Chaque équipe NFL a des arguments à faire valoir. Certes, toutes ne peuvent pas jouer le haut du tableau, elles savent néanmoins s’accrocher à des petits quelque chose qui permettent à leurs fans d’espérer.
Un Super Bowl, un joueur, une victoire, une progression, tout est bon à prendre.
Arizona Cardinals : le bon développement des jeunes
Les Cardinals ont entamé un nouveau cycle la saison dernière. Une année qui a permis à Gannon d’effectuer une revue d’effectif géante. L’entraîneur principal, rookie lui aussi, a notamment donné du temps de jeu à ses jeunes joueurs. Et finalement cela a été une petite réussite. Bis repetita cette année avec 12 nouveaux arrivants aux dents longues qui auront des opportunités.
Atlanta Falcons : les vénérables pour atteindre les sommets
Malgré un effectif toujours plus qualitatif, les Falcons ont échoué sous Arthur Smith. Raheem Morris lui succède après avoir fait ses preuves à de nombreuses reprises, dont à Atlanta. Pour les rênes de l’attaque, c’est à Kirk Cousins que la franchise fait dorénavant confiance sur le terrain. Le vétéran va faire briller ses coéquipiers et lui aussi a montré en être capable par le passé. Les voyants sont aux verts pour l’envol des Faucons.
Baltimore Ravens : Lamar Jackson.
Baltimore a le meilleur joueur de la ligue en titre. Cette phrase se suffit à elle-même. Les gens peuvent l’appeler running back ça ne changera rien, il fait partie du cercle très fermé des multi-MVP (11 joueurs) et ils ne sont que trois encore en activité. Quand, dans une équipe, le joueur au poste le plus important fait partie de cette caste, c’est le Super Bowl qui est visé année après année. Baltimore ne s’en cache pas.
Buffalo Bills : Josh Alien
Le paragraphe peut ressembler au précédent, Josh Allen est lui aussi un des quarterbacks de la ligue railler du fait de son style de jeu… agressif. Pourtant, malgré des statistiques royales, il n’a jamais reçu de distinctions individuelles. 2e, 3e et 5e au classement du MVP (2020,2022,2023), il ne lui manque que la couronne. Qu’importe, tout l’état de New York ne l’échangerait pour rien au monde et toute la saison des Bills repose sur ses solides épaules.
Carolina Panthers : On ne peut pas faire pire
La Caroline n’attend rien de cette saison sur le plan comptable. Tout le personnel dirigeant, des bureaux au terrain, a logiquement disparu après une saison catastrophique. Ce qui représente déjà une grande victoire en 2024. La franchise assainit et vise une reconstruction longue. Les fondations ont été coulées à l’intersaison et Bryce Young n’a pas fait partie du snap de David « Thanos » Tepper.
Chicago Bears : Ryan Poles, tradeur fou
Et si les suiveurs NFL ne se rendaient pas compte du travail pharaonique qu’un homme de 38 ans, avec les pleins pouvoirs, chez une équipe NFL historique, réalise depuis deux ans ? Ryan Poles est une denrée rare. Un homme qui change la trajectoire balbutiante d’une équipe. Un expert qui comprend les leviers, les tenants et les aboutissants de la draft et surtout des échanges. Les Panthers en tremblent encore. Le résultat est sans appel, le manager général des Bears a continué de modeler une très bonne défense. Il a aussi reconstruit l’attaque et donné un nouveau visage à la franchise (Caleb Williams) en le mettant dans des conditions de réussite excellentes.
Cincinnati Bengals : Ja’Marr chasseur
La saison rookie de Ja’Marr Chase a été une franche réussite. Mais depuis, le prodige stagne. Certes, de petites blessures sont venues freiner une carrière lancée à vive allure. La campagne 2024 doit être celle de son ascension ultime. Le receveur doit prendre une couronne, les yards, les réceptions, les touchdowns ou même les trois. Il doit rattraper Justin Jefferson et CeeDee Lamb et leur montrer que l’alpha, c’est lui.
Cleveland Browns : Défense de rottweilers
C’est à la défense de Cleveland de porter la franchise vers le titre. Elle fait d’ailleurs partie des meilleures de la ligue. Mais surtout elle est agressive. En 2023, les Browns ont aligné un système en homme à homme 32 % du temps (6e) avec la meilleure efficacité de la NFL (-0,27 EPA/jeu). Cette capacité à défendre parfaitement en un contre un sur les extérieurs déverrouille des places pour chasser le quarterback toujours avec réussite et surtout avec Myles Garrett.
