Tom Brady : « La médiocrité règne dans la NFL d’aujourd’hui »

Fraîchement retraité et cette fois pour de bon, Tom Brady n’a pas mis longtemps à rejoindre le camp des « c’était mieux avant. »

Et surtout lorsqu’il était là, évidemment.

Invité dans le Stephen A. Smith Show lundi, le quarterback septuple champion n’a pas été tendre au moment d’évaluer la NFL version 2023.

« La médiocrité règne dans la NFL d’aujourd’hui. Je n’y vois plus d’excellence que j’y voyais dans le passé », a d’abord expliqué Tom Brady.

Personne n’est épargné.

« Les entraineurs sont moins bons. Les jeunes joueurs ne se développent pas aussi bien qu’avant. Je pense que les schémas ne sont pas aussi bons. Les nouvelles règles ont crée de mauvaises habitudes qui empêchent le bon déroulement du jeu. La ligue a régressé selon moi. »

Brady n’est pas particulièrement précis sur ce qu’il estime être la régression de la NFL. Avec 43,3 points par match en moyenne, les attaques marquent moins pour la quatrième année de suite. Cette moyenne est à son plus bas depuis 2009. Mais elle reste plutôt supérieure à ce qui se faisait dans le début de carrière de Brady. Le problème du « c’était mieux avant » restant toujours de définir « l’avant » en question.

Par exemple, en 2001-02, la saison du premier titre des Patriots, Kurt Warner était MVP… avec 22 interceptions lancées. Il était le seul quarterback avec une évaluation supérieure à 100. Dans le Top 15 des meilleures évaluations, on retrouvait des joueurs pas vraiment légendaires comme Chris Chandler ou Jay Fiedler. Pas beaucoup plus impressionnant que ce qui se fait aujourd’hui.

Tom Brady, branché sur radio nostalgie

Qu’est ce qui agace les anciens ? Les joueurs offensifs qui sont devenus trop tendres, forcément.

« Je vois des joueurs comme Ray Lewis, Rodney Harrison, Ronnie Lott et des gars qui avaient un impact sur le jeu, tous les plaquages qu’ils faisaient auraient été une pénalité aujourd’hui. Vous entendez des coachs se plaindre que leurs joueurs soient plaqués… Pourquoi ils n’apprennent pas à leurs joueurs à se protéger ? On travaillait tout le temps sur les fondamentaux de ça. Maintenant ils essayent d’avoir tout le temps des nouvelles règles. Les joueurs offensifs doivent se protéger. Ce n’est pas à un joueur défensif de protéger le joueur offensif. […]

Je pense que les évolutions des règles ont permis de jouer tranquille, et si quelqu’un vous plaque fort, il y a une pénalité. »

Pour un joueur dont la carrière a probablement été largement prolongée par les changements de règlement qui ont toujours plus protégé les joueurs offensifs, l’ironie est palpable.

La formation ? Pas mieux

L’université ? Sans surprise, ça aussi c’était mieux à l’époque de Tom Brady.

« Je pense que les joueurs universitaires étaient mieux préparés à mon époque que maintenant. Parce que beaucoup de coachs changent de programmes, et je dirais même qu’il n’y a plus de programmes universitaire. Il y a beaucoup d’équipes universitaires, mais plus de programmes qui développent les joueurs. »

Les joueurs pas assez disciplinés, pas assez collectifs, trop absorbés par les réseaux sociaux… Tout y est passé.

À deux doigts de crier sur les nuages.