Buffalo Bills : 13 victoires – 3 défaites, 2e de l’AFC
S’il fallait décerner le prix de la reconstruction « parfaite », les Bills pourraient postuler. En progression constante, la franchise de Buffalo est finalement devenue champion de division pour la première fois depuis 25 ans. Et les raisons du succès sont nombreuses.
Comment sont-ils arrivés là ?
Déjà en playoffs l’année dernière, les Bills étaient attendus en 2020. Et ils n’ont pas déçu, profitant de l’explosion de l’attaque et du quarterback Josh Allen. Mis à part un match accident contre les Titans, et une défaite malchanceuse contre les Cardinals, Buffalo a fait preuve d’une régularité hors norme.
Et comme, en fin de saison, la défense a retrouvé son niveau de 2019, l’optimisme est de mise. Cette équipe est complète, bien coaché et a mérité sa deuxième place de conférence sans trop de débats. Malheureusement pour Buffalo, cela n’est pas synonyme de semaine de repos en 2020.
Le joueur clé : Josh Allen (QB)
Qui d’autre ? Pour sa troisième saison en NFL, l’ancien lanceur de Wyoming a explosé au point de devenir un prétendant au titre de MVP. 37 touchdowns pour 10 interceptions, 4544 yards et 69% de completion, la fiche statistique est magnifique.
Mais l’impact du joueur ne se limite pas aux chiffres, il est devenu le leader d’une attaque qui vit et meurt par les airs la plupart du temps. Sa progression a été facilitée par l’arrivée de Stefon Diggs, lui aussi phénoménal cette saison, et par la performance XXL de son tackle gauche, Dion Dawkins. Son calme et sa vision de jeu ont impressionné les observateurs, et il doit maintenant faire le plus dur : confirmer en playoffs.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Le coaching est loin d’être étranger au succès des Bills. Sean McDermott est le général en chef, et il a laissé les clefs de l’attaque au non moins talentueux Brian Daboll. La réussite est totale, puisque Buffalo a continué sa progression folle. Suffisant pour aller au bout ? Peut-être, tant cette équipe respire la sérénité.
Du bon coaching donc, mais également un bon effectif. Josh Allen est dans la course au MVP, Stefon Diggs (1 535 yards, 8 TDs) dans celle de joueur offensif de l’année, et ils ne sont pas les seuls à dominer au poste. Tre’Davious White est un des meilleurs cornerback du pays, et son association avec la paire de safety Jordan Poyer-Micah Hyde a de quoi donner des sueurs froides au quarterback adverses. Cette équipe a trop de talent pour être écartée de la course au titre.
Pourquoi ils n’iront pas ?
Lorsque le jeu de passe est moins efficace, il est rarement suppléé par le jeu de course. Ni Zack Moss, ni Devin Singletary n’ont prouvé qu’ils puissent être une solution long terme. Singetary est utile dans les espaces, et Moss dans la red zone, mais aucun n’a les épaules pour tenir cette attaque.
En défense, c’est la ligne qui pose question. Ed Oliver n’a jamais atteint le niveau attendu, et la pression sur le quarterback adverse n’est pas particulièrement impressionnante. Bien que Buffalo ait réussi 37 sacks sur la saison, il faudra passer un cap pour inquiéter les autres mastodontes de la conférence.
Joueurs blessés
Les Bills ont plutôt été épargnés par les blessures. La ligne offensive est amputée de Cody Ford, alors que la ligne défensive est sans Star Lotulelei. Si ces absences ne sont pas anodines, elles sont loin d’être insurmontables. Du côté des receveurs, John Brown devrait revenir à 100% pour les playoffs.
Pronostic
Difficile de viser moins qu’une finale de conférence pour les Bills. Ils sont armés pour affronter toutes les équipes d’AFC, mais ne seront pas favoris s’ils affrontent les Chiefs. Réussir à gagner deux matchs serait déjà satisfaisant car cela validerait la progression de l’équipe, mais le titre est loin d’être inenvisageable.