Chaque semaine, Touchdown Actu vous propose un tour d’horizon de ce qu’on fait les rookies de la NFL avec les rookies offensifs et défensifs de la semaine puis le top 5 des autres. Le journal des rookies sera mis en ligne tous les mercredis.
Rookie défensif de la semaine :
Bruce Irvin (DE) – Seattle Seahawks – 2 plaquages, 2 sacks
Ça n’arrive pas souvent, mais deux anciens des West Virginia Mountaineers se sont illustrés ce week-end. Après le festival du Titan Darius Raynaud face aux Lions, c’est Bruce Irvin des Seahawks qui a frappé fort face aux Packers, avec notamment deux sacks qui ont déréglé la belle mécanique huilée des Green Bay Packers. Le defensive end rookie de Seattle, attendu au tournant en raison de sa sélection étonnamment haute dans la draft (15e choix), n’aura ainsi pas mis longtemps à faire taire les critiques. Outre ses sacks, on retient avant tout son activité et la pression constante qu’il met sur la ligne adverse lorsqu’il est sur le terrain. Car, il faut bien le dire, ce phénomène d’un mètre 91 pour 112 kg ne prend pas part à tous les downs. Mais quand il s’aligne, gare aux dégats ! Son explosivité cause bien des soucis au quarterback et aux blockeurs du camp opposé… Irvin est clairement l’un des meilleurs pass rushers de cette cuvée 2012, si ce n’est le meilleur, tout simplement.
Rookie offensif de la semaine :
Matt Kalil (LT) – Minnesota Vikings
Dans ce star-system qu’est la NFL, difficile d’être mis en avant si on ne joue pas quarterback, receveur ou running back. On ne parle que rarement des rudes gaillards de la première ligne, et pourtant, ils sont bien souvent à l’origine du succès de leur équipe. Matt Kalil en tout cas mérite les honneurs pour le travail monstrueux qu’il a abattu face à la redoutable défense des 49ers. Le rookie d’USC, 4e choix de la draft, a réussi l’exploit de contenir le bouillant Aldon Smith durant toute la partie. Christian Ponder a ainsi joué dans un fauteuil – il ne s’est pas fait sacker une seule fois. Aussi bon sur les blocks des schémas de course que sur la protection de passes, Matt Kalil a également largement contribué aux 149 yards que les Vikings ont amassés au sol. Voilà un rookie qui semble predestiné à une longue carrière, et qui devrait rapidement devenir un Pro Bowler.
Le Top 5 des autres rookies de la semaine 2 :
1. Robert Griffin III (QB) – Washington Redskins – 21/34, 221 yards, 1 touchdown, 12 courses, 85 yards, 1 touchdown
La franchise de la capitale n’est guère verni. Orpheline de deux joueurs importants (Orapko et Carriker), la défense des Redskins a craqué d’entrée face aux Bengals (Déjà 17 points de retard dans le 2nd quart-temps), obligeant RG3 et ses coéquipiers à courir après le score durant toute la partie. Privés de Pierre Garcon, également blessé, les Redskins n’ont pas pu étirer le jeu de façon verticale, facilitant la tâche à la défense adverse. Une défense qui s’est d’ailleurs régalée après la sortie sur blessure du tackle gauche Trent Williams, le meilleur lineman de Washington. Etant donné les conditions, on peut dire que RG3 s’en est très bien sorti. Il a pris le jeu à son compte, ramenant même les siens à hauteur des Bengals à la fin du 3e quart-temps (24-24). Il n’en est qu’à son 3e match en NFL, mais il s’avère déjà indispensable pour les Redskins – à vrai dire, très peu de rookies sont aussi importants à leur équipe que RG3.
2. Andrew Luck (QB) – Indianapolis Colts – 22/46, 313 yards, 2 touchdowns, 1 interception, 4 courses, 50 yards
Que retenir de la prestation d’Andrew Luck ? Face aux modestes Jaguars, le n°1 de la draft a illuminé le toit du Lucas Oil Stadium en envoyant la balle tous azimuts dans les airs (46 passes tentées, 313 yards, et deux touchdowns), mais pas toujours à bon escient, et pas toujours de façon très précise (moins de 50% de passes complétées). A cela s’ajoute une nouvelle défaite – bref, son contrat n’est pas totalement rempli. Mais n’oublions pas que ce n’était que son troisième match officiel en NFL ; il est toujours en phase d’apprentissage.
Mais on le sait, Luck est intelligent ; il apprend vite. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il possède de vrais qualités athlétiques – en attestent les 50 yards qu’il a gagnés au sol. Luck a toujours été considéré comme un joueur précoce, et sur ce qu’il a montré dimanche, on le sent déjà presque prêt à rivaliser avec les tout meilleurs.
3. Russell Wilson (QB) – Seattle Seahawks – 10/21, 130 yards, 2 touchdowns, 0 interceptions, 3 courses, 18 yards
On risque de parler encore longtemps de cette fin de match houleuse entre les Seahawks et les Packers, et ce touchdown très controversé attribué à Golden Tate sur la dernière action du match. Mais si les Seahawks ont eu cette balle de match à 8 secondes de la fin, ils peuvent encore remercier leur quarterback débutant, qui a réalisé un match impeccable face aux Packers, une équipe toujours délicate à jouer. Wilson ne présente pas une feuille de stats spectaculaire (seulement 130 yards à la passe), mais il a limité les fautes au maximum (pour preuve, son très bon rating de 99,3) et permis à ses Seahawks de rester dans la course jusqu’à ce fameux drive final.
4. T.Y. Hilton (WR) – Indianapolis Colts – 4 réceptions, 113 yards, 1 touchdown
Luck ne gagnera pas des matchs à lui tout seul, en tout cas pas au début. Il a besoin d’aide, et le receveur rookie T.Y. Hilton a fait savoir ce dimanche qu’on pourrait compter sur lui. Drafté au 3e tour de la dernière draft, l’ancien de Florida International a fait preuve d’une prédisposition pour les big plays, avec 4 réceptions pour 113 yards. Andrew Luck, qui s’est magistralement connecté avec Hilton pour un touchdown de 40 yards, ne peut que se réjouir de l’éclosion de ce jeune receveur.
5. Alfred Morris (RB) – Washington Redskins – 17 courses, 78 yards, 1 touchdown
Le robuste Alfred Morris conduit peut être une voiture « minable », mais en tout cas, les Redskins possèdent en ce joueur une sacrée machine. Infatigable, étonnamment puissant et doté d’une bonne accélération, le nouveau running back des Redskins avance constamment (un solide 4,59 yards par prise de balle ce dimanche face aux Bengals) et ôte ainsi une grosse part de pression des épaules de RG3. Morris s’est vraiment installé comme le titulaire du poste, reléguant Evan Royster et Roy Helu Jr sur le banc. Vous cherchez une belle mécanique à bon marché ? Difficile de trouver mieux dans la ligue qu’Alfred Morris, un 6e tour de draft rappelons-le.