Dallas Cowboys : pluie de dollars, pluie de stars
Quand votre propriétaire est aussi votre président qui est aussi votre manager général, tout paraît plus simple. Jerry Jones dépense sans compter pour garder les meilleurs éléments à Dallas. La stratégie est agressive mais inévitable pour espérer gagner un Super Bowl. La limite de la masse salariale est d’ailleurs la seule réponse des 31 autres équipes face à l’armada de « l’équipe d’Amérique ». Le drapeau des États-Unis compte 50 étoiles, presque autant que dans l’effectif des Cowboys.
Denver Broncos : orange is the new black
Sean Payton a eu les pieds et les poings liés par le tortionnaire Russell Wilson. Alors certes, l’expéditive expérience laisse encore des traces profondes dans les livres de comptes, reste que le gourou offensif est soulagé d’un poids. Cette liberté conditionnelle empêche encore les Broncos d’espérer mieux qu’une réinsertion linéaire. Mais les perspectives d’évasion naissent réellement avec la saison 2024.
Detroit Lions : l’équipe du peuple
Rien ne définit mieux l’équipe de la ville du travail à la chaîne que le populisme. 2024 ressemble à un point de bascule. L’an dernier, le suprême leader Dan Campbell a montré la voie à ses troupes. Les vieux bastions ont tremblé devant un discours footballistique sans peur et sans reproche. Ce nouvel exercice est celui de la confirmation, celui où le club des éternels perdants monte sur la plus haute marche, porté par ceux qui n’ont jamais douté.
Green Bay Packers : jeunes et fous
Pour la deuxième année consécutive, Green Bay se présente à l’ouverture de la saison avec l’effectif le plus jeune de toute la ligue. 25,2 ans de moyenne d’âge, c’est la marque ridicule d’une équipe dans laquelle Elgton Jenkins (28 ans), Josh Jacobs (26) et Jordan Love (25) font figure de papys pour l’attaque. Si la jeunesse est au pouvoir, c’est surtout car elle est performante. Avec les playoffs, les Packers novices engrangent rapidement de l’expérience et annoncent des lendemains qui chantent.
Houston Texans : le demi-tour le plus rapide de la NFL
Un an. C’est ce qu’il a fallu pour que les Texans passent d’équipe rigolote à équipe que personne ne veut affronter. Nouveau staff (DeMeco Ryans, HC), nouveau quarterback (C.J. Stroud, QB), les astres se sont alignés juste au-dessus de Houston et la lumière s’est frayée un chemin en phases finales. Le pouvoir d’attraction d’une telle équipe est grand. Nick Caserio ne s’y est pas trompé et a su manœuvrer sur tous les dossiers pour offrir de nouvelles solutions à ses deux pépites. Houston est un concurrent définitivement crédible.
Indianapolis Colts : Anthony Richardson annihile l’ennui
Les fans des Colts doivent se mouiller la nuque. La transition entre le moyen Gardner Minshew et le fantasque Anthony Richardson risque de surprendre la sphère NFL. Qu’on ne s’y trompe pas, tout le monde sait que leur style de jeu est antinomique, mais personne ne s’attend à ce que la version 2.0 de Cam Newton pousse autant les curseurs. La ligue n’a littéralement jamais vu si rapide (99e percentile au 40 yards), si explosif (100e percentile au saut en hauteur et en longueur) tout en étant aussi puissant et grand. Il sait lancer aussi. Sa première saison pleine sera à minimum fun.
Jacksonville Jaguars : l’éclosion de Travon Walker
Travon Walker a souffert de la comparaison avec Aidan Hutchinson depuis leur draft en 2022. Les choix 1 et 2 jouent sur le même poste et Travon a eu le malheur d’être sélectionné devant le Lion. Sa première saison a été compliquée, c’est un fait. Mais beaucoup de suiveurs se sont arrêtés là. Depuis, Walker a trouvé son rythme, son style et une certaine efficacité (10 sacks en 2023). Il ne faut jamais s’arrêter sur une première impression.
Kansas City Chiefs : possède le meilleur joueur de tous les temps
Ceci n’est pas une opinion, c’est un fait. Statistiquement, Mahomes est en avance sur les temps de passage de n’importe quel autre quarterback de l’histoire. Patrick est le joueur le plus précoce à avoir passé la barre des 10 000 yards lancés en carrière. Il est aussi celui qui a lancé 100 touchdowns le plus rapidement. Il détient à la fois le record du plus grand nombre de match consécutifs à plus de 300 yards et le record du plus de touchdowns lancés dans un match. Plus que les chiffres, Mahomes est aussi un ovni par son style de jeu. Il se réinvente constamment tout en faisant preuve du meilleur sens de l’adaptation que l’on ait vu en NFL. Avec lui, et lui seul, Kansas City est un prétendant au titre chaque année.
