San Francisco 49ers (9-4) – Tampa Bay Buccaneers (6-7) : 35-7
Première titularisation ce dimanche pour Brock Purdy, troisième quarterback à prendre les rênes de l’attaque de San Francisco cette saison. Première victoire, mais surtout quelle prestation pour le rookie, qui a joué avec justesse et fait oublier la blessure de Jimmy G.
Purdy marche sur l’eau
D’aucuns auraient pu être impressionnés de jouer le premier match de leur carrière face à Tom Brady, mais Brock Purdy n’est pas de ceux-là. Âgé de 5 mois le jour où Brady est drafté, Purdy a pourtant tenu la dragée haute à la légende, et c’est un euphémisme : 16/21, 185 yards, 2 TD, 1 TD à la course. Complètement décomplexé, mobile dans la poche, faisant les bons choix, le rookie est tout simplement époustouflant.
Si la défense des Buccaneers (classée 5ème de NFL avant ce match) tente de mettre une grosse pression à Purdy à coup de blitz massifs dès le premier drive, ils s’en mordent vite les doigts face aux décisions rapides de Purdy qui délivre la balle dans les zones intermédiaires vers Brandon Aiyuk (2 réceptions, 57 yards, 1 TD), mais surtout un Christian McCaffrey stellaire (14 courses, 114 yards, 1 TD, 2 réceptions, 34 yards, 1 TD). Seule (grosse) ombre au tableau, une blessure de Deebo Samuel qui est sorti sur civière.
Tom Brady à côté de son sujet
Comme souvent cette saison, le jeu de course des Buccs est inexistant (63 yards), et tout repose donc sur le bras du quarterback. Ce n’est pas le seul à se casser les dents sur la défense californienne cette saison, mais Tom Brady (34/55, 253 yards, 1 TD, 2 INT) est en complète perdition. Les passes sont imprécises, manquent de puissance. Les receveurs ne sont pas sur la même page que lui (54 yards pour Godwin, 44 pour Godwin). Le quarantenaire a beau gesticuler et vociférer, il est surtout complètement annihilé par la féroce défense des Niners. En seconde mi-temps, l’enfant du pays (il a grandi à 40km du Levis Stadium) lance même deux vilaines interceptions dont il n’est pas un habitué. En seconde période, il parvient à éviter l’humiliation suprême d’être fanny en inscrivant 7 points, mais les adversaires sont très loin. La victoire acquise, San Francisco se permet même la fantaisie d’aligner Josh Johnson au poste de quarterback et le reste des remplaçants.
Combinée à la victoire des Panthers (5-8) face aux Seahawks (7-6), ce match permet surtout aux 49ers de s’envoler en tête de la division NFC West. Du côté de la NFC South, les Buccs sont eux plus que jamais en danger de voir les playoffs leur échapper. Impensable en début de saison.