Le jeudi c’est MVP ! La course est relancée ! Au moment ou Lamar Jackson semblait se détacher, Josh Allen a décidé de faire respecter son rang de manière très autoritaire face aux Chiefs d’un Patrick Mahomes toujours aussi décevant. Jared Goff n’est pas en reste et à profité d’un affrontement face aux Jaguars pour gonfler ses statistiques.
Derrière, Kyler Murray au repos conserve son quatrième rang mais voit revenir sur lui comme une balle un Saquon Barkley décidément inarrêtable depuis qu’il a revêtit l’uniforme des Eagles.
La star de la semaine : Josh Allen (QB), Bills
Josh Allen est un peu le genre de joueur qui oscille entre génie et erreur fatale, souvent jugé à l’aune de ses dernières performances. Pourtant, ceux qui le réduisent à ses faux pas oublient trop vite que, depuis son début de carrière tumultueux, le quarterback des Buffalo Bills est devenu une véritable machine à grands moments. Loin d’être parfait, il est l’un des rares à pouvoir changer le cours d’un match en un éclair. Et contre les Kansas City Chiefs, il a une fois de plus prouvé qu’il appartient à l’élite.
Avec 262 yards, deux touchdowns et une interception, Allen a mené son équipe à une victoire décisive, conclue par un touchdown en course de 26 yards qui a donné aux Bills une avance de 30-21, infligeant ainsi la première défaite de la saison aux champions en titre. Ce genre de performance ne fait pas qu’enterrer les doutes, elle marque un point crucial dans sa quête du MVP. Si l’on attend toujours qu’il brille en playoffs, cette victoire contre les Chiefs le place un peu plus parmi les très grands.
Le véritable défi d’Allen reste donc la post-season, où il n’a pas encore dominé Kansas City lors des grands rendez-vous. Mais avec cette victoire en semaine 11, il a lancé un message fort : il est plus que jamais dans la course pour le titre de MVP. Et quand il prend feu, tout le monde doit s’incliner.
La révélation de la semaine : Bo Nix (QB), Broncos
Bo Nix est en train de ressusciter la franchise des Denver Broncos, et sa dernière performance contre les Falcons en est la parfaite illustration. Avec 307 yards, quatre touchdowns et un taux de passes complétées de 84,4 %, le rookie a signé une victoire écrasante de 38-6. En plus de ces chiffres impressionnants, Nix a affiché une évaluation de 145,0, un exploit réservé à très peu de rookies dans l’histoire de la NFL. Il rejoint C.J. Stroud dans ce club très fermé, et force est de constater qu’il ne se contente pas de remplir son rôle : il le redéfinit.
Son impact est déjà tel qu’on commence à parler de lui pour le titre de Rookie Offensif de l’année. Mais certains, comme son coéquipier Patrick Surtain, vont encore plus loin, en évoquant même un possible MVP pour le jeune quarterback. Un propos audacieux et bien sur prématuré, mais qui reflète parfaitement l’ascension fulgurante de Nix, qui a déjà inscrit six victoires à son palmarès, battant ainsi le record détenu par John Elway pour un rookie des Broncos.
À Denver, on semble enfin avoir trouvé le successeur de Peyton Manning, après des années d’incertitudes au poste de quarterback. Nix n’est pas seulement un rookie prometteur, il est en train de devenir un leader, et cette victoire contre les Falcons n’est que la première étape d’un avenir qui s’annonce radieux pour les Broncos.
La déception de la semaine : Patrick Mahomes (QB), Chiefs
Patrick Mahomes a montré un visage bien pâle lors de la défaite des Kansas City Chiefs face aux Buffalo Bills (30-21), leur première de la saison. Là où il est censé être irrésistible, l’ampleur de la défaillance était frappante. Sa capacité à étendre les jeux et à saisir les opportunités a été totalement absente. La défense des Bills a parfaitement verrouillé Mahomes, le forçant à rester dans la poche et perturbant sa précision de manière déconcertante. Résultat : un match bien loin des standards auxquels on l’attend.
Les statistiques sont sans appel : 6 interceptions sur les trois derniers matchs, dont une dès le premier drive contre Buffalo. Ses cibles, comme Travis Kelce, JuJu Smith-Schuster ou DeAndre Hopkins, ont à peine pesé dans la rencontre, cumulant 6 réceptions pour 45 yards – une misère. Les receveurs vedettes des Chiefs, pourtant censés être des atouts majeurs, ont fait illusion, et Mahomes a semblé perdu sous la pression, hésitant dans la poche au lieu d’exploiter les opportunités qui se présentaient. Un manque de réactivité inquiétant pour un joueur de sa trempe.
Le problème n’est pas qu’il ait été mis sous pression par la défense des Bills, c’était une évidence qu’il le serait. Par contre, il n’a pas su s’y adapter. Ses hésitations dans la poche ont transformé des situations pourtant favorables en échecs retentissants. À côté de cela, la ligne offensive des Chiefs, toujours aussi fragile, n’a pas facilité les choses. Mais là où Mahomes a toujours brillé, c’est dans sa capacité à se sortir de la pression pour sortir un coup de génie. Or, ce dimanche, il a été incapable de réagir.
Alors où est passé le Patrick Mahomes que l’on connaissait ? Ce joueur sur qui toute forme d’adversité semblait inlassablement couler n’a pas pointé le bout de son nez de la saison. Personne ne s’est inquiété jusque-là, certain que le vrai Mahomes allait monter en puissance. Mais le dernier tiers de la saison régulière est là et Patrick Mahomes demeure toujours aussi moyen.
Le classement : Le trio de tête dans un mouchoir de poche
1- Lamar Jackson (-) Quarterback – Baltimore Ravens (7-4)
11 matchs – 2876 yards à 67% de passes complétées – 25 touchdowns, 3 interceptions, 117,3 d’évaluation
2- Josh Allen (-) Quarterback – Buffalo Bills (9-2)
11 matchs – 2543 yards à 64% de passes complétées – 18 touchdowns, 5 interceptions, 98,2 d’évaluation
3- Jared Goff (-) Quarterback – Detroit Lions (9-1)
10 matchs – 2492 yards à 73% de passes complétées – 20 touchdowns, 9 interceptions, 112,1 d’évaluation
4- Kyler Murray (-) Quarterback – Arizona Cardinals (6-4)
10 matchs – 2058 yards à 69,2% de passes complétées – 12 touchdowns, 3 interceptions, 100,8 d’évaluation
5- Saquon Barkley (+1) Running Back – Philadelphia Eagles (8-2)
10 matchs – 1137 yards à 5,8 yards par course, 8 touchdowns – 210 yards à 9,1 yards par réception, 2 touchdowns