[Preview 2024] Atlanta Falcons : Captain Kirk à la rescousse

Kirk Cousins, l'arme qui manquait à l'attaque des Atlanta Falcons ?

Kirk Cousins Atlanta Falcons 2024

La saison approche. La rédaction de TDActu vous propose de faire le point sur les forces et faiblesses des 32 franchises. Aujourd’hui, les Atlanta Falcons 2024. Vous pouvez retrouver toutes les présentations en cliquant sur ce lien.

S’il y a bien une chose qu’on ne pouvait pas reprocher à Arthur Smith, c’est bien sa régularité. En trois saisons passées à Atlanta, le désormais ex-head coach des Falcons a affiché un bilan de sept victoires pour neuf revers sur chaque exercice disputé. La goutte d’eau a même été atteinte l’an passé, avec un statut de leader de division abandonné au mois de décembre. Une défaite cruciale à domicile contre Tampa Bay, une déroute subie en dernière semaine à New Orleans, et un poste de quarterback qu’il n’aura jamais su remettre dans le bon sens au lendemain du départ de l’emblématique Matt Ryan.

Pour le remplacer, les rumeurs les plus folles ont circulé, à commencer par la possible arrivée d’un certain Bill Belichick. Finalement, le General Manager Terry Fontenot et le propriétaire Arthur Blank ont bien fait du neuf avec du vieux, mais sous une autre forme : Raheem Morris, ancien coordinateur défensif des Rams, devient ou plutôt redevient le nouvel homme fort des Faucons. Celui-là même qui avait assuré l’intérim en tant que head coach d’Atlanta en 2020, après le renvoi de Dan Quinn. Et qui avait été remplacé par … Arthur Smith.

La boucle est donc bouclée. Mais pour son nouveau (vrai) chapitre à la tête des Géorgiens, Morris sait que son objectif passe avant tout par une refonte offensive, notamment dans le domaine aérien. Dans ses bagages, en provenance de Los Angeles, le technicien de 47 ans a fait venir Zac Robinson. Coach des quarterback chez les Rams, il est le représentant de cette nouvelle vague qui sévit au sein des attaques NFL, symbolisée par les Kyle Shanahan, Sean McVay, Mike McDaniel et consorts. En défense, c’est Jimmy Lake, ancien assistant de Morris, lors du passage manqué de ce dernier comme head coach des Buccaneers à la fin des années 2000, qui prend la relève de Ryan Nielsen.

L’objectif de tout ce joli monde ? Bonifier un groupe jeune et en manque de repères sur certaines positions. La division n’a rien de monstrueuse ces dernières années, et la régularité (efficace) est la clé sur la saison. Avec quelles armes les Falcons peuvent-ils espérer redresser la barre ?

La saison dernière : 7 victoires – 10 défaites, troisième en NFC Sud

Les mouvements à l’intersaison

Arrivées notables : Kirk Cousins (QB), Darnell Mooney (WR), Rondale Moore (WR), Ray-Ray McCloud (WR), Charlie Woerner (TE), James Smith-Williams (DL), Antonio Hamilton (CB).
Re-signatures : Khadarel Hodge (WR), Kentavius Street (DL).
Draft : Michael Penix Jr. (QB), Ruke Orhorhoro (DT), Bralen Trice (EDGE), Brandon Dorlus (DL), JD Bertrand (LB), Jase McClellan (RB), Casey Washington (WR), Zion Logue (DL).
Pertes notables : Desmond Ridder (QB), Cordarrelle Patterson (RB), Van Jefferson (WR), Jonnu Smith (TE), Matt Hennessy (OL), Calais Campbell (DL), Bud Dupree (EDGE), Jeff Okudah (CB).

Le mot d’ordre a été clair pendant cette période d’intersaison : renforcer l’attaque aérienne et la ligne défensive. Le secteur offensif a notamment été considéré lors de la free agency, avec l’arrivée du quarterback le plus côté du marché, un certain Kirk Cousins. On soulignera, à raison, que son contrat de 4 ans peut peser lourd, pour un joueur de 35 ans, qui revient d’une déchirure du tendon d’Achille. Mais il fallait sans doute un chef d’orchestre expérimenté pour enfin tirer le meilleur du receveur écarté Drake London, et surtout du tight end Kyle Pitts, tous deux piochés très haut lors de leurs drafts respectives.

