Bienvenue en NFL jeune débutant ! Après avoir été des joueurs importants dans leurs universités, les rookies doivent à nouveau gagner leurs places chez les pros. Qui sont-ils et quels espoirs suscitent ils ? Venez à la découverte de ces nouvelles pépites. Aujourd’hui, focus sur Tavius Robinson de Baltimore.
Tavius Robinson
Né le 03 janvier 1999 à Guelph, Canada
1m98 pour 118 kilos
Edge, Baltimore Ravens
Si j’étais une provenance : le Canada
Une douzaine de joueurs venus du Canada jouent en NFL. Certains sont même indispensables à leurs franchises respectives. C’est le cas du safety de Miami Jevon Holland, du coureur de Carolina Chubba Hubbard et du tackle gauche des Rams Alaric Jackson (seulement 3 pénalités et 4 sacks concédés en saison régulière).
Le voisin du nord fournit aussi à la NFL d’autres joueurs importants comme Josh Palmer (WR/Chargers), Benjamin St Juste (CB/Commanders) et Jesse Luketa (LB et indispensable en équipe spéciale des Cardinals).
Le cliché veut représenter le Canadien comme un bûcheron : un homme grand et costaud. Cliché ou pas, ce pays envoie surtout ce type de gabarit en NFL. Michael Hoecht (Edge/Rams), Nathan Sheperd (DT/Saints), David Onyemata (DT/Falcons), Brett Urban (DT/Ravens) et Neville Gallimore (DT/Cowboys).
La draft 2023 a donné 5 joueurs Canadiens supplémentaires à la NFL. Tout d’abord, le lineman offensif Matthew Bergeron choisi au 2e tour par Atlanta (41,15 minutes sur ce live). Aussi, Sidy Sow (OG/Patriots) et Tavius Robinson (DE/Ravens) au 4e tour. Ainsi que les frères jumeaux Sydney Brown (S/Eagles) au 3e tour et Chase Brown (RB/Bengals) au 5e tour.
Si j’étais un parcours : choisir son destin
Tavius Robinson grandit à l’ouest de Toronto (est du Canada). Ses qualités athlétiques lui permettent de briller au lycée en football et dans d’autres sports. Comme son oncle deux fois vainqueur du championnat (Grey Cup), Tavius Robinson se destine à jouer en Canadian Football League.
Il choisit donc de rejoindre l’université de sa ville pour jouer avec les Guelph Gryphons, tout en travaillant pour payer ses études (dans une entreprise de collecte des encombrants). Mais un an plus tard, la pandémie frappe le pays et les universités Canadiennes annoncent qu’elles ne joueront aucun match en 2020.
Ne voulant pas perdre une année, Tavius Robinson compile ses 8,5 sacks en 2019 sur une vidéo et décide de contacter une vingtaine d’universités du pays voisin. Recruté dans la meilleure conférence universitaire (S.E.C), Tavius Robinson connait une progression constante à Ole Miss : 18 plaquages dont 1 sack, 28 dont 3,5 et 44 dont 7 en 2023 !
La route de son destin prend alors une autre direction, ce qu’il explique à Sports Illustrated :
« Cela fait des années que je regarde la draft CFL en me disant que je veux en être. Mais pouvoir jouer à Ole Miss et désormais en NFL, c’est un truc de fou ! »
Le 02 mai 2023, Tavius Robinson est devenu le 66e choix de draft en CFL. Mais quelques jours avant, le 29 avril, il était le choix 124 de la draft NFL. Logiquement, il a privilégié ce chemin.
Si Tavius Robinson était une qualité : des attributs physiques idéaux
Non seulement Tavius Robinson est grand mais en plus il possède une envergure immense ! Absolument tous les staffs NFL sont sensibles aux attributs physiques, car ils se pensent capables de pouvoir faire progresser techniquement un joueur avec de telles dimensions. Surtout, si le joueur est athlétique !
Lors du NFL Combine 2023, Tavius Robinson a couru le 40 yards en seulement 4,66 secondes ! Un chrono impressionnant pour un joueur de ce gabarit.
Si j’étais un projet : perpétuer la tradition à Baltimore
Depuis des années, la défense des Ravens est réputée pour la qualité de sa pression. La saison 2023 n’est pas différente et Baltimore a produit 60 sacks en 17 matchs (1e NFL) !
Pour accompagner leur choix du 1e tour 2021 Odafe Oweh, Baltimore fait venir en 2023 les expérimentés Jadeveon Clowney (9,5 sacks) et Kyle Van Noy (9 sacks). Mais aucun des deux n’est une solution d’avenir.
Les Ravens ont aussi misé sur un joueur talentueux mais ayant connu une blessure à l’université : David Ojabo. C’était tentant au 2e tour de la draft 2022, car le joueur venait de produire 11 sacks avec Michigan. Mais depuis, David Ojabo n’a joué que 5 matchs en deux saisons !
Tavius Robinson a été recruté pour apporter de la rotation (Edge 4) dans un premier temps. Et plus, si son développement se passe bien.
Si Tavius Robinson était un défaut : en apprentissage technique
Tavius Robinson doit ajouter de la masse musculaire à son corps et doit surtout mieux ancrer ses pieds et mieux positionner ses mains quand elles contactent l’adversaire, pour remporter davantage de duels. Pour progresser techniquement, Tavius Robinson a la mentalité qu’il faut.
Son parcours atypique lui a appris l’humilité. Il déclare à Ravens Wire qu’il possède aussi le goût de l’effort :
« J’ai tellement à apprendre et je veux devenir le meilleur joueur possible. J’aime être coaché, je suis une véritable éponge ! »
Si j’étais un joueur NFL : Gregory Rousseau (Buffalo)
Tavius Robinson est encore loin du niveau du joueur des Bills. Mais après son cursus à l’université de Miami, Gregory Rousseau était, lui aussi, un pari sur le potentiel physique : les deux joueurs partagent le même gabarit et cette même immense envergure.
Les deux joueurs étaient décrits, avant leurs drafts respectives, comme manquant de raffinement technique. Si Gregory Rousseau paraissait un prospect supérieur à Tavius Robinson, là est le modèle à suivre pour le Canadien de Baltimore.