C.J. Stroud – Quarterback – 21 ans – Sophomore – Ohio State
Taille : 1m93
Poids : 100 kg
Position estimée dans la draft : Top 5
Stats 2021 : 258 / 389, 3 688 yards, 41 touchdowns et 6 interceptions, 108 yards à la course
Comparaison NFL : Jared Goff
Points forts
– Gabarit et bon bras
– Précision et placement
– Marge de progression
L’attente est souvent excessive, quand on est quarterback titulaire d’Ohio State. Cela est encore plus vrai depuis l’arrivée de Ryan Day du côté de Colombus. D’abord coordinateur puis head coach, l’esprit offensif des Buckeyes a encadré coup sur coup Dwayne Haskins et Justin Fields pour en faire des premiers tours de draft, et tout porte à croire que cela sera aussi le cas de C.J. Stroud. Recrue phare en sortie de lycée, le Californien de naissance n’a pas perdu de temps pour se mettre dans le bain. En 2021, il est un jeune joueur de première année (footballistique) quand il est nommé à la tête de l’attaque locale. Et si beaucoup aiment pinailler sur ces premières sorties, le bonhomme étonne. De par sa maturité. De par ses prises de décision. De par son sens de placement. Au-delà de son gabarit qui plait à coup sûr aux observateurs, Stroud se démarque grâce à son aptitude à placer le ballon où il faut et quand il faut, à la grande joie de ses cibles XXL, Garrett Wilson, Chris Olave ou Jaxon Smith-Njigba, éligilble pour la draft cette saison. En seulement deux années, le numéro 7 se met au diapason de son escouade offensive, avec au moins 44 points de moyenne inscrits depuis 2021, faisant des Buckeyes la meilleure attaque dans ce domaine l’an passée et la deuxième meilleure cette saison. Pour symboliser un peu plus sa progression notable, Stroud a offert un véritable récital en demi-finales des playoffs en mettant à mal la défense très réputée de Georgia et en étant tout près d’épingler des Bulldogs finalement champions universitaires dans la foulée, grâce à une mobilité jusque-là insoupçonnée ou trop peu exploitée.
Points faibles
– Manque de mobilité
– Lecture perfectible
Car c’est bien là le souci concernant Stroud. Où se situe son plafond et est-il vraiment capable de miser à long terme sur d’autres points forts ? Doté de certaines qualités athlétiques, devenues de plus en plus souhaitables en NFL, le Buckeye a trop souvent semblé statique et n’a pas toujours semblé à l’aise au moment de gagner du temps dans la poche, et cela pourrait avoir une importance cruciale chez les pros, au vu de l’incroyable niveau de ses gardes du corps à l’université. Outre ses jambes pas suffisamment exploitées, sa deuxième lecture est un élément qui effraie quelque peu, avec une fâcheuse tendance à se précipiter et à forcer au niveau du bras. Cela avait notamment fait jaser lors des doubles confrontations face à Michigan. Car si Ohio State n’est pas passé loin d’une finale universitaire cette saison, le pensionnaire de Big Ten a aussi laissé la couronne de champion de conférence à son rival historique lors des deux saisons de Stroud à la tête de l’équipe. Ce dernier est-il toujours capable de répondre à la pression d’une grosse rencontre ? La question se pose encore, chez certains …
Destinations possibles
Houston Texans, Indianapolis Colts, Seattle Seahawks, Las Vegas Raiders, Carolina Panthers
Un bras canon. Un excellent sens du placement. Un leadership grandissant. C.J. Stroud est un joueur qui plait, dans l’ère moderne, et dont la démonstration face à Georgia, avec un panel plus vaste, a fait saliver bon nombre de recruteurs. Comme lors de son arrivée à l’université, rien ne dit que ses premiers mois NFL seront simples, avec une gestion de la poche et de la pression non négligeable selon la franchise qui le choisira, mais le Californien est une vraie éponge, dur au mal, et a le potentiel pour devenir un sérieux titulaire de la ligue, à même de développer chaque année un vrai potentiel.