Buffalo Bills (6-3) –Minnesota Vikings (8-1) : 30-33 A.P.
Le duel au sommet de la NFL a rempli toutes ses promesses. Une première mi-temps à sens unique s’est transformée en comeback improbable en seconde période avant d’envoyer les deux protagonistes en prolongations. Le quatrième quart temps a été couronné par plusieurs actions incroyables à quelques centimètres de l’en-but de Buffalo, maintenant une pression croissante jusqu’au dénouement.
Les joueurs clés de chaque formation se sont illustrés à leur (haut) niveau, mais on retiendra certainement la prestation format patron d’un Justin Jefferson stratosphérique. Le jeune receveur aura été la clé de la réussite de son club, réussissant des catchs contestés et décisifs d’une qualité incontestable.
Statistiquement les deux formations sont quasi à l’identique, mais avec des fortunes opposées. Buffalo enchaîne un second revers, et perd la rencontre sur une action cafouillée. Pourtant, son niveau de jeu affiché ne doit pas mettre en doute sa position de favori pour les playoffs. Quant à Minnesota, l’équipe sort victorieuse d’un match référence, mais en ayant proposé un jeu laborieux sur trois quart temps. Malgré tout le club accroche son huitième succès et se dirige fermement vers les séries de janvier.
Des Bills tout-terrains
Rapidement menée, Buffalo réussi cependant à installer son jeu et à prendre l’avantage en début de partie. Pour les Vikings, T.J. Hockenson (45 yards) se fait remarquer d’entrée et un Justin Jefferson (193 yards, 1 TD) bouillant allume le tableau d’affichage sur une passe de 22 yards de Kirk Cousins (30/50, 357 yards, 1 TD, 2 INT). Pourtant du côté des Bills le jeu est plus court et rapide, et l’équipe impose progressivement son rythme. Devin Singletary (47 yards, 2 TD) profite d’une bonne relance et d’une grosse pénalité pour percer et égaliser facilement. Le coureur de Buffalo s’offre même un doublé suite à une échappée de Josh Allen (29/43, 330 yards, 1 TD, 2 INT). Enfin, Cousins allume plein centre sur une passe mal ajustée qui finie dans les mains de la défense juste avant la fin du premier quart temps. 14-7 au changement de côté.
Même si Buffalo est bien placée suite à l’interception, le troisième passage en zone rouge ne se conclue que par un coup de pied ce qui permet toutefois de creuser l’écart. Mais la défense est féroce pour tenir l’avantage. Les linebackers agressifs et la couverture serrée font reculer Minnesota une fois arrivé en zone rouge, les violets doivent se contenter d’un field goal. Et même quand Singletary échappe le cuir à mi terrain, la défensive force un turnover sur quatrième tentative. Maintenant dans les deux dernières minutes de la mi-temps, Allen s’énerve. Il s’échappe sur 25 yards, alerte Stefon Diggs (128 yards), et Gabriel Davis (93 yards, 1 TD) alourdit l’addition juste avant le coup de sifflet. 24-10 au retour au vestiaire.
Une seconde mi-temps haletante
Dès le retour sur la pelouse, Minnesota ne cache pas sa fébrilité. L’offensive violette est sous pression, incapable de sortir la tête du sac et encore moins de recoller au score.Ajustements sur la ligne au dernier moment, problèmes de communication, pénalités, l’escouade perd pied. Un Cousins en panique lance une passe incompréhensible en zone courte qui atterri directement dans les mains adverses. Les ajustements de la ligne sont mis à mal par Von Miller (). Le jeu au sol ne s’impose pas. Rien à faire, l’équipe patine, et regarde Buffalo ajouter 3 points avant l’entame de la dernière manche (27-10).
Pourtant tout n’est peut être pas joué. Coup de collier, coup de tonnerre, Dalvin Cook (119 yards, 1 TD au sol / 27 ayrds à la réception) s’échappe long de ligne sur 81 yards pour réduire la marque. Et malgré un festival de Allen, Diggs et Davis, Patrick Peterson (4 TKL, 2 PD) récupère une interception alors que Buffalo était à quelques yards de la peinture pour tuer le match. Les Vikings jouent alors leur chance. Une longue série de 13 actions voit C.J. Ham passer la ligne sur un jeu feinté, mais la transformation est ratée ce qui maintient Minnesota sous pression. 27-23, il reste 4 minutes à jouer, et il faudra encore marquer un touchdown pour revenir dans la partie.
La balle revient dans les mains de Cousins qui a la possibilité de réaliser un comeback improbable. Sous une pression d’enfer, le quarterback fait progresser son attaque mais encaisse deux sacks qui stoppent l’élan. Il faut un Jefferson impérial et une grosse pénalité pour continuer la série jusqu’aux portes de l’en-but. Le match se joue sur quatrième tentative et quelques centimètres à parcourir à quelques secondes du coup de sifflet… Non ! Cousins est trop court d’un rien. Tout le monde croit à la victoire de Buffalo, mais le match n’est pas fini. Collé à sa ligne Allen tente un scramble pour grappiller quelques yards, perd la balle, et concède un touchdown défensif incroyable. 27-30 au compteur. Avec 30 secondes restantes, Allen doit aller chercher le field goal pour emmener ses troupes en prolongation. Sans trop de problèmes grâce à une couverture préventive des violets beaucoup trop soft qui laisse Buffalo remonter tout le terrain en peu de temps. Le match continue.
Dernier coup d’éclat
Minnesota hérite de la balle. Cook et Jefferson sont sollicités pour avancer prudemment, les violets entrent en zone rouge mais calent à quelques yards de la terre promise sur un gros sack. Un field goal leur offre l’avantage, mais le cuir revient à Josh Allen. Le quarterback avance jusqu’à la zone rouge adverse, on croit à l’égalisation. Mais un tel match ne peut se finir par un nul. Allen cherche à alerter Davis plein centre, et la balle finie dans les mains de la défense, les fans des Bills sont sous le choc, Minnesota a réussit un exploit impensable.
JUSTIN JEFFERSON, MAIS C'EST PAS POSSIBLE 🔥🔥😳🤯#MINvsBUF #SKOL
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— TDActu.com – Actu NFL (@TDActu) November 13, 2022