Las Vegas Raiders : tapis dans l’ombre
Las Vegas, qui pourtant ne dort jamais, illuminée par les façades du strip, attend son heure dans la pénombre. L’exubérance victorieuse patiente, la faute à une division relevée et à l’absence d’une bonne solution en quarterback. Mais il ne manque rien, presque rien, à Sin City pour punir les damnés. Antonio Pearce gagne de l’expérience. La défense est en place. Et quand un nouveau quarterback sera là, Las Vegas promettra l’enfer.
Los Angeles Chargers : la perle Harbaugh
La deuxième équipe NFL de Los Angeles a trop longtemps stagné depuis 20 ans. Mike McCoy, Anthony Lynn et Brandon Staley se sont enchaînés sans développer une équipe qui gagne. Un gagnant, c’est bien ce que ramène le nouveau GM Joe Hortiz. Jim Harbaugh a terminé son passage à San Francisco avec un bilan de 44 victoires et 19 défaites. Il quitte Michigan sur un titre national universitaire. Si un homme peut relancer une franchise et Justin Herbert, c’est bien lui.
Los Angeles Rams : Sneed – McVay, la doublette magique
Le football est simple quand le GM (Les Sneed) flaire les talents et que le coach (Sean McVay) sait les faire jouer ensemble. Cooper Kupp blessé, Puka Nacua fait mieux. Cam Akers pas au niveau, Kyren Williams prend le relais. La ligne offensive dessoudée en 2022, elle devient régulière en 2023… Remplacer Aaron Donald ressemble presque à une tache facile… Et le duo des Rams a déjà avancé des pions.
Miami Dolphins : need for speed
Personne ne peut suivre les joueurs offensifs de Miami. Depuis l’arrivée de Mike McDaniel en entraîneur principal, la composante principale de l’attaque est claire : la vitesse. Chaque année, la franchise continue sa collection de sprinters. Il n’y a qu’à regarder leur temps en athlétisme au lycée. Jaylen Waddle : 10 s 68 (100 m), Tyreek Hill : 20 s 94 (200 m), Raheem Mostert : 10 s 15 (100 m), Devon Achane : 10 s 53 (100 m), Jaylen Wright : 10 s 85 (100 m). Bonne chance pour tous les attraper.
Minnesota Vikings : comeback de l’année
Justin Jefferson est de retour. Le receveur a tellement manqué aux Vikings. Ces derniers ont vite compris qu’il ne pourrait pas se passer de lui pour le reste de leur vie, ils lui ont donc offert le plus gros contrat de l’histoire, quarterbacks exclus. Avec un receveur de son calibre, la franchise peut surpasser tous les écueils, que ce soit le niveau relatif de son quarterback ou de sa ligne offensive.
New England Patriots : congédier les fantômes du passé
Les Patriots sans Bill Belichick sur leur banc, un temps que les moins de vingt ans vont apprendre à connaître. C’est avec lui tout un morceau d’histoire de la franchise, et de la NFL, qui s’en va. Mais c’est surtout une libération. Le poids de la réussite permanente, tout comme les pleins pouvoirs ont aussi disparus. Une page blanche s’ouvre pour continuer d’écrire la patriot way, à la sauce Mayo.
New Orleans Saints : allo l’attaque ? Ici la défense
La Nouvelle-Orléans n’a pas le temps d’attendre derrière une ligne offensive poreuse et un coach offensif perdu dans le bayou. Les cibles ont été claires pour l’intersaison. Les problèmes adressés. Derek Carr doit avoir plus de temps pour distribuer en attaque et épauler le boulot de la défense. Cette unité est d’ailleurs l’une des meilleures de la ligue, malgré l’amnésie collective des suiveurs NFL.
New York Giants : Dexter
Son nom fait trembler tous les centres et les gardes du pays, c’est bien. Il fait en contrepartie le bonheur de la plus grande ville des États-Unis, c’est mieux. Lors de la première semaine 2024, il a gagné 72,7 % de ses duels sur les jeux de passe adverse (2e à son poste : 30 %), avec un temps de réaction de 0,81 secondes, et en appliquant 36,8 % de pression sur le quarterback adverse. Rien ne fait mieux en NFL. Dexter Lawrence.
