Panthers – Falcons (9-7) : Carolina l’emporte sans gloire et sous la pluie

Carolina Panthers (2-12) – Atlanta Falcons (6-8) : 9-7

La NFC Sud est la cible de moqueries cette saison. Ce n’est certainement pas ce match qui va améliorer l’opinion publique sur cette division. Quand les choses les plus marquantes d’une rencontre sont la pluie et les tribunes vides, on sait d’avance que l’on n’a pas assisté à un grand match. Certes, les matchs qui se jouent sous un déluge accouchent rarement d’un grand spectacle. Cette rencontre là n’a pas fait exception.

Les deux équipes avaient des objectifs diamétralement opposés. Les Falcons, aussi surprenant que cela puisse paraître, sont toujours dans la course aux playoffs malgré un bilan négatif, et devaient l’emporté pour continuer à exister dans leur match à trois avec les Saints et les Buccaneers. Les Panthers, eux, cherchaient à l’emporter pour seulement la deuxième fois de la saison. Pas de tanking, à Carolina. De toute façon, leur choix de premier tour de la draft ne leur appartient pas.

Une catastrophe offensive globale

Oui, Atlanta est une équipe qui n’est pas loin des playoffs. Impossible à deviner, en regardant ce match. L’attaque des Falcons, pourtant le supposé point fort de cette équipe, a été catastrophique. Seulement 204 petits yards au compteur. Desmond Ridder (12/20, 152 yards, 1 TD, 1 INT) ressemble à tout sauf à un titulaire en NFL. Le jeu de course, pourtant le point fort de cette équipe, a été inexistant. 52 yards, 1.7 yards seulement par courses, difficile de faire pire.

En face, l’attaque des Panthers a été loin d’être reluisante non plus. Mais la différence, c’est que ce n’est pas nouveau. Et, malgré tous leurs défauts, ils ont au moins donné l’impression de se battre. Bryce Young (18/24, 167 yards), sans cibles et avec une ligne poreuse, a montré des signes de talent, encourageants pour l’avenir. Chuba Hubbard (22 courses, 87 yards) s’est également bien battu au sol.

Atlanta se saborde en beauté

La première mi-temps a été terrible, avec un enchaînement de 8 séries qui se sont terminées par un punt, avant qu’Atlanta n’inscrive un touchdown et Carolina un field goal. S’il vient à quelqu’un la folle idée de regarder ce match, petit conseil : mettez le match à partir des deux dernières minutes du troisième quart-temps. Vous y verrez la démonstration parfaite de comment perdre un match.

Face à une équipe, comme dit précédemment, sans beaucoup d’armes offensives, les Falcons avaient le ballon sur leurs 20 yards suite à un punt. Le moment choisi par Bijan Robinson, catastrophique dans ce match, pour perdre le ballon. Les Panthers récupèrent le ballon, et inscrivent un field goal pour revenir à un point.

Atlanta, sur le drive suivant, va réussir par l’intermédiaire de Tyler Allgeier a bien remonté le terrain. Mais Desmond Ridder étant Desmond Ridder, il va lancer une vilaine interception dans les mains de Xavier Woods. La suite, c’est un drive très bien construit par Carolina, avec un Bryce Young qui ressemble enfin à un haut choix de draft, et une gestion de l’horloge parfaite.

Victoire sans gloire pour les Panthers

Question à 100 000 € : avec le ballon sur les deux yards adverses en première tentative, 1 minute 41 à jouer et les Falcons sans temps-morts, qu’ont faits les Panthers ? Faire plaisir à leur (maigre) public qui est resté malgré un spectacle médiocre et une météo capricieuse et jouant le touchdown, où jouer petit bras pour une victoire plus significative qu’importante, la première de leur coach par intérim ? Oui, la seconde solution. Bryce Young a posé le genou au sol à trois reprises, Chris Tabor a pris un temps-mort à une seconde de la fin, et Eddy Pineiro à inscrit le field goal de la gagne à 23 yards.

Après cette rencontre, difficile de contrer les arguments de ceux qui considèrent la NFC Sud comme une aberration. Si les Saints et les Buccaneers ne sont pas des grandes équipes, les Falcons et les Panthers sont encore pires. S’il vous plaît, ne laissez pas cette équipe d’Atlanta aller en playoffs, pas après le spectacle qu’ils ont proposé aujourd’hui.