[Fiches Draft] Drake London (WR), un risque à prendre

Des atouts à en tomber amoureux, mais une santé qui interroge.

Drake London – Receveur – 20 ans – Junior – USC

Taille : 1m96

Poids : 100 kilos

Position estimée dans la draft : 1er tour

Stats 2021 :  8 matches, 88 réceptions, 1084 yards, 7 touchdowns

Comparaison NFL : Mike Evans

Points forts

– Envergure
– Réceptions contestées
– Utilisation du corps
– Suivi du ballon
– Polyvalence

Egalement basketteur dans son université d’USC, Drake London en a les dimensions. Du haut de ses 1m96, le jeune receveur est une véritable tour de contrôle capable d’avoir l’ascendant physique sur n’importe quel cornerbacks. Avec ses longs bras, son envergure gigantesque est accentuée par une qualité de saut qui lui vient de son historique sur les parquetas. Il en tire un avantage majeur dans sa capacité à attraper les ballons au dessus de son vis-à-vis. Une très bonne utilisation de son corps lui permet de sécuriser le cuir, y compris en cas de contact dans le trafic et à en conserver la possession. Des attributs qui font de lui un receveur de possession en puissance, pouvant être une solution en 3e tentative et capable de se défaire d’un double marquage. Ajoutez à cela une redoutable capacité à suivre le ballon y compris en profondeur, et vous obtenez un prototype idéal.

Cette saison, London a prouvé qu’il pouvait devenir un moteur et un leader. Avec les départs successifs de Michael Pittman en 2020 et Amon Ra St Brown en 2021, il a vu sa charge de travail progressivement augmenté et a parfaitement répondu aux attentes. Très souvent aligné dans le slot lors de ses premières saisons, il a été positionné sur l’extérieur avec succès cette année. Une expérience et une polyvalence séduisantes qui le rendent compatible et intégrable à toutes les attaques.

Points faibles

– Capacité de séparation/Vitesse
– Mains
– Etat physique

Si il est l’un des plus grands de sa classe, London est loin d’être le plus rapide. Il ne peut pas compter sur ses jambes pour prendre l’avantage sur les corners qui le marquerait en individuel. Un manque de vitesse verticale mais également dans l’exécution de ses tracés et de ses feintes, ce qui limite sa capacité de séparation. Son futur staff devra le faire travailler pour progresser dans le domaine. Mais à seulement 20 ans, son apprentissage n’est pas terminé et rien n’est rédhibitoire. Une vitesse supersonique n’est pas un gage primordial de réussite à l’image de Davante Adams ou Cooper Kupp. Les deux meilleurs receveurs de NFL ne brillaient pas particulièrement dans le domaine en sortant de l’université. On connait la suite.

Mais il y a un autre paramètre qui peut grandement nuire à la production d’un receveur. Avec 8 ballons relâchés, le receveur d’USC n’a pas brillé par la fiabilité de ses mains. Un ratio de drops s’approchant de 8,3% qui a de quoi inquiéter les franchises au moment de le sélectionner dans l’optique de devenir un futur numéro 1.

Le flou règne autour du receveur. Blessé à la cheville en cours de saison, London n’a pas eu l’occasion de rassurer sur sa convalescence et montrer qu’il avait retrouvé l’intégralité de ses capacités physiques. Absent du combine, il n’a pas non plus couru lors de son Pro Day pourtant décaler d’une dizaine de jours à la demande de son agent pour lui permettre de concourir. Une inconnue peu rassurante dans l’optique d’un investissement au premier tour.

Stats

135,5 yards par match

London a dépassé la barre des 1000 yards en 2021 en seulement 8 matches. En devenant receveur numéro 1 des Trojans après la draft d’Amon Ra St Brown, il a parfaitement répondu aux attentes en devenant le moteur d’une attaque pourtant poussive. Cette capacité à engranger les yards et offrir une vraie solution à son quarterback sera particulièrement apprécié en NFL.

Destinations possibles

Washington Commanders, Green Bay Packers, Houston Texans, Tennessee Titans

Si sa blessure l’a empêché de se mettre en avant durant le processus draft, Drake London ne devrait pas être oublié lors de la première soirée de la draft. Son gabarit et sa capacité à attraper le ballon au dessus de son adversaire sera forcément apprécié par les staffs. Son profil de receveur de possession, potentiellement létale en zone rouge pourrait intéresser des équipes en manque de solutions, ou à la recherche de solutions complémentaires pour simplifier la vie de leur quarterback. Avec l’arrivée de Carson Wentz dans la capitale fédérale, une cible de sa taille lui pourrait lui rappeler son ancienne connexion avec Alshon Jeffery. A Green Bay, la quête du successeur d’Adams est lancée. Si London n’a pas le même profil, il a les qualités pour devenir le nouveau receveur de possession, soupape de sécurité d’Aaron Rodgers.

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