[Preview 2022] New Orleans Saints : nouvelle ère, mêmes ambitions

Bases solides et recrutement sexy, New Orleans ne compte pas faire de la figuration en 2022.

La saison 2022 approche alors la rédaction de TDActu vous propose de faire le point sur les forces et faiblesses des 32 franchises. Vous pouvez retrouver toutes les présentations en cliquant sur ce lien.

Après 16 années, 7 titres de division et un Super Bowl, l’ère Sean Payton a pris fin. Après Drew Brees en 2020, c’est une autre légende des Saints qui s’en va et qui referme définitivement la page la plus glorieuse de la franchise. Avec un recrutement ambitieux, l’équipe ne compte pour autant pas s’inscrire dans une longue transition et vise la performance dès 2022.

Absent des playoffs la saison dernière, New Orleans a des arguments pour rebondir immédiatement et jouer les troubles fêtes dans une conférence NFC très ouverte.

La saison dernière : 9-8, 2nd de la NFC Sud

Les mouvements à l’intersaison

Arrivées notables : Tyrann Mathieu (S), Jarvis Landry (WR), Marcus Maye (S), Andy Dalton (QB), Daniel Sorensen (S), Taco Charlton (DE), Nick Martin (C)
Re-signatures : Jameis Winston (QB), Tre’Quan Smith (WR), P.J Williams (DB)
Draft : Chris Olave (WR), Trevor Penning (OT), Alontae Taylor (CB), D’Marco Jackson (LB), Jordan Jackson (DE)
Pertes notables : Terron Armstead (OT), Marcus Williams (S), Malcolm Jenkins (S), Kwon Alexander (LB), Trevor Siemian (QB), Ty Montgomery (RB), Lil’Jordan Humphrey (WR)

Une page d’histoire s’est tournée à New Orleans. En place depuis 16 saisons, Sean Payton a quitté ses fonctions de head coach. C’est désormais son ancien assistant Dennis Allen qui dirigera l’équipe. Coordinateur défensif des Saints depuis 2015 et ancien coach principal des Raiders, Allen aura donc la lourde tâche de lui succéder pour tenter de faire aussi bien.

Une fois n’est pas coutume, les Saints ont animé le printemps. Peu habitué ces dernières années aux mouvements d’ampleurs en raison d’une masse salariale souvent au plafond, New Orleans s’est donné les moyens de tenir tête aux Buccaneers. Après avoir prolongé Jameis Winston pour deux saisons, le front office a décidé de l’entourer en lui donnant des cibles. Un 1er tour de draft investit sur Chris Olave et l’arrivée du quintuple Pro Bowler Jarvis Landry viennent revigorer une escouade limitée en 2021. L’autre 1er tour dont disposait la franchise a servi à compenser le départ de tackle gauche titulaire depuis 2013. Terron Arsmtead parti à Miami, le rugueux Trevor Penning devra prendre la suite. Alors que Winston se remet d’une grosse blessure au genou, l’équipe a misé sur Andy Dalton pour tenir le rôle de doublure et le suppléer en cas d’un rétablissement plus long que prévu.

En défense, si le front 7 ne bouge presque pas, le fond du terrain a été entièrement renouvelé. Malcolm Jenkins à la retraite, Marcus Williams parti contre un beau chèque à Baltimore, les Saints n’ont pas lésiné pour les remplacer. Enfant du bayou, le quadruple All Pro Tyrann Mathieu rejoint sa ville natale. Leadership, polyvalence, capacité de playmaker, le safety de 30 ans devrait énormément apporter au backfield. Il sera associé à son ancien coéquipier aux Chiefs Chris Sorensen, mais surtout Marcus Maye, ancienne valeur sûre des Jets. Un nouveau duo de safety titulaire qui n’a rien envier à la paire de 2021. L’ancien premier tour Taco Charlton vient apporter de la profondeur au pass rush, alors que l’efficace mais fragile Kwon Alexander n’a pas été retenu sur le second rideau.

Le(s) point(s) fort(s)

On a coutume de dire qu’un match NFL se gagne dans les tranchées. Et dans ce domaine, les hommes du bayou sont loin de démériter. Malgré 37 sacks concédés et une place en milieu de tableau dans cette catégorie, la ligne offensive reste une des plus fiables de NFL. Il faut dire que le manager général Mickey Loomis ne plaisante pas avec la protection de son quarterback. Sur l’alignement titulaire, quatre joueurs ont été choisis au 1er tour (le 5e en milieu de second tour). Ryan Ramczyk est un des meilleurs à son poste si ce n’est le meilleur, Andrus Peat est triple Pro Bowler et les jeunes McCoy et Ruiz ont encore une grosse marge de progression.

Mais la force principale des Saints se trouve de l’autre côté du ballon. La défense reste depuis plusieurs saisons solide et extrêmement régulière. L’escouade menée par Cam Jordan donne du fil à retordre à n’importe quelle attaque. 7e au nombre de yards, 4e au nombre de points l’an dernier, la défense contre la course est particulièrement redoutable, et toujours parmi les plus efficaces ces dernières saisons. Difficile alors pour l’adversaire de contrôler la montre s’il n’est pas capable de conserver le cuir en avançant au sol. Dennis Allen désormais entraîneur en chef a su créer un groupe homogène avec au moins un playmaker sur chaque ligne. Mais l’autre force du technicien, c’est de tirer le meilleur de joueurs plus anonyme. Sa promotion ne changera pas ses méthodes et la qualité de sa gestion humaine.

