New Orleans Saints (1-3) – Minnesota Vikings (3-1) : 25-28
Justin Jefferson n’a pas traversé l’Atlantique pour faire du tourisme. Il est venu à Londres pour gagner et ça s’est vu. Le receveur a usé de tout son talent (10 réceptions pour 147 yards + 1 course, 3 yards et 1 TD) dans une rencontre que Minnesota a bien failli laisser échapper. Avec un touchdown de 3 yards dans le 4e quart-temps, il a d’abord permis aux Vikings de reprendre l’avantage en fin de match. Avant finalement d’offrir une réception de 39 yards pour mettre son équipe en parfaite position pour le field goal de la gagne.
Une grosse performance du numéro 18 qui prive les Saints d’un retournement de situation d’exception. Au pays du soccer, la fin de match s’est jouée à un coup de pied sur la barre. Will Lutz a d’abord égalisé de 60 yards à 25-25, avant de toucher les montants sur un coup de pied de 61 yards pour envoyer tout le monde en prolongation. Mais si les Saints en étaient là, c’est parce que les Vikings ont mal géré cette rencontre qu’ils auraient dû tuer bien plus tôt.
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— NFL UK (@NFLUK) October 2, 2022
L’illusion du premier drive
Dans une enceinte en majeur parti acquise à leur cause, les Vikings démarrent le mieux cette rencontre. Dès le premier drive, les « visiteurs » du jour traversent 75 yards en 13 jeux pour inscrire les premiers points de la partie. Une passe-écran de 15 yards de Kirk Cousins (25/38, 273 yards, 1 TD et 1 INT) vers Alexander Mattinson et Minnesota mène déjà 7-0. Les coéquipiers du quarterback sont venus en Angleterre en balade et semblent être partis pour une victoire facilement conquise. Sauf que ce premier drive n’est qu’une illusion.
L’escouade offensive des Vikings ne reproduira plus jamais ce qu’elle a montré lors de cette première série offensive. Résultat, Minnesota ne ne marquera plus aucun touchdown avant le quatrième quart-temps. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer. Justin Jefferson se démène comme il peut, mais Kirk Cousins n’arrive que très peu à le trouver dans les bonnes conditions. Et que dire d’un jeu au sol quasi inexistant, face à une équipe, il est vrai, particulièrement bonne dans ce secteur.
Le plus productif reste alors Greg Joseph. Le kicker enchaîne les coups de pied et affiche un 3/3 au bout de 35 minutes. Les Vikings prennent le large (7-16). Il faut dire que de l’autre côté du ballon, l’attaque de New Orleans ne fait pas beaucoup mieux. Sans Alvin Kamara ni Michael Thomas, Andy Dalton (20/28, 236 yards et 1 TD), qui assure l’intérim de Jameis Winston, a beaucoup de mal. Et si les joueurs de Louisiane peuvent se targuer d’avoir inscrit un touchdown sur une passe de 4 yards du lanceur vers Chris Olave (4 réceptions, 67 yards et 1 TD), c’est notamment grâce à une interception provoquée par la défense sur le drive précédent, leur permettant d’avoir une position avantageuse.
L’essentiel assuré
Au milieu du 3e quart-temps, l’attaque avance donc au ralenti et on se demande bien comment les Saints vont pouvoir marquer de nouveaux points. La réponse ? Grâce à un long drive de 78 yards, une quatrième tentative réussie sur le fil, une réception sortie de nulle part de Marquez Callaway et une belle finition de Latavius Murray (11 courses, 57 yards et 1 TD) sur une course de 1 yard pleine d’abnégation pour le deuxième touchdown de la partie pour New Orleans (14-16).
Un touchdown qui va complètement libérer cette escouade offensive et donner des idées à Denis Allen. Après un nouveau field goal des Vikings (14-19), le technicien de La Nouvelle-Orléans va appuyer au sol. 6 des 9 jeux appelés vont être des courses et les Saints vont parcourir 75 yards. À la finition, Taysom Hill donne l’avantage aux siens pour la première fois de la partie (22-19). La suite devient un duel entre Justin Jefferson et Will Lutz. Sur le papier, les deux hommes ne jouent pas à armes égales, mais l’un avec son pied a bien failli faire de l’ombre à l’autre avec ses mains.
Justin Jefferson inscrit d’abord son touchdown à la course (22-25). Lutz lui répond depuis les 60 yards (25-25). Justin Jefferson en remet alors une couche pour permettre à son équipe de marquer trois points de plus (25-28). Cette fois, Lutz est court de quelques centimètres. Les Vikings ont eu chaud et repartent d’Angleterre avec une victoire. L’essentiel est assuré et c’est grâce à Justin Jefferson.