D’autres cibles sont arrivés pour alimenter Kirk Cousins : Darnell Mooney, freiné par les blessures à Chicago, Rondale Moore, devenu trop unidimensionnel (et également fragile) à Arizona, ou Ray-Ray McCloud, adepte des retours de coup de pied et capable d’apporter son explosivité, notamment dans le système offensif des 49ers. Ajoutez à cela deux anciens de San Francisco au poste de tight end : Charlie Woerner et Ross Dwelley. Atlanta se retrouve avec pas mal d’options rapides et physiques pour donner une alternance plus crédible à son attaque. Le principal bémol ? Sans doute cette sélection du quarterback Michael Penix Jr. au huitième choix de la draft 2024. Si le joueur a un potentiel certain, de par sa capacité à emmener le programme de Washington jusqu’à la dernière finale universitaire, il a suscité de l’interrogation au moment de signer cher un quarterback vétéran et de laisser de côté des positions à besoin dans l’effectif géorgien.

En défense, par exemple, où de nombreux choix ont été faits à la draft (Orhorhoro, Trice, Dorlus, Logue), surtout sur l’intérieur du premier rideau, mais où des doutes subsistent d’un point de vue jeunesse globale. Le message est tout de même clair : comme sur la ligne offensive, lors du passage d’Arthur Smith, Atlanta veut être beaucoup plus respecté dans les tranchées. Et ce, des deux côtés du ballon. Et même au lendemain du départ du coordinateur défensif Ryan Nielsen et de ses deux lieutenants chasseurs de quarterback, Calais Campbell et Bud Dupree.

Equipe type des Atlanta Falcons 2024

Quarterback : Kirk Cousins – Running back : Bijan Robinson – Receveurs : Drake London, Darnell Mooney, Rondale Moore – Tight end : Kyle Pitts – Ligne Offensive (de gauche à droite) : Jake Matthews, Matthew Bergeron, Drew Dalman, Chris Lindstrom, Kaleb McGary.

Ligne défensive : Grady Jarrett, David Onyemata, Ta’Quon Graham – Linebackers : Lorenzo Carter, Troy Andersen, Kaden Elliss, Arnold Ebiketie – Cornerbacks : A.J. Terrell, Dee Alford – Safeties : Jessie Bates, Richie Grant.

Bijan Robinson Atlanta Falcons

Bijan Robinson – Tyler Allgeier, un duo encore excitant à l’orée de cette nouvelle saison.

Le(s) point(s) fort(s) des Atlanta Falcons 2024

Il y a bien un secteur offensivement dont Arthur Smith a pris soin lors de son passage à Atlanta. Malgré des attaques très réputées dans ce secteur, au sein de la ligue, les Atlanta Falcons ont terminé leurs deux dernières saisons 3e (en 2022) et 9e (en 2023) en termes de yards au sol. La chose qui intrigue le plus concernant ces statistiques ? Sans doute le fait qu’on n’ait pas encore vu le plein potentiel du coureur Bijan Robinson, drafté au premier tour en 2023, et auteur d’actions et d’appuis fulgurants par séquences. Derrière Bijan, Tyler Allgeier est sans doute l’une des doublures les plus décentes de la ligue sur la position. L’intégration du guard Matthew Bergeron, seulement rookie l’an passé, est un élément non négligeable qui permettrait à un groupe de qualité, symbolisé par Chris Lindstrom, l’un des meilleurs guards NFL, de tenter de marcher sur ses vis-à-vis.

En défense, le poste de safety a pris un sérieux coup de boost avec la signature de Jessie Bates III en 2023. Avec 6 interceptions, l’ancien Bengal a appuyé sur un élément qui a longtemps fait défaut en Géorgie : l’aptitude à créer des turnovers. A ses côtés, Richie Grant a soufflé le chaud et le froid, mais le jeune DeMarcco Hellams a été une agréable surprise, laissant entrevoir un potentiel à moyen-long terme sur l’intérieur du dernier rideau.

Enfin, si Younghoe Koo n’impressionne pas autant que certains de ses homologues, sur très longue distance, le kicker reste une valeur sûre des Falcons, avec notamment un sans faute enregistré à moins de 40 yards.

