La All-Decade Team 2010 du pire ! Les Browns mènent l’attaque

Non la NFL n'a pas connu que de belles choses dans les années 2010. Session de rattrapage...

Parce que se souvenir des meilleurs joueurs c’est bien, mais que se souvenir du pire c’est toujours plus drôle, TDA vous propose son équipe type du « pire » de la NFL des années 2010.

Entre espoirs déchus, blessures et délits, les joueurs de cette liste vous permettent de vous replonger dans l’histoire du pire de la NFL.

Pour cette première partie, place à l’attaque et à l’entraîneur qui aura le privilège de coacher ces cadors.

Quarterback : Johnny Manziel, Blaine Gabbert

Honneur à « Johnny Football » pour débuter l’équipe type du pire !

Auréolé d’un titre de meilleur joueur universitaire en 2012 (et finaliste en 2013), Manziel devait être le quarterback qui allait ramener les Browns dans le droit chemin au moment de sa Draft au 1er tour en 2014. Sauf que deux saisons après, Johnny n’est déjà plus dans l’équipe. Le problème ? Une amende avant son premieer match NFL pour un geste obscène, des fêtes à gogo, autant de drogues ingurgitées qu’un Rolling Stones (mais sans le talent) et des embrouilles violentes avec son ex… La comète « Johnny Football » a disparu aussi vite qu’elle est apparue… Une tragédie pour les lecteurs de TMZ.

Blaine Gabbert, « le héro Américain »,  est le quarterback remplaçant. 5 victoires, 24 interceptions lancées pour 22 touchdowns en 3 saisons avec des Jaguars qui étaient montés à la 10e place pour le sélectionner… Des chiffres d’une médiocrité splendide. Depuis, Gabbert a connu 4 autres équipes et a réussi à repasser dans le positif au ratio touchdowns/interceptions (48-47) !

Running back : Trent Richardson

Le jeu au sol reposera uniquement, tant il incarne l’essence même de cet article, sur les épaules d’un de nos chouchous : Trent Richardson.

Surpoids, violence domestique, prestations médiocres avec à peine 2 000 yards gagnés en quatre saisons, Richardson a tout du mauvais choix NFL.

Mais ce qui en fait une catastrophe industrielle de premier plan c’est sa valeur puisque les Browns ET les Colts ont misé un choix de premier tour sur lui ! Cleveland l’a sélectionné en troisième position générale avant de réussir à le refiler à Indianapolis contre un choix du premier tour à Indianapolis. A jamais dans nos cœurs (et dans les limbes alcoolisées de Jim Irsay).

Receveurs : Justin Blackmon, Josh Gordon, Kevin White

Côté receveurs on mise sur un alléchant trio. Un parfait mélange entre blessures, problèmes comportementaux et performances décevantes.

Le premier n’est autre que Justin Blackmon. Sélectionné avec le 5e choix général pour faire la paire avec Blaine Gabbert, le californien mérite une place particulière. En effet, à la fin de sa saison rookie il peut se targuer d’avoir réceptionné 84 passes pour 865 yards. Aucun rookie ne fait mieux en 2012 ! Sauf que derrière, tout part en vrille… Trois arrestations à cause de l’alcool et la drogue, des tests anti-drogue de la NFL ratés, et voilà Blackmon suspendu pour les 4 premiers matchs de la saison 2013, puis finalement indéfiniment. Depuis, silence radio, même si Blackmon était encore sur la « reserve list » des Jaguars en 2019.

Pour l’accompagner, qui d’autre que Josh Gordon ? Le receveur illustre, avec quelques autres noms de cette liste, toutes les difficultés pour certains de lutter avec leurs démons. En terme de talent, Gordon n’a rien à faire dans cette liste avec ses 247 réceptions, 4252 yards ou encore 20 touchdowns. Le joueur a même pu être considéré comme un des joueurs très prometteurs à son poste après sa superbe saison 2013 qui le voit être nommé All-Pro ! Sauf que Josh Gordon n’a jamais réussi à vaincre son addition à la drogue. Le résultat : seulement 4 matchs en 2014 après une suspension, 0 match en 2015 et 2016 pour les mêmes raisons. En 2018, Cleveland perd patience et le renvoie. On croit alors à la renaissance cette même année quand les Patriots le récupèrent et parviennent à lui faire joueur 11 matchs. Mais dès l’année suivante, la franchise le coupe. Un ultime rebond à Seattle laisse entrevoir la lumière avant que la ligue n’annonce sa suspension définitive pour un 5e test anti-drogue raté. Un gâchis.

