Baltimore Ravens (7-3) – Cleveland Browns (6-3) : 31-33
Dans cette opposition entre les Ravens et les Browns, peut-être les deux meilleures défenses NFL aujourd’hui, on s’attendait à un match fermé. Au lieu de ça, on a eu droit à un match prolifique en points et un scénario de folie.
Alors que Baltimore était en tête toute la rencontre et possédait deux possessions d’avance dans le dernier quart-temps, les Browns de Deshaun Watson (20/34 à la passe, 213 YDS, 1 TD, 1 INT, 37 YDS au sol) ont réalisé une grosse remontada pour s’imposer à la toute dernière seconde ! Une victoire référence pour Cleveland, qui se rapproche de son adversaire du jour tout en haut de l’AFC Nord.
Cleveland pris à la gorge
L’une des nombreuses forces des Ravens cette saison, c’est leur capacité à démarrer les matchs pied au plancher. Nouvel exemple face aux Browns : sur la deuxième action du match, le safety Kyle Hamilton intercepte Deshaun Watson pour filer au touchdown. Le départ parfait ! Ensuite, sur son premier drive, l’attaque des Ravens trouve la end zone grâce à une course de 39 yards du rookie Keaton Mitchell. 14-0, just like that.
Alors que les deux équipes s’échangent des field goals à la fin du premier quart-temps (17-3), les Browns commencent à recoller au score dans le second. Certes, derrière une ligne offensive privée de deux titulaires (les tackles Jedrick Wills Jr. et Dawand Jones), Watson est sous pression et en difficulté, mais le jeu de course est performant sous l’impulsion de Jerome Ford (17 courses, 107 YDS). Cela permet à Cleveland d’ajouter trois points au compteur (17-6).
La défense des Browns fait également sa part du boulot pour mettre en difficulté Lamar Jackson (13/23, 223 YDS, 1 TD, 2 INT, 41 YDS au sol), tandis que les équipes spéciales bloquent un field goal de Justin Tucker à deux minutes de la mi-temps. Le momentum a changé de camp et Cleveland veut capitaliser après une réception de 28 yards d’Amari Cooper (6 REC, 98 YDS). Mais les Browns sont limités – encore une fois – à un field goal. 17-9 à la pause.
Les Ravens opportunistes
Au retour des vestiaires, Cleveland a bien l’intention de conserver sa bonne dynamique mais encore une fois, ce sont les Ravens qui démarrent le mieux. Et c’est un ancien des Browns – Odell Beckham Jr. – qui refroidit Cleveland. Face à une ligne arrière décimée par les blessures (notamment du cornerback Denzel Ward), OBJ réalise une réception de 40 yards pour le touchdown (24-9).
Vu l’excellent niveau de la défense de Baltimore cette saison, on voit mal l’attaque menée par Deshaun Watson remonter au score. Mais les Browns s’accrochent : Cleveland réalise un drive de plus de dix minutes et 17 jeux, avec un jeu de course qui pèse et un David Njoku (6 REC, 58 YDS) qui s’illustre. Et, enfin, les visiteurs trouvent la terre promise à travers le coureur Kareem Hunt (24-17 après une conversion à deux points).
Revenus à seulement une possession, mettant plus que jamais la pression sur Lamar Jackson via l’inévitable Myles Garrett, les Browns vont même avoir l’occasion de recoller. Mais après un stop défensif, James Proche II laisse filer la balle sur une réception de punt. Erreur terrible qui résulte en un touchdown du coureur des Ravens Gus Edwards quelques jeux plus tard (31-17).
Un énorme finish
Avec seulement dix minutes restantes au chronomètre, il faudrait un sacré retournement de situation pour voir Cleveland recoller. Mais c’est précisément à ce moment-là que Deshaun Watson décide de vraiment se lâcher : il trouve Cooper et Njoku pour de gros gains, avant de servir Elijah Moore (5 REC, 44 YDS, 1 TD) pour un touchdown express (31-24). Et puis dès le drive suivant, c’est la défense qui sort le grand jeu avec une interception de Greg Newsome II retournée pour un touchdown ! Les Browns sont revenus à la hauteur des Ravens… enfin c’est ce qu’on croit car Cleveland vendange la transformation. 31-30.
Dans cette fin de match complètement folle, tout semble possible. Et Cleveland va enfin avoir l’opportunité de prendre les devants. Après un nouveau stop provoqué par la ligne défensive, les Browns continuent d’imposer leur supériorité physique à travers leur attaque : le jeu au sol avance, Watson fait les bons choix à la passe comme à la course, et Cleveland se retrouve – presque miraculeusement – sur la ligne des 22 yards adverse à trois secondes de la fin. La balle de match est là, elle est pour le kicker Dustin Hopkins.
The kick is up, and… it’s good ! 33-31, énorme succès pour Cleveland !