Le(s) point(s) faible(s)

Sans Drew Brees, jeune retraité, les Saints ont perdu de leur force de frappe aérienne. Si Jameis Winston avait bien démarré, sa blessure a définitivement mis l’attaque à l’arrêt. Dernier de la ligue au nombre de yards, l’équipe manquait aussi et surtout de cibles. Un groupe de receveurs où le plus productif culminait à moins de 700 yards. Cette saison, le groupe a été largement renforcé et pourra compter sur le retour de Michael Thomas absent depuis plus de 18 mois. Parfois un groupe de receveurs défaillant est compensé par des tight end dominants capables d’être de vrais solutions de sécurité pour leur lanceur. Ce n’est pas le cas à New Orleans. L’escouade est une des moins prolifiques de NFL. Adam Trautman a atteint péniblement les 260 yards pour deux touchdowns.

Si Demario Davis est toujours irréprochable, le reste du second rideau est un point d’interrogation. Zach Baun a encore tout à prouver et Pete Werner doit confirmer après une saison rookie faite de haut et de bas. La solution viendra peut être de Jon Bostic arrivé le 15 août. L’ancien Commander qui a vu sa saison 2021 écourté en raison d’une déchirure pectoral, est un joueur de devoir, redoutable plaqueur, qui a déjà fait ses preuves.

Facteur X : Jameis Winston

L’ancien 1er choix de la draft 2015 a prouvé qu’il savait lancer. Plus de 5000 yards en 2019 et la place de quarterback le plus productif dans les airs. Mais cette performance s’est accompagnée d’une ligne statistique moins reluisante. 30 ballons interceptés. Jameis Winston souffle le très chaud et le très froid depuis son début de carrière. Capable de lancer un missile dans le fond du terrain pour un gros gain, et de perdre le ballon de manière inexplicable sur le jeu suivant. Bien protégé, et bien entouré, Winston est dans d’excellentes conditions en Louisiane.

En plus d’un groupe de cibles solides, Winston pourra aussi compter sur Alvin Kamara, homme-orchestre offensif capable de se faufiler dans les brèches au sol aussi bien que capter des ballons. Accusé d’agression, le coureur Pro Bowler risque une suspension, mais la durée de la procédure pourrait lui permettre de jouer toute la saison.

Très bien parti la saison dernière avant se voir sa saison terminée sur blessure après 7 matches (14 touchdowns, 3 interceptions), Jameis Winston a semblé plus mature dans son jeu après une saison passée derrière Drew Brees. Peut il conserver une telle application sur l’ensemble des 17 matches et plus ? La clé de la saison de New Orleans passera forcément par là.

Le joueur à suivre : Michael Thomas (WR)

29 décembre 2019, Michael Thomas conclut la saison au sommet de la ligue. 1725 yards et 149 réceptions (record toujours en cours), All Pro pour la 2nd fois et un titre de joueur offensif de l’année loin d’être usurpé. Depuis plus rien. Ou presque. Blessure à la cheville, relation tendue avec Sean Payton, la carrière du receveur a subi un gros coup de frein. Mais Thomas est de retour à l’entraînement et, débarrassé de ses pépins physiques, il compte bien être présent dès le début de saison. Après une si longue absence, il aura à cœur de prouver qu’il n’a rien perdu de ses capacités et qu’il est toujours un des meilleurs receveurs de la ligue. Son nouvel head coach, Dennis Allen s’est montré plus que confiant durant le camp d’entraînement.

« Quand je regarde Michael Thomas à l’entraînement, je vois le Michael Thomas que je voyais avant sa blessure ».

De bon augure à l’orée du nouvel exercice. Désormais plus la seule menace aérienne de son équipe, Thomas pourrait même bénéficier des apports de Jarvis Landry et du 1er tour Chris Olave. Ses deux nouvelles cibles de qualité lui permettront de moins focaliser l’attention des défenses adverses. Concentré sur sa préparation et non plus sur ses complaintes sur les réseaux sociaux, Thomas semble déterminé à retrouver tout son éclat. Avec l’explosif Jameis Winston pour lui lancer le cuir, l’association pourrait être hyper productive, et le receveur de retour sur le devant de la scène.

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En résumé

Le départ de Sean Payton n’a pas été prétexte à une reconstruction en Louisianne. Bâti sur de solides fondamentaux comme la défense et les tranchées, la franchise s’est donnée les moyens d’être compétitive en renforçant sa principale faiblesse.

Dans une conférence qui s’est largement affaiblie durant l’intersaison, du moins sur le papier, les Saints font clairement office de candidat crédible et sérieux pour les playoffs. Des matches éliminatoires où ils ne seront pas forcément bons pas prendre.

Pronostic : 11-6, divisional round

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