterie, on dirait bien que les Dolphins tiennent enfin un puissant canonnier capable d’aérer le jeu et de résoudre bien des problèmes. Certes, son équipe s’est inclinée ce dimanche (après prolongations), mais Tannehill aura tout fait pour maintenir ses Dolphins à flot (sur sa deuxième interception, il se fait percuter au moment de lâcher le ballon – difficile de trop lui en vouloir). L’ancien de Texas A&M termine avec 431 yards – un record pour un rookie à Miami. Et oui, le record de Marino is gone !
5. Chandler Jones (DE) – New England Patriots – 5 plaquages, 1 sack
Chandler Jones, l’explosif defensive-end des Patriots, continue d’impressionner à chacune de ses sorties. A l’instar de ses deux acolytes de première année, le linebacker Dont’a Hightower (auteur d’un sack dimanche) et le safety Tavon Wilson (une intereption à son actif), Jones s’est imposé comme l’un des moteurs de cette défense réjuvénée de la Nouvelle Angleterre. Dimanche, le pass rusher formé à Syracuse (université d’où est sorti un certain Dwight Freeney) a encore imposé sa loi, ou tout du moins, il a rendu la vie bien difficile à un Ryan Fitzpatrick qui aurait apprécié un peu plus de comfort dans sa poche pour relancer la machine des Bills. Certes, la saison ne fait que commencer, mais on sait déjà que les Pats, avec le 21 e choix de la Draft, ne se sont pas plantés.