Bengals – 49ers (23-26 a.p.) : George de la jungle

Franchise cherche équipes spéciales, peu de concurrence, conditions avantageuses. Attrait pour l'Ohio et Guns N'Roses appréciés.

Cincinnati Bengals (7-6) – San Francisco 49ers (7-6) : 23-26 a.p.

Duel intrigant entre deux équipes à la chasse aux playoffs. D’un côté, Cincinnati peut frapper un grand coup en AFC nord en revenant à la hauteur des Ravens défaits par les voisins de Cleveland. De l’autre, les 49ers peuvent créer un petit trou avec les poursuivants aux Wild Cards, voir même mettre la pression sur les Rams qui auront fort à faire face aux Cardinals.

Profitant en première période des erreurs grotesques des Bengals sur équipes spéciales, les 49ers s’imposent au bout de la nuit au terme d’un âpre combat.

Darius Phillips aurait dû rester devant sa TV

Etonnamment, la première période est résolument portée sur la défense. Un 3&out pour chaque équipe, puis un autre punt pour San Francisco, relâché par le retourneur Darius Phillips et recouvert par San Francisco. Les visiteurs en profitent pour ouvrir le score sur un field goal de Robbie Gould (2/3 aux Field Goals, 2/2 aux Extra Points)

Juste avant la mi-temps, Phillips récidive et offre un touchdown à George Kittle (13 réceptions, 151 yards, 1 touchdown), bien servi par Jimmy Garoppolo (27/41, 296 yards, 2 touchdowns). Le retourneur ne verra plus le terrain jusqu’à la fin du match.

Ah qu’il est beau, qu’il est beau le Deebo

Les deux attaques ont du mal à trouver leur rythme, notamment car le jeu de course n’avance pas. Pourtant intenable ces dernières semaines, Joe Mixon (18 courses, 58 yards) est éteint, tandis que les blessures côté californien forçent la titularisation de Jeff Wilson (13 courses, 56 yards), en petite forme cette saison. Comme lors des rencontres précédentes, l’étincelle vient alors de George Kittle et Deebo Samuel, encore une fois utilisé en couteau suisse (8 courses, 37 yards, 1 touchdown, 1 réception, 22 yards).

A la mi-temps, 17-6 pour San Francisco, dont 10 points offerts par Darius Phillips. Au prix d’erreurs évitables, les Bengals sont distancés, face à une défense féroce symbolisée par Nick Bosa (2 sacks, 2 QB hits).

Comeback dans le quatrième quart-temps, contre-comeback en prolongations

En seconde période, Joe Burrow (25/34, 348 yards, 2 touchdowns) parvient enfin à faire avancer son équipe, mais le jeune quarterback n’a toujours pas saisi qu’il jouait sans équipes spéciales. Arrêté en third down, Cincinnati envoie son équipe spéciale pour un field goal de 46 yards. Encore raté.

Les Bengals doivent alors s’y résoudre. Ils ne gagneront qu’en allant dans la end zone. C’est ce que fait Burrow sur une quatrième tentative qu’il étend miraculeusement en début de quatrième quart-temps. JaMarr Chase (5 réceptions, 77 yards, 2 touchdowns) reste dans le terrain pour un millimètre. Les Bengals sont de retour.

Joe Burrow a même la possession pour égaliser quelques minutes plus tard. 81 secondes, 7 jeux et 87 yards plus loin, JaMarr Chase s’exécute, bien aidé par le cornerback Ambry Thomas complètement à la ramasse pendant toute la partie.

Avec 75 secondes restantes à l’horloge, Jimmy Garoppolo remonte lui aussi le terrain à toute vitesse grâce à Kittle, encore lui, pour placer Robbie Gould à portée de field goal, mais les dieux du football ont décidé de priver les européens de sommeil. Le coup de pied est raté. Le match part en prolongations.

Les Bengals gagnent le toss mais ne parviennent pas à faire mieux qu’un field goal. Après la défaite sur le dernier drive contre Seattle la semaine passée, tous les espoirs des californiens reposent encore sur Jimmy G. Bien aidé par un George Kittle version XXL, toujours lui, qui attrape encore 3 balles pour 38 yards sur le drive final, Garoppolo conclue avec Brandon Aiyuk. Après 3 heures et demie d’un match rude, San Francisco ressort vainqueur.

Joe Burrow aura donc failli retourner la situation, mais dans ce match c’était écrit : les Bengals n’arriveraient pas à retourner la moindre chose. Cincinnati manque le coche et voit les concurrents en AFC Nord se rapprocher dangereusement. Côté 49ers, cette victoire relance la machine, même si les doutes sur l’attaque ne sont pas dissipés.

 

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