New England Patriots (5-4) – Indianapolis Colts (3-5-1) : 26-3
Ça y est, c’est terminé ? Joie. Soulagement. Libération. La foule s’élève et célèbre comme si elle venait de marquer elle-même un touchdown. Elle aurait peut-être d’ailleurs pu le faire.
C’était long. C’était laid. C’était à dégoûter quelqu’un qui n’aurait jamais vu un match de football américain. Ce n’était sûrement pas ce que les inventeurs de ce jeu avaient en tête.
Un optimiste dirait que les défenses ont fait du bon travail. Un réaliste a vu des attaques d’une indigeance terrible. Les Patriots n’ont pas été bons. Mais les Colts encore moins. Beaucoup moins. Alors New England a gagné ce match au niveau de jeu plus que suspect.
Pas aidé par une ligne offensive constamment débordée, Sam Ehlinger (15/29, 103 yards, 1 int, 9 sacks) a été incapable de donner le moindre élan à son attaque, qui termine le match avec 121 yards en 60 actions. Soit une moyenne lamentable de 2 yards (1,82m) par action offensive. Ehlinger, qui mesure 1,85m, serait tombé en avant face contre terre à chaque snap que le résultat aurait donc été mathématiquement meilleur.
Six punts et un field goal manqué en première mi-temps. Trois punts de plus, deux échecs sur quatrième tentative, un petit coup de pied et une interception retournée pour un touchdown en deuxième partie de match. Les Colts, qui ont viré leur coordinateur offensif il y a quelques jours, ont visiblement pu réaliser que le problème ne venait pas forcément de là. Et même si Jonathan Taylor manquait à l’appel, peu de choses peuvent justifier une telle sortie.
Il n’y a pas de quoi pavoiser pour les Patriots
Dans ces conditions, la victoire plutôt confortable de New England n’a pourtant pas offert de quoi s’enflammer non plus. Mac Jones (20/30, 147 yards, 1 TD) et ses coéquipiers ont eux-mêmes commencé par trois punts, avant de marquer deux fois au pied. Leur premier touchdown ? Il a fallu que les équipes spéciales des Patriots bloquent un punt et offrent le ballon à Jones à deux yards de la end zone. Le quarterback a alors servi Rhamondre Stevenson (15 courses, 60 yards – 3 rec, 10 yards, 1 TD), auteur d’un petit bijou de réception pour enfin apporter un peu de joie aux gens qui se sont infligé cette rencontre.
Rhamondre Stevenson met un peu de style dans sa réception pour le TD 😎#INDvsNE #ForeverNE
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— TDActu.com – Actu NFL (@TDActu) November 6, 2022
Devant 13-0 à la pause, les Patriots ont ensuite ajouté deux field goals (19-3), avant l’interception finale de Jonathan Jones. Les statistiques offensives de New England sont à peine moins terrifiantes que celles de leurs adversaires, avec un total de 203 yards. Malgré leur bilan désormais positif, l’équipe de Bill Belichick est loin d’avoir une allure de prétendante aux playoffs.
La défense est évidemment la satisfaction de la soirée, avec une escouade portée par un Matthew Judon (3 sacks) et un Josh Uche (3 sacks) déchaînés.
En cumulé, les deux équipes ont donc gagné 324 yards. C’est moins que la moyenne par match des Broncos cette saison…