Les Saints visent mal, les Packers gâchent : les 10 pires choix de la Draft NFL 2025

Fini les compliments, il est temps de dénoncer les cancres de la draft 2025.

meilleurs quarterbacks draft NFL Tyler Shough pire choix draft

Trop tôt, trop optimistes, trop chers payés. Il y a de tout dans les pires choix de la Draft NFL 2025.

1. Tyler Shough – QB – New Orleans Saints – 40e choix

Certes les Saints avaient besoin d’un quarterback pour suppléer Derek Carr, plus proche de la retraite que d’un terrain de football. Mais personne ne s’attendait à entendre le nom de l’ex-joueur de Louisville. C’est là, le premier problème de ce choix, la valeur perdue par la Nouvelle-Orléans est énorme. Sur un classement consensuel réalisé à partir des avis de tous les plus gros médias américains, Tyler Shough était 90e, soit 50 rang plus bas que son choix réel. Les Saints ont donc décidé de le prendre tôt, contre l’avis général, au détriment de joueurs mieux notés.

Et si le quarterback est si loin c’est qu’il y a à redire. Certes sa taille est adéquate (195cm) et il répond aux normes athlétiques du football moderne. Mais un lanceur doit savoir… lancer.

Durant sa carrière universitaire, il n’a complété que 62,6 % de ses passes, sans pour autant tenter des passes difficiles avec des passes qui traversent seulement 9,4 yards dans les airs en moyenne.

Le plus négatif reste l’historique des blessures du joueur. En 4 saisons universitaires en tant que titulaire, il n’en a fini qu’une seule. Se fracturant deux fois la clavicule et une fois la jambe. Et il est important de noter que Tyler Shough aura 26 ans au moment de commencer sa première saison NFL. Il est officiellement le dernier joueur né dans les années 90 à avoir été drafté. Et officieusement un des pires choix de la Draft NFL 2025.

2. Anthony Belton – OT – Green Bay Packers – 54e choix

Les Packers avaient besoin de cornerbacks. Le front office a fait le choix de prendre un Nième tackle offensif. Déjà riche d’une ligne offensive fournie qui a en plus vu le renfort (surpayé) d’Aaron Banks il y a quelques semaines, l’équipe s’étoffe encore encore un peu plus de garde du corps pour Jordan Love. Matt LaFleur envisage peut être d’évoluer avec une ligne de 7 ou 8 joueurs.

Outre le poste, le profil interroge. Belton est un clone d’une pléiade de joueurs identiques. Kadeem Telfort, Travis Glover ou dans une moindre mesure Rasheed Walker, tous sont des joueurs lourds et lent au talent modeste. Et dans une action typique du manager général Brian Gutekunst, Green Bay est également allé chercher ce joueur au moins un tour trop tôt par rapport au consensus.

Certaines équipes attendent que les joueurs leur tombent dans les bras en restant stoïques, d’autres paniquent et vont trop vite. Les premiers sont champions en titre, les secondes ne sont plus allée au Super Bowl depuis 15 ans.

3. Shemar Stewart – Edge – Cincinnati Bengals – 16e choix

Parmi les pires choix de la Draft, chaque année, il y a des phénomènes physiques mis en lumière par le Scouting Combine. Dans ce rayon, Shemar Stewart a bien trouvé une équipe suffisamment naïve pour le sélectionner dans la 1ère moitié du 1er tour. Avec seulement 4,5 sacks durant ses trois années à Texas A&M, le joueur n’a absolument rien montré qui puisse justifier une sélection si précoce. Les Bengals ne seront pas dépaysés, il s’agit exactement du même rendement que celui de Myles Murphy depuis sa sélection, lui aussi au 1er tour en 2023.

Cincinnati n’apprend donc pas de ses erreurs. D’autres profils plus rassurants et surtout plus accomplis étaient encore disponibles au moment de leur choix. Il n’y a plus qu’à espérer que le nouveau coordinateur défensif saura développer les qualités du joueur.

4. James Pearce Jr – Edge – Atlanta Falcons – 26e choix

Habitué à faire des choix surprenants au 1er tour depuis la nomination de Terry Fontenot au poste de manager général, les Falcons ont encore fait lever quelques sourcils. A force de répéter les choix offensifs au 1er tour ces dernières années, Atlanta a voulu rectifier le coup en 2025. Le choix Jalon Walker n’étant apparemment pas suffisant, ils ont décidé de revenir au 1er tour pour aller prendre James Pearce. Indéniablement le talent du joueur justifie une sélection en fin de 1er tour. Mais pourquoi investir autant ?

Si les Falcons étaient autant amoureux de Pearce au point d’y consacrer deux 1er tour, ils pouvaient le sélectionner à la place de Walker. Si le besoin de pass rusher n’est pas vraiment un débat, l’intérêt dans prendre deux dès le jeudi soir l’est nettement plus. Cela donne l’impression que l’équipe a été incapable de vraiment choisir entre les deux et a décidé de mettre beaucoup sur la table pour les avoir tous les deux. La contrepartie est totalement sur-évaluée, un second tour 2026 aurait dû suffire.

L’excellente nouvelle, c’est que les Falcons n’auront pas de 1er tour en 2026, épargnant ainsi une nouvelle folie à leur supporters.

