[Preview 2022] Buffalo Bills : le favori naturel ?

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13 secondes. Voilà ce qui a séparé Buffalo d’une finale de conférence AFC en 2021. Cruelle fin de l’histoire pour une équipe qui a confirmé que la saison précédente n’était pas une anomalie. Les Bills de Josh Allen se sont fait un nom dans la ligue, et ils sont devenus une place forte de l’AFC, au point de détrôner les Patriots de l’AFC Est.

Passé cet échec contre les Chiefs, Buffalo doit se remobiliser vite car les espoirs sont encore grands en 2022. Avec un effectif plutôt stable et une draft intelligente, les Bills ont les armes pour bien figurer cette année encore. Mieux, ils sont les favoris de la quasi-intégralité des bookmakers, et il y a des forts arguments pour expliquer cette confiance dans l’effectif de Sean McDermott.

La saison dernière : 11 victoires – 6 défaites, défaite en Divisional contre les Kansas City Chiefs (42-36)

Mouvements à l’intersaison

Si la franchise de Buffalo n’a pas connu de départ majeur, il y a une arrivée qui a fait du bruit : Von Miller est un Bill ! Maintenant double champion NFL, l’ancien MVP du Super Bowl apporte son talent mais aussi son éxperience. Nul doute que l’ancien Bronco sera précieux en playoffs comme il l’est toujours, et que sa voix portera dans le vestiaire.

Le reste des recrutements a eu plus pour but de compléter l’effectif et de compenser les départs que de vraiment renforcer l’escouade. Jon Feliciano a été remplacé par Rodger Saffold à l’intérieur de la ligne, Jordan Phillips remplace Jerry Hughes dans le pass rush et le duo DaQuan Jones/Tim Settle vient remplacer Harrison Philips et Vernon Butler à l’intérieur de la ligne défensive. Du poste pour poste.

La draft est également venue remplir des besoins. Kaiir Elam vient enfin apporter un vrai cornerback numéro 2, alors que James Cook et Terrel bernard viennent renforcer des groupes qui en avaient besoin. Le receveur Khalil Shakir sera également à suivre, son profil de mobylette pouvant parfaitement s’intégrer dans le système.

Arrivées notables : Von Miller (EDGE), DaQuan Jones (DT), Tim Settle (DT), Rodger Saffold (G), Jordan Phillips (DE), Jamison Crowder (WR), David Quessenberry (G), Duke Johnson (RB), Greg Mancz (C), Marquel Lee (LB)
Re-Signatures : Taiwan Jones (RB), Ike Boettger (IOL), , Bobby Hart (OL),
Draft : Kaiir Elam (CB), James Cook (RB), Terrel Bernard (LB), Khalil Shakir (WR), Christian Benford (CB), Luke Tenuta (OT), Baylon Spector (LB)
Pertes notables : Harrison Phillips (DT), Mitchell Trubisky (QB), Levi Wallace (CB), Mario Addison (EDGE), Jon Feliciano (IOL), Vernon Butler (DT), Efe Obada (DE), Matt Breida (RB), Jerry Hughes (DE), Cody Ford (IOL)

Le(s) point(s) fort(s)

D’abord équipe défensive au début du « règne » de Sean McDermott, Buffalo est devenu une équipe redoutée pour sa puissance offensive et ce grâce notamment à deux acteurs principaux : Stefon Diggs et Josh Allen. Le quarterback continue son développement au plus haut niveau, et est aujourd’hui un candidat MVP. Redoutable dans les airs, avec une précision bien meilleure, il est également un coureur sensationnel. 763 yards et 6 touchdowns au sol, voilà une production plus que respectable en NFL en 2021. Allen est un quarterback moderne, le futur au poste.

Quand Stefon Diggs a été transféré à Buffalo contre un paquet de choix dont un premier tour, le risque était grand pour les Bills. Ils n’ont jamais regretté ce choix. Auteur de 2 760 yards et 18 touchdowns en deux saisons, il est devenu une pièce centrale de l’attaque, celui qui a accompagné le développement d’Allen. Quelle est la limite pour le All pro 2020? Difficile à dire, mais ce qui est sûr c’est qu’il sera encore le moteur de cette équipe

Si l’attaque est devenue redoutable, c’est bien la défense qui a été le socle de l’ascension de l’équipe sous Sean McDermott. Il faut dire qu’il a des stars à toutes les lignes à Buffalo. Meilleure défense de la ligue en 2021, l’escouade n’a concédé que 4 637 yards , soit près de 600 yards de moins que le deuxième. La ligne arrière à elle seule comprend trois stars : le cornerback Tre’Davious White, et les safetys Micah Hyde et Jordan Poyer. De quoi punir le quarterback adverse à la moindre occasion. Matt Milano règne sur les linebackers, il est devenu un leader de l’équipe, compensant la « déception » Tremaine Edmunds. La ligne défensive est celle qui a le plus progressé recemment, avec notamment l’éclosion d’Ed Oliver et du rookie Gregory Rousseau. La défense dans son ensemble est donc une force, même s’il elle peut évidemment toujours progresser.

