Buffalo Bills (10-6) – Atlanta Falcons (7-9) : 29-15
Buffalo s’est compliqué la tâche, mais Buffalo a gagné et s’est qualifié en playoffs. C’est bien le plus important à une semaine du terme de la saison régulière. Porté par une solide défense (5 sacks, 1 fumble récupéré) et un jeu au sol dominant (233 yards contre 96) les hommes de Sean McDermott se sont offerts un succès mérité sur l’ensemble du match.
Impactant en début de rencontre avec deux touchdowns au sol, Josh Allen (11/26, 120 yards, 3 interceptions + 15 courses, 81 yards, 2 touchdowns) a connu un trou d’air en milieu de rencontre avec 3 interceptions lancées sur 3 séries consécutives. Des pertes de balle qui ont permis à Atlanta d’être encore devant en milieu de 3e quart-temps. Heureusement, Devin Singletary (23 courses, 110 yards, 2 touchdowns) s’est mué en sauveur du jour. Ses 2 touchdowns en fin de match ont été suffisants pour creuser un écart définitif.
Un revers synonyme d’élimination dans la course aux playoffs pour les Falcons. Dommage, car ils n’ont pas démérité et se sont battus avec leurs armes habituelles Kyle Pitts (2 réceptions, 69 yards), Cordarrelle Patterson (9 courses, 28 yards + 2 réceptions, 24 yards) et une défense opportuniste, qui a volé un ballon pour la 12e fois consécutivement. Mais les pénalités fâcheuses sur 4e tentative en début de rencontre, et surtout le taunting de Matt Ryan (13/23, 197 yards) en toute fin de partie ont mis à mal leur espoir de victoire.
Buffalo n’a pas manqué son départ
Sous la neige, Buffalo est cueilli à froid sur son terrain dès la série inaugurale. Prudent, Atlanta avance à base de courses et de passes courtes, mais cale au moment de conclure sur 3e tentative. Moment choisi pour les équipes spéciales d’entrer en scène. Sur le retour de punt, Marquez Stevenson relâche le cuir au moment du plaquage. Le ballon recule pour terminer entre les mains de Jake Kumerow. Mais touché dans sa end-zone, le receveur de Buffalo est contraint de concéder un safety.
Ce coup du sort n’a pas annihilé les velléités des hommes de Sean McDermott. Peu importe les conditions climatiques, le technicien et son coordinateur offensif Brian Daboll se montrent agressifs dans les appels en passant essentiellement pas les airs. Et la chance sourit aux audacieux. Une pénalité sur 4e tentative signalée sur la ligne des 3 yards adverses leur offre une nouvelle série que Josh Allen en personne s’en va conclure au sol. L’adage est aussi valable en défense. Un strip sack de Gregory Rousseau récupéré par Harrison Phillips permet aux Bills de reprendre la possession dans la zone rouge. Ravi de l’offrande, le quarterback s’en va doubler la mise en suivant le décrochage de sa ligne offensive.
Josh Allen perd le contrôle
La folie du premier quart-temps passée, Buffalo rentre dans le rang et privilégie dorénavant le jeu au sol. Avec réussite en termes de terrain gagné. Mais c’est un échec sur le plan comptable. Alors qu’il avait l’occasion d’enfoncer le clou, les rares lancers d’Allen finissent dorénavant dans les mains adverses. Les interceptions de Duron Harmon et A.J Terrell ont regonflé le moral des visiteurs. Atlanta enchaine 13 points consécutifs (un touchdown au sol de Mike Davis entre 2 field goals de Younghoe Koo) pour reprendre les devants d’un petit point (14-15) à la mi-temps.
Le numéro 17 de Buffalo est dans le dur. La coupure n’a pas arrangé les choses et Foyesade Oluokun l’intercepte pour la 3e fois de la soirée. Mais dans un jour sans, il peut compter sur la force du collectif pour reprendre pied. En premier lieu la défense, qui ressort le bleu de chauffe et pousse Atlanta à punter. Sous cette impulsion, les locaux remettent la main sur la possession. Le jeu de passe est mis au placard pour laisser la place au football des années 90. Celui du jeu au sol dans les tranchées. Et à ce petit jeu, l’alternance Josh Allen – Devin Singletary fonctionne à merveille. Par deux fois le running back regagne la end-zone pour creuser un écart conséquent (29-15)
14 points de retard à moins de 11 minutes de la fin, Atlanta ne se laisse pas abattre et repart au combat. Avec rage, Matt Ryan baisse l’épaule et croit marquer sur une course. Mais son genou avait touché le sol avant de franchir la end-zone. Surtout son taunting fait reculer son équipe, qui va échouer par la suite sur 4e tentative pour revenir. Plus rien ne sera marqué. Les 5 dernières minutes sont intégralement maitrisées par Buffalo qui se contente de manger le chronomètre en pilonnant au sol pour valider son ticket pour les playoffs.