Le(s) point(s) faible(s) des Atlanta Falcons 2024

Comme dit précédemment, les Falcons ont trop longtemps déçu sur le poste de pass rushers. Une situation qui s’était améliorée ponctuellement en 2023, avec les renforts de Calais Campbell et Bud Dupree. Six sacks et demi respectivement pour les deux hommes, et un total de 42 sacks sur l’ensemble de la campagne. Problème : les deux hommes sont partis. Et Atlanta repart sur un nouveau cycle, en grand besoin d’assurance au moment de chasser le quarterback.

Désormais joueur de troisième année, Arnold Ebiketie a une pression notable sur les épaules, lui qui n’a semblé qu’un défenseur « situationnel » jusque-là. Mais avec six sacks au compteur, l’an dernier, et au vu des renforts modestes de l’intersaison, il sera l’homme de confiance de Jimmy Lake, à n’en pas douter.

Le rendement du pass rush revêt une importance toute particulière, car la défense contre la passe n’est pas là non plus pour rassurer. Seul vrai cadre de l’équipe, AJ Terrell a semblé accuser le pas sur certaines rencontres. Pas idéal pour mettre toujours en confiance les jeunes Dee Alford et Clark Phillips III.

Le joueur à suivre : Kyle Pitts (WR/TE)

Cela semble quelque peu redondant, à force de le répéter. Mais Kyle Pitts joue bien une saison cruciale en 2024. Drafté en grande pompe, en sortie d’université, celui qui devait être la cible impossible à couvrir n’a cessé de régresser sous les ordres d’Arthur Smith. De son propre fait ou du fait de son entourage ? Le changement d’équipe technique va permettre d’y voir plus clair, et Atlanta semble décidé à lui laisser le bénéfice du doute, après avoir levé son option de contrat automatique pour le conserver un an de plus.

Auteur d’une campagne à plus de 1000 yards pour son exercice rookie, Pitts a vu sa deuxième saison écourtée par les blessures, mais n’a été que le deuxième tight end le plus prolifique en 2023 (avec 667 yards) derrière Jonnu Smith. L’homme de confiance d’Arthur Smith étant désormais parti à Miami, Pitts a les cartes en main pour réaffirmer son efficacité dans les airs. Outre dans la production brute en termes de yards, l’ancien Gator est aussi et surtout attendu dans la conclusion des drives, avec seulement 6 touchdowns réceptionnés en 3 ans passés dans la ligue.

Kyle Pitts Atlanta Falcons

Kyle Pitts, parfois spectaculaire mais pas assez productif et décisif.

Facteur X : L’efficacité aérienne en zone rouge

Plus globalement, si Atlanta veut avoir voix au chapitre dans sa division, la clé sera d’avoir un jeu aérien performant. Outre Kyle Pitts et Drake London, restant sur une solide campagne à plus de 900 yards, il est important de trouver une troisième cible crédible, à, plus de 600 yards, capable de libérer des espaces à ses partenaires et rendre cette attaque plus spectaculaire et verticale.

Là encore, à l’instar du cas Pitts, la production dans la zone rouge aura fatalement un impact sur la saison 2024. Avec 46% de réussite, au moment d’inscrire des touchdowns depuis les 20 derniers yards adverses, Atlanta a le 3e plus mauvais élève dans ce domaine l’an passé (seules les deux formations new-yorkaises ont fait pire).

Calendrier des Atlanta Falcons 2024

Steelers, @ Eagles, Chiefs, Saints, Buccaneers, @ Panthers, Seahawks, @ Buccaneers, Cowboys, @ Saints, @ Broncos, Chargers, @ Vikings, @ Raiders, Giants, @ Commanders, Panthers

La preview audio du podcast

En résumé

Après le head coach Arthur Smith, c’est sans doute le General Manager Terry Fontenot qui joue très très gros cette saison. A miser sur des formations qui finissent souvent si près et si loin des playoffs, à tenter des paris risqués sur des vedettes offensives au premier tour des drafts, à minimiser les lacunes de la franchise quand il s’agit de défendre contre la passe … « TF » fait de nouveau confiance à la jeunesse, encadré par un vétéran de la trempe de Kirk Cousins, pour exploiter le potentiel global.

Encore une fois, sur le papier, la division n’a rien d’insurmontable, et le calendrier des Falcons est considéré, en amont de la saison, comme l’un des plus « arrangeants » du plateau. La tâche revient donc à Raheem Morris d’enfin bonifier un tel groupe, sous peine de repartir plus rapidement que prévu sur une énième reconstruction interne.

Pronostic : 9 victoires – 8 défaites

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