Les histoires d’amour finissent mal, en général. Après 14 ans au service des Seahawks (et un titre), Pete Carroll a été remercié ce mercredi. Le principal intéressé garde de l’amertume envers cette décision qui, selon lui, n’aurait pas été faite par des connaisseurs. Interviewé par la radio locale Seattle Sports 710-AM, Pete Carroll a livré des détails sur son éviction.
Carroll explique avoir eu une réunion avec Jody Allen (propriétaire) et d’autres dirigeants de Seattle afin d’expliquer la non-qualification des Seahawks en playoffs.
« J’ai des idées très précises, très spécifiques, afin de réparer ce qui n’a pas fonctionné, et ils ne le voyaient pas de cette manière. Ils ne voyaient pas que c’était ça dont avait besoin l’équipe, et ce n’était pas ce qu’ils auraient voulu entendre. »
Si Carroll explique comprendre les divergences d’opinion, il est en revanche plus irrité par la qualité de ses interlocuteurs.
« Le plus difficile, ah si vous saviez, c’était si difficile parce que ce ne sont pas des gens qui connaissent le football. Ils ne sont pas entraîneurs, et donc leur expliquer les détails des ajustements que nous allions faire était très difficile. »
Expliquer des détails aux propriétaires profanes : un exercice duquel Carroll était pourtant familier.
« Tous les ans, vous savez que vous allez être challengés sur vos décisions avec des avis qui sont en fait ceux qu’ils entendaient dans les médias. Quand vous ne connaissez pas ce sport, où est-ce que vous pouvez vous forger votre opinion sinon dans les médias ? Comment vous pouvez savoir autrement qu’en écoutant les radios et les conclusions faites par les journalistes ? Il faut comprendre que c’est une réalité avec laquelle je devais composer, et qu’il fallait donc ensuite essayer de les convaincre. C’était toujours un exercice difficile parce que ce sont des personnes qui ne connaissent rien au football qui prennent les décisions, alors vous devez leur expliquer de manière très simple, un peu comme lorsqu’on parle aux médias. »
En note de fin, l’homme aux 72 printemps a assuré n’en n’avoir pas fini avec le football.
« J’ai encore plein d’énergie et de volonté, mais je ne sais pas s’il y a la bonne place pour moi quelque part. Je ne sais pas. Je suis ouvert à tout, mais je ne suis pas désespéré. Si ça arrive, ça arrive. On verra. »