La saison 2022 approche alors la rédaction de TDActu vous propose de faire le point sur les forces et faiblesses des 32 franchises. Vous pouvez retrouver toutes les présentations en cliquant sur ce lien.
Cincinnati a connu une saison 2021 miraculeuse. Pourtant, il ne faut pas se laisser enflammer par une campagne de playoffs outrageusement réussie et un titre effleuré à quelques secondes près. Les tigres se sont extrais des bas fonds de la ligue, et à force de talent brut et d’opportunisme, ont composé une équipe statistiquement moyenne mais qui a su jouer ses atouts et sa chance à fond.
Moyens les Bengals ? En attaque Joe Burrow représente l’avenir de la franchise et incarne un des meilleurs espoirs de la NFL. Il est leader de la ligue en pourcentage de passes réussies et en yards gagnés par tentative. Malheureusement, sa ligne offensive en a fait le troisième quarterback le plus sacké de l’ère moderne (51 sacks en saison, plus 19 en playoffs).
De l’autre côté du cuir les performances sont elles aussi déséquilibrées. Les tigres affichent une défense terrestre (5e en yards) et un rush (7e en pressions, 11e en sacks) performantes, mais le groupe est plombé par une couverture aérienne qui en laisse beaucoup sur le terrain (26e en yards et en pourcentage de passes réussies).
Le constat peut paraître sévère, mais est-ce fondamentalement une mauvaise nouvelle ? Globalement le club a de solides fondations pour construire, un effectif jeune, de la marge en masse salariale et a démontré que le nouveau système en place peut avoir de la réussite. Et surtout les axes de progression étaient très clairs pour l’intersaison. Cincinnati a entendu le signal et a tout tenté pour adresser ses besoins les plus pressants.
La saison dernière : 10 victoires-7 défaites, champions AFC Nord, Champions AFC
Les mouvements à l’intersaison
Arrivées notables : La’el Collins (RT, Cowboys), Alex Cappa (OG, Buccaneers), Ted Karras (OG/C, Patriots), Hayden Hurst (TE, Falcons)
Re-signatures : Eli Apple (CB), B.J. Hill (DT), Brandon Allen(QB), Kevin Huber (P), Tre Flowers (CB), Josh Tupou (DT), Michael J. Thomas (CB), Michael Thomas (WR), Clark Harris (LS)
Draft : Daxton Hill (CB/S), Cam Taylor-Britt (CB), Zachary Carter (DT), Cordell Volson (OT), Tycen Anderson (S), Jeffery Gunter (DE)
Pertes notables : Larry Ogunjobi (DT), Auden Tate (WR), C.J. Uzomah (TE), Riley Reiff (OT), Quinton Spain (OG), Trey Hopkins (C), Trae Waynes (CB), Vernon Hargreaves (CB), Darius Phillips (CB), Jordan Evans (LB)
Franchise tag : Jessie Bates (FS)
Pour simplifier, les Bengals ont adressé leurs besoins offensifs grâce au marché libre, et leurs manques défensifs via la draft.
Cincinnati a d’abord frappé un grand coup pour améliorer sa ligne de bloqueurs. En attirant trois des meilleurs agents libres disponibles (La’el Collins, Alex Cappa et Ted Karras) le club a transfiguré une faiblesse fatale en unité à gros potentiel. La protection de Joe Burrow devrait être grandement améliorée et Joe Mixon pourrait avoir la meilleure saison de sa carrière. En complément, Hayden Hurst arrive d’Atlanta pour compenser la perte de C.J. Uzomah.
Ensuite, lors de la Draft, les tigres ont sélectionné trois arrières défensifs (Daxton Hill, Cam Taylor-Britt et Tycen Anderson) qui auront rapidement un rôle à jouer et seront des atouts polyvalence dans une arrière garde en délicatesse. Zachary Carter et Jeffery Gunter intègrent un premier rideau qui doit pouvoir tourner tout en se maintenant à haut niveau.
Le(s) point(s) fort(s)
Avec les recrutements effectués, sur le papier, les Bengals n’ont plus de faiblesse en attaque.
Joe Burrow est monté en performances tout au long de la saison et a su mener les siens (presque) au sommet de la NFL. Il est devenu le visage incontestable du club et est considéré comme un des tous meilleurs jeunes quarterbacks de la ligue. A sa disposition : Joe Mixon (1519 yards, 16 TD), Tee Higgins (1091 yards, 6 TD), Tyler Boyd (828 yards, 5 TD) et surtout Ja’Marr Chase (1455 yards, 13 TD, Rookie Offensif de l’Année). Une armada premium qui a de quoi rendre jalouses toutes les franchises. De plus, le groupe devrait être encore bonifié par la ligne remodelée en profondeur et grandement améliorée.