Dernier homme de notre trio : Kevin White. A côté des deux autres, White est un gentil garçon. Malheureusement pour lui, il fait partie de ces joueurs dont les blessures auront miné la carrière. En 4 saisons à Chicago, le receveur n’aura joué que 14 matchs pour 25 réceptions et 285 petits yards. Des joueurs qui ne réussissent pas en NFL, il y en a des tas. Le soucis pour White, c’est qu’il a « coûté » un 7e choix général aux Bears… Un des pires ratio « coût-gain » des drafts de cette décennie.

Tight end : Aaron Hernandez

Par où commencer ? A la fin de la saison 2012, Hernandez a récemment signé un nouveau contrat et fait les beaux jours de son équipe en formant avec Rob Gronkowski un des duos de tight ends les plus prolifiques de l’histoire. Mais tout s’emballe au cours de l’été 2013.

En juillet, Hernandez est arrêté puis inculpé pour une affaire d’homicide. Deux ans plus tard, il est condamné pour meutre dans cette affaire et écope d’une peine de prison à vie. Entre temps, le joueur est également jugé pour une tentative d’homicide remontant à 2013 et une affaire de double homicide à Boston en 2012. On apprend également qu’il a évité une plainte contre lui en 2007 pour une fusillade en Floride… Malgré les doutes persistants, le joueur ne sera condamné que pour le meurtre d’Odin Lloyd.

En 2017, Hernandez met fin à ses jours en prison, créant ainsi l’une des histoires les plus folles et tragiques de la décennie.

Ligne offensive : Jonathan Cooper, Luke Joeckel, Derek Sherod, Richie Incognito

Globalement nos hommes de lignes se sont surtout fait remarquer par leur niveau de jeu et l’investissement raté qu’ils ont représenté pour leurs franchises. A ce petit jeu là, le trio Luke Joeckel, Jonathan Cooper et Derek Sherod ont fait fort.

Luke Joeckel, sélectionné avec le 2e choix par les Jaguars en 2013, ne justifiera jamais son prix et ne sera pas conservé par sa franchise à la fin de son contrat rookie. Il tentera de rebondir à Seattle en 2017 avant d’être définitivement porté disparu.

Quand à Jonathan Cooper, les blessures l’auront mis dans une situation compliquée : il rate sa saison rookie en 2013 pour blessure et manque plusieurs matchs en 2014 et 2015 pour de nouvelles blessures. Incapable d’être régulièrement sur le terrain et avec un niveau de jeu médiocre, les Cardinals s’en séparent en l’envoyant chez les Patriots, pour lesquels il ne joue aucun match. En 2019, Cooper signait à Oakland. Sa 6e équipe en 7 saisons NFL avec le statut de 10e choix de la Draft 2013, dur…

Qui se souvient de Derek Sherod ? Personne et c’est pour ça que ce papier est là. Sherod c’est ce gentil lineman drafté au premier tour par les Packers en 2010. Et c’est à peu près tout. Un seul match débuté pour Green Bay en quatre saisons ! Une présence sur le terrain catastrophique pour un joueur pris à ce niveau…

En revanche avec Richie Incognito on entre dans un autre univers. A l’entrée de cette décennie, il est élu joueur le plus « sale » de la ligue par plusieurs collègues dans un sondage pour Sporting News. En 2014, Incognito est suspendu toute la saison suite à une affaire de harcèlement à l’encontre d’un de ses coéquipiers des Dolphins et est renvoyé de la franchise. Si tous les détails ne sont pas clairs, l’affaire est plutôt glauque. En 2018, le joueur menace de tirer sur des salariés d’un funérarium et leur jette des objets dessus.

Néanmoins, il faut reconnaitre que le joueur semble plus stable depuis son arrivée chez les Raiders.

Coach : Hue Jackson

Qui d’autre que Hue Jackson pour incarner le pire de la NFL sur cette décennie ? Si Jackson avait montré des qualités lors de son premier contrat en 2011 chez les Raiders et ses saisons comme coordinateurs chez les Bengals, il s’est surtout illustré chez les Browns. En devenant coach de Cleveland en 2016, Hue ne s’attendait sûrement pas à vivre un tel calvaire. Gestion compliquée du vestiaire, choix managériaux catastrophiques, conflits avec son staff affichés en plein jour dans Hard Knocks…

Jackson s’est totalement crashé. En 3 saisons, le coach joue 40 matchs pour bilan un désastreux 3 victoires, 36 défaites et 1 match nul, soit à peine 7,5% de victoire lors de son passage, le pire ratio pour un coach avec plusieurs saisons… Point culminant de cette horreur, la saison 2017 est ce bilan honteux de 0 victoire et 16 défaites.

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