Martellus Bennett : « La plupart des vos joueurs favoris ne sont pas des gens biens »

Ils ne sont plus dans la ligue, mais les frères Bennett sont toujours là pour parler franchement.

Les sportifs font-ils de bons modèles ? Le football américain est-il bon pour la santé ?

Des sujets complexes et vastes qui font peur à la majorité des joueurs. Mais pas à Martellus Bennett. Mardi, l’ancien tight end des Cowboys ou des Patriots s’est lancé dans une longue explication sur Twitter. À l’origine, il réagissait sur le fait que Brandon Marshall, un autre jeune retraité, voudrait affronter un boxeur professionnel. Bennett plaisantait sur le fait que Marshall pourrait se faire mettre KO.

Mais ensuite, il a développé sa reflexion sur le monde du football américain.

« Honnêtement, le football américain a fait de moi quelqu’un d’en colère, tout m’énervait », a-t-il expliqué. « Le football américain est intéressant. Psychologiquement, c’est sacrément dangereux. Pour vraiment jouer au football américain, vous devez vraiment être foutu de manière bizarre dans vote tête.

C’est chaotique. Ca prend des années et des années de lavage de cerveau pour accepter certaines choses. Ca commence dès les premières années. C’est pour ça que vous devons faire attention à qui entraîne vos enfants et ce qu’ils leur apprennent au-delà du jeu.

On nous apprend dès le plus jeune âge à être un peu moins attentionné pour les autres humains. Si vous êtes remplaçant et que le titulaire se blesse, vous êtes un peu heureux et vous vous sentez mal en même temps. C’est dingue. La plupart de ces coachs ne sont pas des gens biens. La plupart sont des mecs avec un énorme égo et une petite bite qui se prennent pour des héros. Ils aiment autant la lumière que les joueurs. Et ils sont bêtes en plus. »

Les Tom Hanks se font rares

Apparemment, pour chercher des héros, Bennett vous conseille d’aller ailleurs.

« La plupart de vos joueurs favoris ne sont pas des gens biens. Vraiment. »

Même s’il y a des gars bien. Jon Kitna est probablement une des meilleures personnes que j’ai jamais rencontré. Il est tout là-haut avec Tom Hanks. »

Après la carrière, il faut gérer la retraite. Jeune, et quand on a généralement connu que le football américain. Là encore, c’est un défi. Bennett a poursuivi sur la difficulté de revenir au monde normal, de faire le deuil de ses exploits et sa carrière. Mais pas seulement.

« L’autre truc dont j’ai parlé avec des gars c’est de ne plus faire partie d’un vestiaire. Comprendre que beaucoup de gens n’étaient pas vraiment leurs amis, que c’est seulement la proximité qui crééait une relation. Ca fait vraiment du mal aux sportifs. Après tout ce que vous avez vécu, vous pensez que vous allez être amis pour la vie. Vous avez mis votre corps en jeu pour ces gars. Cette équipe. […] Et quand vous n’êtes plus avec l’équipe, ce lien peut se détruire assez rapidement. »

Pour Bennett, la retraite est la sortie, parfois violente, d’un tunnel dans lequel se trouvent les sportifs depuis leur enfance.

« Les sportifs subissent beaucoup de violence physique et psychologique. C’est une expérience traumatique. Je pense que les gars doivent trouver un moyen de gérer le traumatisme après avoir quitté le sport. C’est dur à faire parce que pendant votre carrière le traumatisme est la seule chose qui vous poussent à le faire. Et au moment où vous commencez à parler de ce traumatisme, les fondations de ce en quoi vous croyez commence à se briser. Et vous ne pouvez pas avancer sur des fondations qui s’écroulent. »

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