Tennessee Titans : 9 victoires – 7 défaites, sixièmes de l’AFC
Neuf victoires et sept défaites. Encore. Comme en 2016. Et 2017. Et 2018. Sauf que cette fois, quelque chose a changé. Les Titans sont enfin excitants. Ils sont percutants en attaque, et Ryan Tannehill réussit un des comebacks les plus fracassants de l’histoire récente.
Comment sont-ils arrivés là ?
En mettant enfin Marcus Mariota au placard ! Deux victoires pour quatre défaites avec l’ancien numéro deux de la Draft aux commandes de l’attaque. Sept succès et trois revers depuis la prise de pouvoir de Ryan Tannehill. L’ancien quarterback des Dolphins est assurément une des superbes surprises de la saison. Il a terminé la saison à la fois avec la meilleure évaluation de la ligue (117,5) et le plus grand nombre de yards gagnés par passe tentée (9,6), une première depuis Matt Ryan et sa saison MVP de 2016.
Après avoir dépassé une seule fois les 17 points sur leurs six matchs avec Mariota, les joueurs de Tennessee tournent à 30,2 points de moyenne sur les dix rencontres débutées par Tannehill. Une transformation assez incroyable.
Le joueur clé : Derrick Henry
Si Tannehill est une belle histoire, le principal moteur de l’attaque reste Derrick Henry. Avec 1540 yards au sol, le bulldozer de Nashville a terminé la saison régulière avec le titre de numéro un au classement des coureurs. Sur ses six derniers matchs, il a tourné à 149 yards de moyenne. Ce beau gabarit d’1,91m pour 112 kilos est un cauchemar à plaquer.
Quand il déroule, toute l’attaque roule.
Pourquoi vont-ils aller au bout ?
Ils peuvent contrôler l’horloge grâce à Henry, arracher des conversions importantes dans les airs grâce aux excellents jeunes A.J. Brown (52 rec, 1051 yards, 8 TDs), Corey Davis, Jonnu Smith ou Tajae Sharpe. Et en cas de besoin, Ryan Tannehill peut aller chercher des actions décisives avec ses jambes.
Autre atout, cette équipe prend relativement soin du ballon. Avec 17 ballons perdus, les Titans sont 7e en NFL sur cette catégorie. En clair, l’attaque n’a rien à envier à la plupart des équipes en course pour le titre, même si il lui manque une précieuse expérience des matchs couperets de janvier.
Ryan Tannehill qui se prend pour Lamar Jackson sur cette action.
Touchdown de 21 yards pour les Titans.pic.twitter.com/XKXg6vR3lu
— TDActu.com – Actu NFL (@TDActu) November 24, 2019
Pourquoi ils n’iront pas au bout ?
Avoir un bon kicker, c’est important en playoffs. Et c’est un gigantesque problème pour Tennessee. Sur la saison, les botteurs qui se sont succédés affichent un bilan total de 8 réussites pour 18 field goals tentés ! 4/9 pour Cairo Santos, 3/3 pour Cody Parkey, tout de même coupé pour laisser place au retour de Ryan Succop (1/6), renvoyé sur la liste des blessés pour laisser à son tour sa place à Greg Joseph, qui n’a pas encore tenté sa chance. Pour le moment, cela fait 44,4%. La dernière fois qu’une équipe était tombé sous les 45% d’adresse, c’était en 1983.
Autre problème, la défense n’est que la 21e de la ligue sur les yards concédés, et elle devrait principalement souffrir en couverture. La fin de saison prématurée de Malcolm Butler, touché au poignet début novembre, et l’absence récurrente d’Adoree Jackson, n’ont pas aidé. Si Jackson ne revient pas à temps, Kevin Byard sera un peu esseulé à l’arrière de la défense. Logan Ryan est un joueur respectable qui réalise une excellente saison, mais un numéro un en playoffs ? Ce sera un défi. D’autant qu’il ne sera pas aidé par un pass rush moyen.
Joueurs blessés
Les vétérans Malcolm Butler, Cameron Wake (LB) et Delanie Walker (TE, cheville) ne verront pas les playoffs. Pour le reste, le groupe est plutôt en bonne santé. Adoree Jackson et Adam Humphries sont les seuls incertains notables pour le prochain match.
Pronostic
Une équipe avec un gros jeu au sol n’est jamais bonne à prendre en playoffs. Surtout quand il est accompagné par un quarterback et des jeunes receveurs en feu. Contre New England, cela pourrait passer. Sur un match, dans un bon jour, ils peuvent d’ailleurs accrocher quasiment tout le monde. Mais en enchaîner trois ou quatre, c’est une autre histoire. Leurs carences défensives risquent de se révéler rédhibitoires contre des armadas comme Baltimore ou Kansas City.