Le(s) point(s) faible(s)

La principale faiblesse de cette équipe est la même depuis trois saisons, et elle est facile à identifier : la ligne offensive. Le poste de tackle gauche, le plus important, a son titulaire en la personne de Dion Dawkins, et c’est presque la seule bonne nouvelle. S’il n’a jamais réussi à devenir un top 10, il est un titulaire de haut niveau. Son équivalent à droite est le sophomore Spencer Brown, qui s’il n’a pas été catastrophique n’a pas encore le niveau pour participer activement à la performance globale. Il lui faudra progresser vite, surtout dans le jeu de passe, pour ne pas être le maillon faible de l’équipe. Le poste de guard est également une énigme et l’arrivée de Rodger Saffold (blessé pour le moment) doit résoudre une partie de l’équation. Mais le joueur a 34 ans, et le poste de guard droit n’a pas de titulaire solide au poste. Ryan Bates, Owen Tanner, Greg Van Roten ou Ike Boettger peuvent prétendre, rien de grandiose. Le premier est le favori, mais il va lui aussi falloir qu’il progresse. Pour finir Mitch Morse est un centre correct, mais il n’est jamais devenu une référence comme espéré au moment de son transfert. Dans un effectif fort, la ligne est la faiblesse.

Si le jeu de passe est flamboyant, le jeu de course est intermittent à Buffalo. Devin Singletary est censé être un leader, mais sa production a été limitée pour ses trois premières saisons. Pas impactant dans le jeu de course et trop souvent sujet aux fumbles, il ne devrait être qu’un membre du comité. Pour compenser les défauts de l’ancien de Florida Atlantic, Buffalo a choisi James Cook à la draft. Le frère de Dalvin a pour principal atout d’être un receveur hors pair, et sa sélection est logique. Zach Moss jouera le rôle du « coureur puissant ». Sur le papier ça peut marcher, mais en réalité? Réponse en 2022.

Facteur(s) X : Gabriel Davis (WR) & Dawson Knox (TE)

Stefon Diggs est un incroyable receveur, mais Josh Allen a évidemment besoin de plus de cibles de haut niveau. Gabriel Davis s’est fait un nom lors du match de playoffs contre les Chiefs, avec 201 yards et 4 touchdowns. L’ancien 4e tour en provenance de UCF est intéressant depuis son arrivée dans la ligue en 2020, mais il n’a pas encore produit de manière constante comme un receveur numéro 2 (1148 yards et 13 touchdowns en deux saisons). Le départ du slot Cole Beasley va réduire les possibilités pour Josh Allen, et Davis doit faire plus en saison régulière.

L’autre homme fort parmi les cibles est Dawson Knox, qui a explosé en 2021 pour sa troisième année dans la ligue avec 587 yards et 9 touchdowns. Il doit confirmer, et devenir en l’absence de Beasley la soupape de sécurité numéro 1 de cette équipe. L’arrivée de James Cook devrait diversifier l’attaque et ouvrir des brèches pour Knox, qui n’aura jamais plus qu’un un contre un face à un linebacker qu’il doit dominer en puissance. Rien d’insurmontable pour l’ancien d’Ole Miss.

Le joueur à suivre : Kaiir Elam (CB)

Si Tre’Davious White est incontestablement un leader de l’escouade défensive, lui trouver un partenaire convenable de l’autre côté du terrain n’est pas toujours facile. C’est sans surprise donc que les Bills ont profité du premier tour de la draft pour sélectionner Kaiir Elam, un joueur au potentiel athlétique énorme.

S’il a un talent immense, Elam doit grandir dans sa tête et affiner sa qualité de plaquages. Il va falloir faire vite car il est probable qu’il soit titulaire dès cette saison. Son développement va dépendre de son implication, mais également du coaching staff qui doit pouvoir le mettre dans une situation confortable. Avec deux safetys de niveau All Pro, il paraît impensable de ne pas voir se dessiner des schémas où il sera aidé par ses coéquipiers pour le soulager.

Calendrier

@Rams, Titans, @Dolphins, @Ravens, Steelers, @Chiefs, BYE, Packers, @Jets, Vikings, Browns, @Lions, @Patriots, Jets, Dolphins, @Bears, @Bengals, Patriots

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En résumé

La structure de cette équipe est la même que celle qui a réussi deux belles campagnes précédemment, avec l’apport d’une star en la personne de Von Miller et le renfort de postes clés par la draft. Même si la NFL n’est pas une science exacte, difficile de ne pas mentionner les Bills dans les favoris de la saison.

Il faudra un peu de chance et beaucoup de talent, mais Josh Allen et ses coéquipiers sont très proches. Attention à la ligne offensive cependant, qui ne rassure pas et pourrait être le talon d’Achille de cette équipe. En résumé, les Bills sont une équipe à suivre chaque semaine, de Septembre à Janvier. Le calendrier est abordable avec la NFC Nord et l’AFC Nord, de quoi nourrir les espoirs.

Le pronostic : 13 victoires – 4 défaites