5. Alfred Collins – DT – San Francisco 49ers – 43e choix

Encore une année où San Francisco fait des choix discutables lors des deux premiers jours. Etre humain immense dans toutes ses dimensions, Collins a été pris avant tout pour stopper la course. Mais il n’était pas attendu si tôt. Il est encore brut dans sa technique.

Mais c’est encore plus la logique utilisée par les 49ers que le joueur en lui même qui pose question. Le poste de défensif tackle était le priorité numéro un de l’équipe. Difficile alors de comprendre pourquoi passer sur un talent comme Walter Nolen au 1er tour. Après le départ de Chavarius Ward durant la free agency, laisser filer l’opportunité Will Johnson, encore disponible au 43e choix, laissera surement des regrets aux supporters de la baie quand ils le verrons couvrir Brandon Aiyuk ou Ricky Pearsall deux fois par saison sous le maillot des Cardinals.

6. Travis Hunter – WR – Jacksonville Jaguars – 2e choix

Si Travis Hunter est un phénomène de par sa capacité à jouer des deux côtés du ballon, il n’est ni le meilleur receveur, ni le meilleur cornerback de cette promotion de draft. Même s’il affirme une volonté farouche de continuer à évoluer aux deux postes en NFL, force est de constater que c’est inédit dans l’ère moderne. L’intensité des matchs est d’un autre autre niveau que ce qu’il a connu, en particulier dans un programme qui n’évolue pas dans les meilleures conférences universitaires. Une position sera forcément privilégiée sur l’autre. Hunter est plus taillé et doué comme receveur.

Manque de chance, Jacksonville avait surtout besoin d’un cornerback. Avec Brian Thomas dans leur effectif, les Jaguars disposent déjà d’un receveur numéro 1 d’immense talent. Leur défense aérienne par contre, était bonne dernière en 2024.

Pour monter le sélectionner en deuxième position, les Jags’ ont payé cher. Un 2nd tour 2025, et un 1er tour en 2026. Très cher pour un cornerback moyen et un receveur numéro 2.

7. Savion Williams – WR – Green Bay Packers – 87e choix

Toujours pas de cornerback. Les Packers profitent d’une des pires promotions de receveurs de ces dix dernières années pour en choisir deux. Savion Williams est grand. Et c’est à peu près tout.

Producteur modeste en université, il n’est pas forcément rapide, et n’a pas de forcément de bonnes mains (10,4% de ballons relâchés). Dans une escouade nombreuse, jeune et assez talentueuse, on le voit difficilement faire autre chose que retourner les coups de pieds. Mettre un 3e tour sur un joueur d’équipes spéciales, un grand classique de Brian Gutekunst.

8. Jaylin Noel – WR – Houston Texans – 79e choix

Si certains collectionnent les linemen offensifs, d’autres collectionnent les receveurs. Si le talent et le potentiel de Jaylin Noel ne sont pas remis en cause ici, la logique des Texans en revanche est une énigme. Alors que CJ Stroud n’a plus de protection, la seule sélection de Aireontar Ersery semble bien dérisoire en comparaison aux besoins.

Mais au lieu de trouver d’autres renforts, Houston a opté pour une cible de plus. Noel rejoint son ancien coéquipier à Iowa State Jayden Higgins, sélectionné au 2nd tour, et pléthore d’autres cibles plus ou moins interchangeables. Au moins le quarterback aura des cibles à qui envoyer le ballon. Mais pas le temps de lancer.

9. Tyler Booker – G – Dallas Cowboys – 12e choix

Un quatrième linemen offensif en 5 ans avec leur 1er tour, Jerry Jones et les Cowboys ne lésinent pas sur la protection de Dak Prescott. CJ Stroud en est jaloux. Mais outre le fait que Dallas avait d’autres besoins plus importants à prioriser comme receveur,  la ligne défensive ou même coureur, un 12e choix pour un guard cela parait vraiment trop haut. Cela ne remet pas en cause le bon niveau de Booker, mais un top 15 c’est trop cher payé.

Se pose également, la question du système. Dallas développe des schémas de courses essentiellement en zone, ce qui n’est pas la spécialité du joueur. Il devra travailler dur pour combler ses lacunes.

10. Jaxon Dart – QB – New York Giants

Les Giants cherchent désespéramment le successeur d’Eli Manning. Après l’échec Daniel Jones, la franchise a donc décidé de drafter, Daniel Jones… Jaxon Dart. Le joueur d’Ole Miss ne vaut pas un 1er tour. Et si le staff avait d’abord jeter son dévolu sur Shedeur Sanders avant de l’évincer suite à leur visite au joueur, la franchise s’est entêté à vouloir prendre un lanceur.

Une idée plus que farfelu quand on sait que l’équipe semble avoir son titulaire pour 2025 avec Russell Wilson, a signé Jameis Winston en doublure et surtout, surtout, la promotion de quarterback 2026 semble très largement supérieure à celle de cette année. Patience étant mère de sagesse, les G-Men auraient du attendre tranquillement l’an prochain.

La seule bonne nouvelle pour New York, c’est que l’échange effectué pour revenir au 1er tour a été plutôt bon marché pour eux.

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires