Le 25 avril prochain se tiendra, du côté de Detroit, la draft NFL 2024. L’occasion de présenter plus en détail les différents prospects par le biais de nouveaux articles thématiques, le « Prototype ». L’idée est simple : identifier le prospect parfait, avec la qualité principale de chaque joueur inscrit à la draft. Aujourd’hui, on regroupe les tackles, les guards et les centres, avec le meilleur lineman offensif fusionné.
Technique / Haut du corps : Joe Alt
S’il y a bien une donnée qui fait de Joe Alt un joueur déjà très courtisé, c’est sa précision au duel, au sol comme sur le pass pro. L’ancien tight end de Notre Dame a su perfectionner le positionnement du haut du corps et surtout le placement des mains pour avoir systématiquement un coup d’avance sur son adversaire. Des qualités qui lui ont permis de ne concéder qu’un seul sack sur les deux dernières années à Notre Dame et d’en faire une des références de première division universitaire, malgré un poste en apprentissage. Il faudra une sérieuse panoplie de mouvements pour espérer prendre à défaut l’intéressé.
Vitesse / Mobilité latérale : Olu Fashanu
Beaucoup de tackles représentent des projets très excitants en amont de cette draft. Mais peu avec un potentiel athlétique comme celui d’Olu Fashanu. Lancé dans le grand bain au sein de l’exigeante université de Penn State dès sa première année, le natif du Maryland a fait étalage de son explosivité dès le snap pour dominer dans une conférence adepte des guerres de tranchées. Certes, sa technique est perfectible, notamment sur la gestion du centre de gravité, mais avec zéro sacks et même zéro hits enregistrés en 2023, il est une perle athlétique qui ne demande qu’à être façonné entre les mains d’un bon coaching staff.
Puissance : Taliese Fuaga
Si vous ne connaissez pas encore Taliese Fuaga, ce n’est qu’une question de temps. Car bien qu’Oregon State ne soit pas habituellement un programme autant en vue que d’autres, les Beavers et leur attaque ont été transportés par la saison XXL de leur tackle droit. Chaque duel face à ce joli bébé de 150 kilos est une véritable bataille, et ce aussi bien sur la protection de passe (zéro sack autorisé en carrière universitaire) que sur le jeu de course, où il est un véritable bulldozer en mouvement. Un prototype qui devrait pleinement s’épanouir sur du jeu au sol bien affirmé, comme on en voit souvent dans la ligue.
Équilibre / Point d’ancrage : Jackson Powers-Johnson
Petit mais teigneux. Arrivé sur la pointe des pieds dans le quintet de la ligne offensive d’Oregon, « JPJ » a démontré qu’il était une vraie force de la nature. Il faut dire qu’il compose avec un atout ô combien important pour un centre : l’ancrage au sol. Dès la mise en jeu, le Duck sait fléchir les genoux et se stabiliser pour transmettre toute la force des membres inférieurs aux membres supérieurs. En trois années à Eugene, il a été un vrai mur de briques, avec aucun sack autorisé sous sa surveillance.
Fluidité de mouvement / décrochage : Christian Haynes
Ce n’est pas LE joueur le plus en vue du plateau, mais si une franchise cherche un joueur qui excelle dans son domaine, Haynes a les arguments pour faire mouche. Relativement « petit » pour le poste de guard, et pas forcément le plus armé sur le pass pro, Haynes est une arme de dissuasion sur le jeu au sol grâce à son explosivité dès le snap et sa capacité à décrocher et libérer des espaces impressionnants sur le deuxième rideau. Là encore, dans une formation axée principalement sur du jeu au sol, il ne devrait pas manquer de temps de jeu dès sa première année.
Réactivité : Zach Frazier
Qu’on se le dise : cette classe de linemen est plus profonde qu’il n’y parait. Zach Frazier en est un bel exemple. Sans être un athlète hors norme, doté d’un gabarit parfait pour l’échelon professionnel, le centre de West Virginia est un vrai meneur d’hommes, taillé pour la bataille permanente dans les tranchées mais aussi capable de sentir le jeu comme peu d’autres prospects de cette classe. Son profil devrait plaire à beaucoup de fans de sa future formation, de par sa capacité à distribuer des taquets venus de nulle part pour donner du temps à son quarterback et de l’espace en décrochement à ses coureurs.