
La grande messe d’Indianapolis, où les futurs joueurs professionnels font des ateliers individuels pour montrer leurs qualités et aptitudes, a commencé jeudi. Le NFL combine 2025 s’est terminé ce dimanche.
Au menu de la quatrième journée, les linemen offensifs. Une classe solide, où beaucoup de prospects intéressants ont marqué des points. Tour d’horizon.
Les vainqueurs du NFL Combine (Jour 4)
Armand Membou (OL, Missouri)
Jusqu’où grimpera Armand Membou dans la hiérarchie du poste ? A l’instar d’un Taliese Fuaga en 2024, le lineman de Missouri ne cesse de rassurer voire d’exciter les observateurs, avec des performances en match XXL et un étalage indéniable de ses qualités athlétiques lors des ateliers. En plus d’avoir été l’un des rares joueurs de ligne sous la barre symbolique des 5 secondes sur le 40 yards (4.91), celui qui fêtera ses 21 ans à la fin du mois a été un vrai félin tout au long de la journée, en établissant la meilleure marque sur le saut en longueur (2,95 mètres) et en figurant dans le top 5 sur le saut vertical (86 cm). Une place dans le top 10 semble actuellement lui tendre les bras.
Jonah Savaiinaea (OL, Arizona)
Considéré comme un profil un peu brut par beaucoup d’observateurs, d’un point de vue technique, Savaiinaea a confirmé, si besoin, qu’il composait tout de même avec des outils dissuasifs pour se développer. Un bon chrono de 1.72 secondes sur le 10 yards, mettant en avant une explosivité au snap, une mobilité impeccable pour confirmer ses aptitudes sur le pass pro, et enfin des mains violentes prêtes à contrecarrer les plans de tout type de défenseur. Il semble très étonnant, à l’heure actuelle, de le voir descendre au-delà du deuxième tour de draft.
Grey Zabel (OL, North Dakota State)
Comme souvent ces dernières années, les joueurs du Bison ont profité du Combine pour faire le plein de confiance. Sur le papier, Zabel apparait avant tout comme un distributeur de pancakes. Pourtant, son panel a semblé être un peu plus varié à Indianapolis. Détonnant sur le saut vertical et le saut en longueur, il en a remis une couche sur les ateliers, se montrant incroyablement mobile, ce qui semble indiquer une capacité à vraiment évoluer sur différents systèmes offensifs. Son Pro Day pourrait être encore plus intrigant, lui qui a invoqué une blessure pour ne pas courir en parallèle le 40 yards.
Tate Ratledge et Jared Wilson (OL, Georgia)
Elle était presque trop discrète jusque-là. Mais la ligne offensive de Georgia a crevé l’écran du côté du Lucas Oil Stadium. Longuement blessé en 2024, Tate Ratledge a rappelé qu’il était le point d’ancrage des Bulldogs pendant de longs mois. Un solide temps sur 40 yards (4.97), un bon jump sur le saut vertical (81,2 cm) et un 3-cone maitrisé qui en font un joueur extrêmement mobile et équilibré, malgré sa récente entorse de la cheville. Son comparse Jared Wilson a lui aussi impressionné. Un temps de 4.84 secondes sur 40 yards, avec 140 kilos sur la balance, et une mobilité latérale pendant les ateliers qui lui permet de solidifier a minima un statut de Top 100. Au vu des guards testés sur la position de centre à l’issue de la journée (voir Tyler Booker), il peut représenter une denrée très courtisée par les franchises en avril prochain.
Josh Simmons (OL, Ohio State)
S’il n’a pas pu participer aux ateliers, en raison d’une déchirure du ligament rotulien, qu’il soigne depuis l’automne dernier, Josh Simmons n’a pas obtenu que des mauvaises nouvelles lors de son passage par Indianapolis. Les médecins ont en effet confirmé qu’il pourrait être apte à jouer dès le début de la saison prochaine, ce qui pourrait motiver certaines franchises à investir un précieux premier tour pour l’attirer au mois d’avril. Une mini-victoire donc.

Tyler Booker, un profil clairement établi.
Les perdants du NFL Combine (Jour 4)
Les bras de Will Campbell (OL, LSU)
Plantons tout de suite le décor : rien à redire sur la prestation globale de Will Campbell lors de ce Combine : l’un des plus rapides du groupe, à 4.98 secondes sur 40 yards, le joueur de LSU a été extrêmement fluide dans tous les ateliers auxquels il a participé. Le seul bémol de son évaluation physique : la longueur de ses bras, mesurés à un peu moins de 82 cm, et qui le place parmi les tackles les moins bien lotis dans ce domaine depuis 2011. L’inquiétude est toutefois relative, car beaucoup de formations projetaient déjà Campbell comme un guard (ou un centre) potentiel en NFL, donc la retombée pourrait être surtout financière pour le joueur, en perdant quelques places à la draft, au profit d’un prospect qui rassure plus sur l’extérieur.
Tyler Booker (G, Alabama)
En informatique, le surnom de Tyler Booker serait sans doute « WYSIWYG« , comprenez dans la traduction « ce que vous voyez est ce que vous obtiendrez ». Dans des classes de joueur ultra-polyvalents, le géant d’Alabama a forcément un peu déçu sur ses aptitudes athlétiques, se révélant avant tout comme un lineman intérieur massif et puissant, à incorporer sur du « gap-block » en NFL. Un statut « unique » qui pourrait le desservir par rapport à d’autres joueurs de la position, bien que des équipes aient demandé à le voir évoluer en centre après les ateliers, pour potentiellement en découvrir un peu plus.