A partir du 29 avril prochain, Benjamin St-Juste vivra un rêve d’enfant. Cornerback des Minnesota Golden Gophers, le Montréalais pourra entendre son nom appelé lors de la draft et découvrir la grande ligue. Une ascension fulgurante pour le défenseur, qui a su se faire sa place dans le système universitaire américain, allant jusqu’à marquer les esprits lors du dernier Senior Bowl. Morceaux choisis de l’entretien qu’il a accordé à Touchdown Actu.
Son état d’esprit à un mois de l’événement
« C’est un honneur d’avoir la possibilité de vivre ça, d’être invité au Combine et d’avoir la chance d’être drafté, etc… Encore plus quand on est un canadien de Montréal, un canadien francophone, ça n’arrive pas à tout le monde, donc j’ai cette chance de représenter beaucoup de gens et de recevoir tout leur soutien. »
Le joueur dont il s’est inspiré
« J’ai grandi pendant l’émergence de Richard Sherman et de la Légion of Boom chez les Seattle Seahawks. Il était à l’époque le cornerback numéro 1 de la NFL. Il était comme mon idole, et j’ai tenté de perfectionner ma technique et mon style de jeu par rapport au sien, car on avait le même gabarit, un profil grand et très rare pour l’époque, dans une ligue axée principalement sur les joueurs de moins d’un mètre 85. »
Son expérience du Senior Bowl
« J’ai vraiment profité du Senior Bowl pour maximiser mes chances d’être bien vu. Avec le Covid, et des entretiens exclusivement sur Zoom, les opportunités étaient limitées pour nous voir en personne et montrer nos aptitudes sur le terrain. J’ai beaucoup aimé le staff des Dolphins. Brian Flores est un coach jeune, honnête et avec beaucoup d’énergie. On ne nous a pas mis trop de stress sur la courte période où nous étions à Mobile. On nous a surtout livré des connaissances et des techniques, avant de nous laisser nous amuser sur le terrain. J’ai eu la chance de me mesurer à beaucoup de joueurs du top 100. Donc c’était une superbe opportunité de comparer mes talents avec des joueurs d’universités majeures. »
Les conseils d’anciens coéquipiers
« J’ai parlé plusieurs fois avec Antoine Winfield Jr.. Il m’a conseillé sur des centres d’entraînement intéressants pour préparer la draft. Je lui ai aussi demandé des façons de démontrer aux équipes ma maturité et ma faculté à apporter du positif et du leadership dans un vestiaire. Il m’a raconté comment s’était passée son année rookie, les différences entre le niveau universitaire et professionnel, etc… C’est clairement un avantage d’avoir ces connaissances de la grande ligue, en amont, pour pouvoir montrer aux franchises que j’ai bien révisé. »
L’importance de son Pro Day
« Le sprint sur 40 yards va être prépondérant. Mais je ne le vois pas forcément comme un atelier qui peut m’affecter négativement. Par contre, un temps de 4.3 ou de 4.4 peut me permettre de grimper dans la hiérarchie ou de solidifier ma cote dans le top 100. »
La possibilité de le voir passer safety en NFL
« Je n’ai jamais joué safety depuis mon arrivée en universitaire, mais pour avoir été essayé sur le poste lors du Senior Bowl, j’étais assez à l’aise en découvrant de nouvelles choses, comme couvrir les tight ends ou les receveurs du slot. Et montrer que je peux être polyvalent dans le backfield ne peut que faire grimper ma cote et m’offrir des opportunités si besoin. »
Son équipe NFL préférée
« Quand j’étais plus jeune, j’aimais beaucoup les Baltimore Ravens, avec leur défense emmenée par Ed Reed, Ray Lewis ou Terrell Suggs. Mais en ce moment, je n’ai plus vraiment de préférence. Mon équipe préférée sera, à coup sûr, celle qui me choisira ! De ce qu’on m’a dit, l’équipe qui me sélectionnera sera celle à laquelle je m’attendrais le moins, celle que je n’aurais même pas rencontré et qui aura brouillé les cartes pour ne pas être devancé par une autre. »
Le receveur de cette classe le plus sous-côté
« Si je devais citer un receveur sous-côté que j’ai affronté, je dirais Cade Johnson, de North Dakota State (deuxième division universitaire, ndlr). Il n’a pas échappé un seul ballon au Senior Bowl. Il est très vif, agile, avec bon jeu de pied. J’avais eu la chance de l’affronter lors de ma première année à Minnesota, et il avait marqué d’entrée un touchdown sur retour de coup de pied. »