Haason Reddick (Eagles) au Super Bowl : « Le pire terrain sur lequel j’ai jamais joué »

Attention, terrain glissant. Vraiment.

Parfois, le marketing et la communication tombent au mauvais moment. Ou juste à temps pour amplifier la perception du désastre. Au cours des jours précédant le Super Bowl, la NFL se targuait de proposer aux joueurs une pelouse spécialement préparée pour l’évènement.

Une pelouse locale, installée il y a seulement deux semaines, mais préparée pendant deux ans ! Selon Joe Pompliano, responsable de la newsletter Huddle Up, qui couvre les histoires d’argent dans le sport, l’opération aurait même coûté 800 000 dollars.

Et pour que l’histoire soit belle, il fallait aussi préciser que c’est George Toma, un brave jardinier de 94 ans, expert des pelouses depuis 37 ans, qui a préparé le terrain. Pensez donc, Toma a travaillé sur les pelouses de tous les Super Bowls.

Sauf que.

Sauf que la réalité est parfois un peu trop violente pour le storytelling, qui a été pulvérisé dimanche par un festival de glissades au cours du Super Bowl. Et le pauvre George a du souffrir au moment d’écouter les conférences de presse d’après match.

« Je ne vais pas mentir, c’est le pire terrain sur lequel j’ai jamais joué », a lâché Haason Reddick.

Car s’il n’y a eu que deux sacks sur l’ensemble du match, et un seul pour Philadelphie, c’est peut-être aussi parce que les pass rushers n’ont pas vraiment pu compter sur des appuis stables.

« C’était dur. J’ai battu mon adversaire direct quelques mois, mais c’était glissant en essayant de déborder. C’était très décevant. C’est la NFL. On pourrait penser que ce serait de meilleure qualité pour qu’on puisse mieux jouer. Mais c’est comme ça. »

Pareil pour tout le monde

Quand elle n’avait pas l’air mouillée alors que le temps était superbe, la pelouse a parfois semblé voler en morceaux sur des séquences tout à fait standard. Plusieurs joueurs ont tenté de changer de chaussures en cours de match, à tel point qu’elles s’empilaient sur le bord du terrain.

La seule consolation pour Reddick et les autres joueurs de Philadelphie, c’est que les conditions étaient les mêmes pour tout le monde.

« Ce n’est pas comme si vous avions du jouer sur de la glace et qu’eux avaient de l’herbe. Nous avons tous dû jouer dessus », a rappelé Nick Sirianni à la presse, pour exclure toute influence du terrain sur le résultat.

Reste que pour son plus gros match de l’année, la NFL s’est offert un beau raté.

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