New York Jets : la chance de l’infirmerie
L’attaque des Jets version 2023 a été l’une des plus touchées par les blessures, quantitativement et qualitativement. Évidemment, impossible de plus mal commencer qu’avec la rupture du tendon d’Achille d’Aaron Rodgers sur le premier drive de la saison. Mais la ligne offensive a aussi subi son lot de pépins physiques, amenuisant l’impact de toute une escouade. Coup de bol, les blessures sont un facteur chance et sur ce point les Jets ne peuvent que faire mieux.
Philadelphia Eagles : les nouveaux bras droit et gauche de Sirianni
Non, l’entraîneur en chef des Eagles n’a pas subi de greffe sur ses membres supérieurs. Il est ici question de ses coordinateurs fraîchement embarqués. Kellen Moore en attaque et Vic Fangio en défense viennent remplacer respectivement Brian Johnson et Sean Desai/Matt Patricia. Pour ces derniers, tous n’ont connu qu’une seule saison avec la franchise et ont été tenus responsable de son effondrement total. Moore et Fangio apportent un gage de qualité qui doit se traduire sur le terrain.
Pittsburgh Steelers : Watt the f…
…ormidable joueur. La défense des Steelers est une unité sensationnelle. Elle fait gagner des matchs à elle seule. Mais, le joueur qui la caractérise le plus est évidemment T.J. Watt. Le petit frère n’est déjà plus dans l’ombre de J.J. Son palmarès fait saliver, avec un titre de joueur défensif de l’année, 4 sélections All-Pro et le record du nombre de sacks en une saison (22,5). Il est aussi devenu indispensable. Pittsburgh avec lui (70v-33d-2n) et sans lui (1v-10d) ne boxe pas dans la même catégorie.
San Francisco 49ers : Un seul adversaire à effacer
Le sort s’acharne parfois. En 4 ans, San Francisco a perdu deux fois contre les Kansas City Chiefs de Patrick Mahomes. Il n’y a plus que cette bête noire à abattre. La première fois, la gueule de bois a été violente, mais elle fait partie des expériences qui servent. En 2024, les Niners semblent déjà armés, prêts à repartir terrifier la NFC. Le groupe est stable, cohérent et sage, à la conquête de l’Est.
Seattle Seahawks : embrasser le progrès
Seattle est dans l’expectative. Après 13 ans à la tête des Seahawks, et un Super Bowl, la légende du club Pete Carroll a tiré sa révérence. Mike McDonald vient le remplacer. Si la franchise de Seattle perd les talents de motivateurs du sage, elle gagne ceux de technicien de la tête blonde. Et c’est ce qui manque à des Seahawks ronronnants, jamais loins, mais jamais proches non plus. Une expectative alléchante donc.
Tampa Bay Buccaneers : Baker Mayfield le vrai messie
Jameis Winston ? Marrant. Tom Brady ? Logique. Baker Mayfield ? Vrai quarterback attachant. Tampa a cru au purgatoire, elle a tiré le gros lot avec l’ex-Browns. Cleveland qui regrette sûrement d’avoir jeté comme une chaussette sale le seul homme qui a été capable de leur faire gagner un match de playoffs. D’ailleurs, Mayfield a déjà gagné une rencontre de post-saison avec sa nouvelle équipe NFL l’an dernier, et sa carrière est enfin lancée.
Tennessee Titans : le changement c’est maintenant
Nouvel entraîneur en chef, nouveau quarterback (pour une saison complète), et surtout une défense réaménagée de fond en comble ! Ils sont tout simplement 3 joueurs sur 11 à être encore titulaires par rapport à la saison 2023. Ran Carthon, le manager général, envoie un signal fort : les Titans ne se contenteront pas de la médiocrité. Certes, il règle et réglera un problème à la fois. La défense a été la première brique, la ligne offensive ressemble à la suivante.
Washington Commanders : le retour du King(sbury)
Et si elle était là la bonne trouvaille inattendue de l’intersaison ? Kliff Kingsbury est devenu le coordinateur offensif d’une équipe NFL deux ans seulement après un échec cuisant en tant que coach principal. Ce costume lui sied à merveille. Là, il peut exploiter ses forces, il peut dessiner une attaque explosive avec un style de quarterback qui lui correspond. Et plus important, il n’a pas à gérer un vestiaire, un chrono ou l’extra-sportif, juste se concentrer sur le foot.