Robert Kraft (Patriots) : « Bill Belichick est le plus gros connard de ma vie »

L'ambiance a parfois été chaude à New England ces dernières années !

Il n’est pas toujours nécessaire de bien s’entendre pour bien travailler ensemble. Et visiblement, c’est parfois le cas à New England.

Le 12 octobre, le journaliste d’ESPN Seth Wickersham publiera « It’s Better to Be Feared », un livre qui se plonge au coeur de la dynastie Patriots de 2001 à 2019. Des pages qui devraient faire sensation tant les premiers échos sont croustillants. En tête de liste, une punchline lâchée par Robert Kraft en septembre 2018 à des amis dans le hall d’un hôtel d’Aspen, où il se trouvait pour une conférnce.

« Je déteste partir d’ici », a expliqué Kraft. « En partant d’ici on quitte certains des gens les plus brillants qu’on peut rencontrer. On apprend tellement de choses de ces brillants esprits. Et je dois aller à Detroit pour être avec le plus gros connard de ma vie, mon coach. »

Apparemment, le mépris est un peu de mise entre le propriétaire de la franchise et un Belichick qu’il aurait aussi qualifié de « savant idiot » avant de l’embaucher.

Bill O’Brien pour remplacer Belichick ?

Mais le plus étonnant n’est peut-être pas la relation fraiche entre patron et entraîneur. Le plus étonnant, c’est qu’en 2017, une sorte de coup d’état était en préparation. Invité sur le podcast ESPN Daily, Wickersham a expliqué que Kraft et Tom Brady se sont rencontrés en 2017 pour discuter d’un éventuel remplaçant à Belichick.

Le nom de Bill O’Brien, alors à Houston, serait alors sorti.

« Brady pensait que O’Brien serait plus enclin à le laisser avoir son mot à dire sur les décisions d’effectif et à le traiter comme un peu plus qu’un quarterback », explique Wickersham.

O’Brien aurait alors tenté de se faire virer par les Texans pour venir prendre la place de Josh McDaniels au poste de coordinateur offensif, puis éventuellement succéder à Belichick. McDaniels, alors en partance pour un poste de coach principal, a finalement fait demi-tour. O’Brien, lui, a obtenu encore plus de responsabilités chez les Texans.

Un drôle d’au-revoir

Après cet épisode, Kraft aurait fait son possible pour garder tout le monde content, notamment un Brady fâché de ne pas voir sa franchise lui faire confiance sur le plus long terme.

Mais tout a fini par craquer en 2020. Le quarterback annonce son départ et signe à Tampa. Les adieux avec Kraft sont déchirants. Les deux hommes sont en pleurs. Belichick ? Brady demande à le voir, mais le coach lui répond qu’il n’est pas disponible. Finalement, ce sera une conversation téléphonique, au cours de laquelle Belichick explique tout de même à Brady qu’il est le meilleur joueur qu’il a dirigé et le meilleur de l’histoire de la ligue.

Une version contestée par Belichick en conférence de presse mercredi.

« Ce n’est pas vrai » a-t-il dit, au sujet de l’absence de rencontre avec son quarterback. « Et il y a beaucoup de choses sur ce livre. J’ai l’impression qu’il s’agit beaucoup de sources de deuxième, de troisième ou de quatrième niveau. Mais je ne veux pas entrer dans les détails, j’ai un match à préparer. »

L’entraîneur n’a ensuite plus voulu parler du livre, mais il n’a pu éviter de questions sur son ancien joueur, qu’il n’a pas hésité à encenser.

« Rien de ce que fait Tom ne me surprend. C’est un grand joueur, il travaille dur, prend soin de lui. Il a parlé de jouer jusqu’à 50 ans. Si quelqu’un peut le faire, c’est lui » a déclaré Belichick avant de déclarer que sa relation avec Bray était « bonne ».

La poignée de main de dimanche entre Brady et Belichick sera une des plus scrutée de l’histoire.


Alain Mattei et Tristan Henry

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