[podcast] Keon Coleman (Buffalo) vise l’Oscar

Le receveur de Buffalo Keon Coleman à l'affiche de sept films cultes !

Après avoir été des joueurs importants dans leurs universités, les rookies doivent à nouveau gagner leurs places chez les pros. Qui sont-ils et quels espoirs suscitent ils ? Aujourd’hui, le receveur de Buffalo Keon Coleman.

L’épisode

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Le portrait – Keon Coleman, vise l’Oscar

Keon Coleman

Né le 17 mai 2003 à Opelousas, Louisiane
1m92 pour 97 kilos
Receveur, Buffalo Bills

Les Bills donnent beaucoup de choix à Josh Allen : Khalil Shakir, Dalton Kincaid, Mack Hollins, Curtis Samuel puis Amari Cooper arrivé en cours de saison. Mais lequel peut recevoir le surnom de « receveur numéro 1 » ?

Si Buffalo a investi son premier choix de draft 2024 sur lui, c’est pour que Keon Coleman devienne ce joueur.

Any Given Sunday

Le débutant commence en fanfare avec quatre réceptions sur cinq ballons lancés en sa direction, contre Arizona. Le match suivant, il joue 91% des jeux offensifs : mais n’est ciblé qu’une seule fois ! Une seule fois encore lors du match suivant.

Tous les joueurs choisis dans le top 50 d’une draft sont habitués à être HIM : le joueur important. En arrivant en NFL, beaucoup doivent avant tout se mettre au service de l’équipe.

Avant une blessure lors du 9e match, Keon Coleman était dans les faits, le receveur des Bills le plus présent sur le terrain. Mais seulement le quatrième joueur le plus visé par son quarterback.

Désormais professionnels, ces lycéens puis universitaires loués par les médias doivent apprendre l’humilité ! Car pour les équipes NFL, c’est un dimanche comme les autres.

He Got Game

Comme la majorité des enfants du sud des Etats-Unis, il jouait aussi au football et au baseball. Mais le sport de prédilection de Keon Coleman était le basketball. Avec presque 2500 points, il est devenu le meilleur marqueur de l’histoire de son lycée !

Sa dernière année, il signe des moyennes de 30 points, 10 rebonds, 5 passes et 6 interceptions ! Logiquement, il est nommé MVP lycéen de l’état de Louisiane.

Sur les terrains de football, il se distingue également. En 2021, il est considéré comme le 4e receveur de l’état par 247Sports, derrière Brian Thomas (2e) et Malik Nabers (3e). Grandissant à guère plus de 100 kilomètres de Bâton Rouge, il rêvait de rejoindre le campus de LSU.

Mais son destin en décide autrement ! LSU recrute les deux receveurs susmentionnés, ainsi que Chris Hilton alors évalué comme le meilleur de tous : ce dernier évolue toujours à LSU, dans un rôle secondaire. Mais Keon Coleman ne reçoit pas d’offre de leur part !

300

Convoité par plusieurs universités de premier plan, il contingente les offres de bourses aux universités lui proposant de jouer pour les deux équipes sportives : football et basketball. C’est ainsi qu’il accepte de partir 2000 kilomètres plus au nord à Michigan State.

Mel Tucker est l’entraineur de football, après avoir été notamment coordinateur défensif pour les Browns et pour les Jaguars. Il fut même entraineur principal intérimaire à Jacksonville, après le limogeage de Jack Del Rio en 2011.

Niveau basketball, l’entraineur Tom Izzo est une légende aux Etats-Unis. Introduit au Hall of Fame en 2016, il est l’entraineur de Michigan State depuis 1995 ! Il est réputé pour savoir dénicher puis utiliser des athlètes hors norme comme Jason Richardson (5e choix de la draft 2001), ou plus récemment Myles Bridges (Hornets).

Les deux entraineurs le courtisent, ce que Tom Izzo confirme à Sports Illustrated.

« On l’a recruté tous les deux, pour qu’il joue pour chacun de nous. L’université de Kansas (redoutable en basket) était dessus, il fallait agir alors j’ai téléphoné à notre entraineur de football pour qu’on couple nos forces. »

Keon Coleman a donc rejoint les Spartans de Michigan State. Et s’il y a surtout été un receveur en football, il a également pu jouer à cinq contre cinq. En janvier 2022, il est devenu le premier joueur depuis Charlie Ward en 1992, à inscrire la même saison au moins un touchdown et un panier !

