Seattle Seahawks (1-2) – Atlanta Falcons (1-2) : 23-27
Cette fois-ci, il n’y avait pas de lapin dans le chapeau de Pete Carroll. Les Falcons avaient le match en mains à cinq minutes de la fin, quand l’enchaînement d’une interruption inédite en raison d’un drone planant au-dessus du stade, puis d’un fumble malheureusement moins inhabituel de Marcus Mariota a laissé envisager un retournement de situation auquel l’ancien entraîneur d’USC nous a habitués.
Geno Smith (32/44, 325 yards, 2 TDs, 1 interception) a alors commencé un long drive méthodique, grignotant l’horloge et se rapprochant inexorablement de la endzone, dans un style que son prédécesseur Russell Wilson n’aurait pas renié. Sauf que, sur une quatrième tentative désespérée, le quarterback a trouvé les bras de Richie Grant sur une bien vilaine passe, renvoyant par là-même Pete Carroll à ses choix discutables.
Quand défendre est défendu
Le résultat reste logique tellement les Falcons sont apparus inarrêtables dans ce match. La feuille de stats de Marcus Mariota est éloquente. Avec 229 yards à la passe en seulement 13 passes complétées (sur 20 tentatives), le quarterback a bénéficié des largesses d’un backfield de Seattle aux abonnés absents. Et si le lanceur n’a pas vraiment réalisé un grand match, il a pu compter sur l’amplitude du talent de ses partenaires d’attaque.
La première mi-temps est ainsi un festival offensif entre les deux équipes. Un feu d’artifice qui peut paraître étonnant au vu du pedigree supposé des deux quarterbacks, mais qui le devient beaucoup moins quand on s’intéresse aux défenses des deux effectifs. De part et d’autre, l’hommage au gruyère est prononcé, avec néanmoins une différence certaine dans la manière de le découper entre les effectifs.
DK Metcalf gets UP for the @Seahawks TD!
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Côté Seahawks, les hommes de Pete Carroll sont fidèles au mantra de leur gourou et s’appliquent à contrôler la balle et l’horloge en alternant course et passe. L’équipe avance très sagement et accumule les points. Un field goal frileux sur un 4e &3 à 14 yards de la endzone, pour commencer (3-0), un touchdown sur une passe à Will Dissly ensuite (10-7), un nouveau touchdown superbe de D.K. Metcalf (17-17) après le seul punt de la mi-temps et quasiment le même field goal pour passer devant avant la pause (20-17). Du très propre, bien aidé par une ligne défensive adverse passive.
Sauf qu’en face, l’attaque d’Arthur Smith répond coup pour coup, dans un style nettement plus explosif. On dénote donc deux actions de plus de vingt yards sur le premier drive conclu à la course par Mariota (3-7), deux autres sur le field goal suivant (10-10), et deux dont un de 26 yards sur 3rd & 19 sur le drive conclu par Kyle Pitts (17-10). Si on ajoute un petit punt et une interception anecdotique, le bilan à la pause est quand même réjouissant pour l’équipe qui confirme son potentiel offensif.
Le show Patterson, l’incompréhension Carroll
La deuxième mi-temps est pire pour les locaux. Car en première période, à défaut de boucler les airs, Seattle avait au moins contrôlé le jeu de course. Après la pause, Cordarrelle Patterso (17 courses, 141 yards, 1 TD) se met à danser sur la défense adverse. Mais Pete Carroll est têtu. Alors quand Atlanta égalise d’un field goal pour lancer la mi-temps, et qu’il se retrouve une troisième fois en quatrième tentative « réalisable » en endzone (4&2 sur les 7), il opte une troisième fois pour le field goal (23-20), faisant donc confiance en sa défense.
Le drive suivant voit donc Atlanta marquer en 5 actions dont une course de 40 yards de Patterson (23-27). Handicapé par les pénalités, Seattle commence à s’enliser en attaque, abandonnant inexplicablement la course, et la messe semble dite. Le fumble de Mariota arrive comme un miracle pour redonner une chance aux pensionnaires du Lumen Field, sauf que Geno Smith n’est pas Russell Wilson. Même si le problème de l’équipe se situe sans aucun doute en défense, le voilà auteur d’une nouvelle interception au moment d’aller chercher un match.
La bonne vieille recette de Carroll marche moins sans ses ingrédients phares. Atlanta confirme de son côté son talent en attaque qui pourrait lui permettre d’embêter n’importe quelle équipe dans un bon jour.