[Playoffs 2023] New York Giants : se faire plaisir

New York retrouve les joies des playoffs après une longue période d'absence. L'occasion pour Big Blue de jouer les troubles-fêtes.

New York Giants : 9 victoires – 7 défaites – 1 nul, troisièmes de la NFC Est, sixièmes de la NFC

6. Ce sont le nombre d’années que les Giants ont mis avant de retrouver les playoffs. En embauchant Joe Schoen en tant que manager général, qui a fait confiance à Brian Daboll en tant qu’entraîneur principal, le président John Mara a ouvert une nouvelle ère du côté de New York après des saisons de galère sous Dave Gettleman.

Avec également l’ajout de deux coordinateurs de qualité (Mike Kafka en attaque, Don ‘Wink’ Martindale en défense), l’équipe bleue de New York n’est plus cette franchise dont on avait l’habitude de se moquer par le passé.

Contrairement à d’autres équipes NFC qui avaient beaucoup plus d’ambitions, New York n’avait pas coché les playoffs comme objectif principal pour la première saison du duo Joe Schoen – Brian Daboll. Et pourtant, ils y sont. La suite n’est désormais que du bonus pour une équipe dont la saison 2022 est d’ores et déjà une réussite, arrêtant au passage une terrible série de 5 saisons consécutives avec au moins 10 défaites.

Comment en sont-ils arrivés là?

9. C’est le nombre de matchs où le score final entre les Giants et ses adversaires se sont soldés avec un écart de moins ou égal à 7 points (un touchdown) en saison régulière sur 17 matchs. Pour plusieurs d’entre eux, la pièce est tombée du bon côté (5 victoires – 3 défaites – 1 nul) alors que lors des saisons précédentes, on parlait souvent de défaites encourageantes. C’est surtout dans le domaine mental que les Giants reviennent parfois de nulle part pour coiffer leurs adversaires au finish.

L’attaque des Giants est devenue beaucoup plus imprévisible et aussi beaucoup plus opportuniste. Dernière et avant-dernière en red zone au nombre de touchdowns lors des 2 dernière saisons, les Giants ont rectifié le tir cette année en convertissant 63% de leurs passage en red zone par un touchdown (6e dans toute la NFL). La défense, qui était déjà le point fort de cette équipe, est restée au même niveau avec une ligne défensive performante incarnée par sa paire intérieure Leonard Williams et le néo-Pro Bowler Dexter Lawrence.

Cela est aussi dû à une intersaison réussie. Les mouvements de l’intersaison – signatures de Glowinski et Feliciano sur la ligne offensive, coupes de Bradberry et Martinez pour libérer de la masse salariale – ont été malins. Les rookies intégrés ont eu un impact, notamment un Kayvon Thibodeaux qui a été tranchant en fin de saison (3 sacks sur ses 5 derniers matchs de saison régulière).

Le joueur clé : Daniel Jones (QB)

5. C’est le nombre d’interceptions de la part du quarterback des Giants. Son plus faible total en carrière. Limiter les erreurs, tel était le principal objectif de Daniel Jones. Force est de constater qu’il a réussi ce challenge en saison régulière.

Le quarterback est proche de mériter une prolongation dans une saison à quitte ou double pour lui (sa 5e année n’a pas été levée par les Giants). S’il parvient à gagner au moins un match de playoffs, on ne voit pas comment les Giants pourraient ne pas lui proposer un nouveau contrat longue durée. Avec la qualification en playoffs acquise, il ne lui reste plus qu’une étape : briller en playoffs.

Pourquoi vont-ils aller au bout ?

2011. C’est la saison du dernier titre des Giants. C’est aussi la saison où l’équipe a terminé à la même place en NFC (6e) et avec quasiment le même bilan en saison régulière, à un nul près (9-7). Une pointe de superstition qui doit faire rêver les supporters de la Grosse Pomme.

Avec le running back Saquon Barkley, les Giants possèdent un joueur capable de faire la différence à tout moment avec le ballon… mais aussi sans. Il attire souvent l’œil des défenseurs adverses et pourrait permettre à Daniel Jones de pouvoir s’échapper avec le ballon (ou de le passer).

On dit souvent que les attaques font gagner les matchs, mais que ce sont les défenses qui font gagner les titres. La défense des Giants, surtout celle de Don Martindale, aime blitzer, surtout pour provoquer des fumbles. En effet, elle est 2e dans ce domaine avec 20 fumbles forcés (dont 13 recouverts – également 2e), idéale pour permettre à l’attaque de revenir sur le terrain avec de la confiance.

Pourquoi ils n’iront pas ?

6. C’est la réponse à la question combien de titulaires des Giants ont déjà joué un match de playoffs. En effet, ils sont 3 en attaque (Mark Glowinski, Jon Feliciano et Richie James) et 3 en défense (Jihad Ward, Jaylon Smith et Adoree Jackson). Ce qui est peu dans une équipe de 22 joueurs titulaires. Beaucoup d’entre eux vont découvrir les playoffs et ce ne serait que logique si les erreurs se multiplient ou si Daniel Jones venait à manquer de solutions.

La ligne offensive reste perfectible. New York est 5e en nombre de sacks concédés : ce qui n’est pas une bonne chose lorsqu’on va affronter des joueurs du calibre de Nick Bosa des 49ers ou Haason Reddick des Eagles, deux des meilleurs pass rushers de la ligue cette saison.

Si le jeu au sol en attaque est un point fort des Giants, c’est tout le contraire en défense. Elle est la 5e plus mauvaise défense contre la course en saison régulière. Et en NFC, le jeu au sol est une culture dominante avec des équipes comme les 49ers ou les Eagles (encore).

Joueurs blessés

4. C’est le classement des New York Giants en terme de nombre de joueurs qui ont été blessés durant la saison. Il va falloir regarder en défense pour les absents car Leonard Williams, Azeez Ojulari et Adoree Jackson souffrait de blessures pour le dernier match de la saison régulière.

Si les 2 premiers sont probables pour le match de wildcard face aux Vikings, l’incertitude demeure toujours pour le 3eme. Les titulaires qui ont été mis au repos pour le dernier match de saison régulière face aux Eagles devraient être de retour également.

Les blessés de longue date, qui ont manqué une bonne partie de la saison régulière, vont également manquer les playoffs. Ces blessés sont les receveurs Sterling Shepard et Wan’Dale Robinson, les linebackers Darrian Beavers et Elerson Smith, le defensive tackle DJ Davidson et enfin le cornerback Aaron Robinson.

Pronostic

1. C’est le nombre de matchs minimum que pourraient gagner les Giants. En saison régulière, le jour du réveillon de Noël, face aux Vikings, les Giants ne sont pas passés loin de la victoire. La surprise est clairement possible lors de ce tour.

S’ils passent ce tour, ils devraient affronter de nouveau les Eagles ou les 49ers. Cela relèverait du miracle s’ils venaient à se qualifier face à une de ces 2 équipes. Une marche trop haute mais pas impossible pour une équipe qui n’a rien à perdre.

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