Washington Commanders (7-8-1) – Cleveland Browns (7-9) : 10-24
Avant le match, le schéma était simple pour Washington. Deux victoires sur les deux dernières semaines, et les hommes de Ron Rivera validaient leur qualification en playoffs. En revanche, une défaite cumulée à des victoires des Lions et des Packers ce soir, et ils étaient définitivement éliminés de l’équation dès maintenant. C’est vers ce second scénario que l’on semble se diriger.
Pourtant, le technicien des Bourgogne et Or a tenté le pari Carson Wentz (16/28, 143 yards, 3 interceptions + 3 courses, 7 yards, 1 touchdown) pour essayer de redynamiser l’attaque et sortir de la spirale négative des dernières semaines (2 défaites, 1 nul sur les 3 derniers matchs). Raté. Intercepté à 3 reprises, le vétéran a connu une soirée compliquée au niveau de la précision et de la prise de décision. Il n’a jamais semblé être ce leader que son équipe avait tant besoin et cela s’est ressenti sur le jeu. Washington n’a véritablement connu du succès que sur une série. Celle où les Commanders ont décidé de garder le contrôle du cuir en se basant avant tout sur le jeu au sol et non sur le bras de son quarterback.
Du côté de Cleveland, si la première mi-temps est à oublier, ils peuvent se servir du second acte comme solide base pour l’avenir. Le travail de sape de l’infatigable Nick Chubb (14 courses, 104 yards + 1 réceptions, 12 yards) a ouvert des boulevards de passe à Deshaun Watson (9/18, 169 yards, 3 touchdowns + 8 courses, 31 yards). Pour son 5e match depuis son retour de suspension, le quarterback a profité des largesses défensives adverses pour peaufiner les automatismes avec ses receveurs et soigner ses statistiques.
Washington, une série et puis s’en va
Deux interceptions et un échec sur 4e tentative, le début de match des Commanders est cauchemardesque. Symbole de ces difficultés, Carson Wentz. Titulaire pour la première fois depuis le 13 octobre, le quarterback peine à ajuster la mire et force des lancers en profondeur sur des receveurs pourtant loin d’être démarqués. Heureusement pour Washington, la défense répond présent. Très physique, elle ne laisse que quelques miettes à Nick Chubb et se charge de mettre la pression sur Deshaun Watson, sacké à 4 reprises en première mi-temps. Car si l’attaque Bourgogne et Or patauge, ce n’est guère mieux dans le camp d’en face avec un field goal et un échec sur 4e tentative en deux passages dans la zone rouge pour 81 yards gagnés au total.
Washington décide alors de calmer le jeu et de garder la main sur le ballon. Une grosse dose de courses avec Brian Robinson Jr. (24 courses, 87 yards) et Jonathan Williams (9 courses, 30 yards) pour faire avancer les chaines, un soupçon de passe sur 3e tentative, la recette fonctionne. Sur 4e&1, Carson Wentz décolle par-dessus sa ligne et offre à Washington le premier touchdown du match à 21 secondes de la mi-temps. Surtout, il vient clôturer une série de 21 actions qui ont englouti plus de 11 minutes au chronomètre et 96 yards (7-3).
Cleveland par K.O
Piqués au vif, les Browns répliquent au retour des vestiaires en appliquant la même méthode. Défensivement, les lignes se resserrent et empêchent le jeu au sol adverse de se développer. Carson Wentz reçoit également plus de pression et goûte à la pelouse naturelle du FedEx Field. Résultat, le ballon n’avance plus. Les locaux se contente d’un seul field goal dans le 3e quart-temps et subissent les assauts répétés d’une attaque qui ne laisse rien passer.
Nick Chubb profite de la sortie de Jonathan Allen pour engranger du terrain. Cela permet également d’ouvrir le jeu et laisser le champ libre à Deshaun Watson pour trouver ses cibles. Amari Cooper (3 réceptions, 105 yards, 2 touchdowns), par deux fois, et Donovan Peoples-Jones (1 réceptions, 13 yards, 1 touchdown) regagnent coup sur coup la end-zone en 3 séries. 24-10 pour les visiteurs, le break est fait alors qu’il ne reste qu’un peu plus de 5 minutes à jouer. La suite n’est qu’une lente agonie pour les Commanders. Contraint d’allonger le jeu, Carson Wentz est intercepté pour la 3e fois, avant d’échouer sur 4e tentative. Cleveland se contente alors de manger les dernières minutes restantes pour valider un succès construit en 2e mi-temps.