Ensuite, Keon Coleman est parti jouer une dernière saison universitaire à Florida State. Mais l’homme qui a connu tant de joueurs depuis trente ans, garde toujours une affection particulière pour Keon Coleman. Tom Izzo le confie au site officiel des Bills.

« Il n’a pas laissé tomber l’université, il est parti parce que l’équipe de football essuyait quelques troubles. Je l’aime beaucoup et nous parlons encore très souvent au téléphone. Quand j’ai vu que Buffalo l’avait choisi, j’ai tout de suite pensé que c’était une superbe opportunité pour lui que de jouer avec Josh Allen ! »

Kill Bill

Sentant le vent tourner (l’entraineur des Spartans est licencié au début de la saison suivante), il décide de profiter de cette nouvelle règle en NCAA : pouvoir changer d’université et être immédiatement éligible.

Evalué derrière Adonai Mitchell (Colts) qui passe de Georgia à Texas, sa taille et son profil athlétique en font un joueur convoité. Il choisit l’offre de Florida State.

« Déjà, il avait essayé de me recruter au lycée. Et puis, ils ont un super quarterback (Jordan Travis/Jets) et beaucoup d’autres joueurs très forts comme Jared Verse (Rams) et Trey Benson (Cardinals). »

Ironie du sort, le premier match de la saison 2023 oppose Florida State à LSU ! Son équipe s’impose face à l’université phare de son état natal : une université qui l’avait snobé quelques années auparavant. Dans une victoire 45 à 24, il rend manifeste leur erreur avec 122 yards et 3 touchdowns !

S’il calme le jeu sur ses réseaux sociaux, déclarant qu’il n’a aucun mauvais sentiment contre LSU. Sa mère, Ravin Savoy, ne se prive pas de dire la vérité à Yahoo Sports.

« Oh oui ! C’était vraiment bon de le voir réussir cette performance contre LSU ! »

Keon Coleman obtient vengeance dès son premier match. Dix autres suivent pour autant de victoires ! Ses 13 yards de moyenne par réception pour son gabarit en font un receveur scruté lors du processus de la draft 2024.

Training Day

Le NFL Combine n’est pas du football ! Cependant les staffs NFL accordent de l’importance aux qualités athlétiques mesurées lors des différents ateliers.

Un receveur doit être rapide et ainsi semer le défenseur en attaquant la profondeur : 40 yards dash. Il doit aussi savoir changer brusquement de directions : 3-Cone et 20 yards shuttle. Il doit aussi être capable de s’élever pour attraper les ballons par dessus le cornerback : vertical jump.

Sur l’épreuve du sprint, 28 receveurs se montrent plus rapide sur 40 yards ! Quatorze s’élèvent plus haut que lui. La nouvelle recrue découvre sur le terrain, l’impitoyable réalité du marché.

Draft Day

S’étant séparés de Stefon Diggs, les 31 autres managers savent que les Bills sont intéressés par un receveur à la draft. S’apercevant qu’il pouvait engranger des choix de draft et néanmoins recruter son joueur, le manager Brandon Beane (photo ci-dessus) effectue alors sa plus belle imitation de Kevin Costner dans le film Draft Day.

Buffalo accepte de donner son choix 28 aux Kansas City Chiefs. Dans l’affaire, il récupère entre autres le choix 32. Une demi heure plus tard, il échange encore ce choix. Les deux fois, ces franchises ont choisi un receveur !

Mais avant d’échanger un choix de draft, un accord tacite prévoit d’informer l’autre manager, du joueur qui va être sélectionné. Kansas City voulait Xavier Worthy et Carolina Xavier Legette.

Keon Coleman voit sept receveurs partir au 1e tour mais pas lui ! Cependant, il est désiré à Buffalo, comme le déclare Brandon Beane en conférence de presse.

« Il travaille dur ! À l’université, si le jeu appelé est une course, la plupart des receveurs prennent cela comme un snap de repos. C’est impossible en NFL. Il a la mentalité qu’il faut pour contribuer sur toutes les phases de jeu. »

Oscar

Ce film au titre éponyme est un des nombreux chef d’oeuvre de Louis de Funès. Dans le cinéma Hollywoodien, ce terme désigne la récompense la plus convoitée. Pour la NFL, l’équivalent est le trophée Lombardi.

Keon Coleman n’a qu’un but : remporter un Oscar ! S’il peut gagner celui du meilleur acteur à l’avenir, il le recevra avec grand plaisir. Mais il convoite surtout celui du film de l’année : celui qui remporte le Super Bowl !

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