Le premier rideau défensif est également qualitatif. Menée par D.J. Reader (43 plaquages, 2 sacks) et Trey Hendrickson (14 sacks, 27 QB hits, 3 FF) l’unité s’est hissée dans le premier tiers de la NFL à la fois contre la course et contre la passe.
Enfin, Evan McPherson (28/33, 9/11 au-delà de 50 yards) s’est fait un nom dès sa première campagne. Le jeune botteur a rendu une bonne saison, et a montré durant des playoffs parfaits sa capacité à réussir les coups de pied qu’il faut quand il le faut.
Le(s) point(s) faible(s)
Pour la deuxième année consécutive les tigres n’ont pas retouché leur escouade de linebackers. Logan Wilson (98 TKL, 4 INT, 1 FF) et Jermaine Pratt (88 TKL, 5 TFL, 2 FR, 1 INT) reprendront donc du service. Le groupe a su élever son niveau de jeu lors des playoffs, mais n’affiche pas un statut élite. Le club mise sur leur développement, et espère encore une marge de progression.
Surtout, la couverture aérienne présente à la fois des faiblesses et pose de grosses questions. Chidobe Awuzie (74,3 rating, 2 INT) s’est montré au niveau des attentes, cependant il est bien seul. Mike Hilton (96,8 rating, 2 INT, 4 TD autorisés) est contesté dans le slot. Eli Apple (79,2 rating, 2 INT, 10 PD, 1 FR) a signé sa meilleure saison régulière mais a été totalement victimisé pendant les playoffs. De plus, bien que Von Bell (113,6 rating, 75,4 CMP %) et Jessie Bates (132,7 rating, 81,6 CMP %) forment un duo respecté et présent au plaquage, ils ont souffert dans les airs. Les jeunes draftés de l’année auront la tâche de mettre de la compétition et de relever le niveau.
Facteur X : Zac Taylor (HC)
Depuis sa prise de pouvoir à Cincinnati, coach Taylor a eu les coudées franches pour remodeler l’effectif à sa main. Au final, le collectif a atteint l’avant dernière marche du podium. Reste maintenant à confirmer, se maintenir et accrocher le titre qui fait tant défaut.
Il lui faut désormais montrer sa valeur sur deux fronts. D’un point de vue managérial, il va devoir encadrer sa jeune équipe pour la recadrer, la remotiver, la rassembler. Si prêt, si loin, le défi n’est pas négligeable pour éviter un retour dans les abysses du classement.
Et sur le plan tactique il va devoir montrer qu’il est capable de porter l’effectif au plus haut. Contesté sur les appels de jeux, Taylor a illustré sa capacité à de bons ajustements en cours de matchs. Il va falloir confirmer, avec un effectif qui maintenant peut prétendre au sommet.
Le joueur à suivre : Daxton Hill (DB) (photo)
Parmi les stars de l’effectif, des joueurs comme Joe Mixon, Ja’Marr Chase et Trey Hendrickson seront à surveiller. Pourtant, le récent choix de premier tour de draft va avoir l’opportunité de montrer ce qu’il vaut et de se faire une place dans l’arrière garde tigrée.
Joueur polyvalent qui a évolué à toutes les positions en université, Daxton Hill a d’abord été projeté comme le remplaçant de Jessie Bates en cas de départ du free safety. L’hypothèse étant désormais écartée, le jeune defensive back va donner énormément de flexibilité à une escouade anti-aérienne qui se cherche. Rapide, physique, intelligent, sa grande polyvalence va permettre de l’insérer sur plusieurs positions, et il va avoir le temps de trouver son poste préférentiel.
Sur le dernier rideau en soutient à Bell et Bates, en concurrence avec Hilton dans le slot, en hybride sur des alignements nickel ? Ce qui est sûr c’est qu’il va amener son talent dans le secteur de jeu le moins abouti des Bengals.
Calendrier
Steelers, @Cowboys, @Jets, Dolphins, @Ravens, @Saints, Falcons, @Browns, Panthers, @Steelers, @Titans, Chiefs, Browns, @Buccaneers, @ Patriots, Bills, Ravens
La preview audio du podcast
En résumé
Les Bengals ont eut pour tâche de construire sur leur succès de l’an passé. Recrutement massif sur la ligne offensive, remodelage de la défense aérienne, ils ont fait ce qu’il faut pour au moins se maintenir au niveau de prétendants qui est désormais le leur.
Dans une AFC hautement compétitive et avec un calendrier moins abordable que l’année dernière, Cincinnati aura comme ambitions premières de se battre pour la division et de viser les playoffs. Après, tout est possible.