Deuxième semaine de compétition, deuxième victoire pour certains, deuxième défaite pour d’autres, mise en route ou en déroute pour les derniers. Mais tout ça dans la joie et l’allégresse bien sûr. Après tout, ces fiers et beaux jeunes gens qui courent comme des dératés après un ballon même pas rond n’ont-ils pas passé leur vie entière à se préparer pour prendre des coups sur un terrain ? Quoi qu’il en soit, attachez vos ceintures, vous êtes sur le point de recevoir un nouveau shoot de chiffres incompréhensibles au commun des mortels. C’est parti !
LE QUARTERBACK DE LA SEMAINE
Kurt Warner doit être fier depuis son trône dans le ciel d’où il règne sur le monde des QBs cinglés qui ne savent pas ce que donner la balle à un coureur veut dire. Le petit Matt Schaub s’est en effet grandement inspiré de l’Homme de St Louis (on sait Warner jouait à Arizona ; mais pas toute sa carrière, voyons…) dans la victoire des Houston Texans 30-27 face aux Redskins de Washington. 52 passes tentées, 38 réussies pour 3 TDs inscrits, 1 petite interception et surtout 497 yards de gagnés dans les airs ! Ca c’est des chiffres à la Warner ! Ne lui reste plus qu’à réitérer une telle perf plusieurs fois dans la saison et amener enfin son équipe en playoffs. Et là il sera digne du maître.
LE RECEVEUR DE LA SEMAINE
Et ben on va rester du côté de Houston, tout bêtement. Il faut bien dire que quand un QB a des chiffres pareils, il a forcément quelques compagnons de jeu qui traînent ça ou là. Et c’est Andre Johnson qui s’est amusé avec Shaub : 12 passes captées pour 158 yards gagnés (13,2 de moyenne donc) et 1 TD inscrit. Pas mal mais n’y avait-il personne d’autre pour récupérer tous ces ballons qui n’étaient pas dirigés vers Johnson ? Et bien si : Kevin Walter. 11 passes captées, 144 yards parcourus (13,1 de moyenne ce coup-ci) et 1 TD inscrit. Ca aide d’avoir 2 receveurs de ce calibre, tout de même.
LE RUNNING BACK DE LA SEMAINE
Nous tournons à présent notre regard vers la ville de l’Amour Fraternel, aka Philadelphie. Donovan McNabb s’en est allé mais Michael Vick est resté. Et il a bien donné la baballe à LeSean McCoy afin que ce dernier pédale comme un fou-dingue et mène les Eagles à une victoire 35-32 face aux Lions de Detroit. 16 courses, 120 yards de galop (pour une moyenne de 7,5 yards gagnés par course) et 3 TDs. Ca aide à gagner, tout ça.
LE SACKEUR DE LA SEMAINE
Green Bay Packers. Seul club de la NFL dont les propriétaires sont les fans eux-mêmes. Et ils ont donc pu se régaler en voyant leur équipe pulvériser les faibles Bills de Buffalo 34-7. Des Bills qui ne se sont jamais remis du départ de Jim Kelly, l’homme qui les amena à 4 Superbowls perdus d’affilée de 1991 à 1994. Et depuis ils errent comme des âmes en peine. Et c’est ainsi que le petit Clay Matthews, défenseurs des Packers précédemment cités en a profité pour infliger 3 sacks au QB des Bills pour une perte totale de 33 yards. Ajoutons à cela qu’il l’a également frappé à 5 reprises le ballon à peine sorti de ses mains et qu’il a par ailleurs effectué 5 plaquages, vous comprenez que si ses coéquipiers de la défense étaient au diapason, il n’y avait rien à faire pour nos malheureux bisons… A part attendre la neige et espérer que leurs adversaires se perdent avant d’arriver sur le terrain !
LES AILES DE LA VICTOIRE DE LA SEMAINE
Atlanta n’a décidément rien perdu quand Michael Vick est parti faire son stage découverte en prison. Ils ont eu le nez assez creux pour choisir Matt Ryan en remplacement et ce choix est le meilleur que la franchise ait jamais fait. Et donc les faucons ont rencontré les cardinaux. Une sale histoire… 41 points passés par les Hawks contre 7 encaissés seulement. 5 TDs et 444 yards gagnés. Et sur ce coup il serait bien présomptueux de parler d’attaque déséquilibrée : 223 yards gagnés à la passe, 221 au sol ! 1 coureur arrive à 129 yards (Sellig), un autre à 75 (Turner)… Il va être intéressant de voir ce que ces faucons vont faire contre le champion en titre ce dimanche.
LA DEFENSE QUI FAIT MAL DE LA SEMAINE
Green Bay Packers. Seul club de la NFL dont les propriétaires sont les fans… Bizarre, ça sonne comme du déjà vu… Bref, les Packers ont fait le boulot en défense. Certes les Bills sont une équipe faible (en même temps il en faut bien une dans l’AFC East parce qu’avec les Dolphins, Jets et Patriots il y a déjà de quoi faire) ; certes les Bills sont mauvais ; certes les Bills sont dignes d’une équipe d’Arena League ; certes les Bills ont une haleine de poney mort ; certes les Bills sont une équipe de joueurs laids. Il n’empêche qu’ils jouent en NFL et qu’il faut quand même s’entraîner avant d’être surs de les humilier. Et bien c’est ce que les Packers ont fait et bien fait. Une victoire 34-7 avec seulement 186 yards alloués aux bisons. Ces derniers n’ont réussi à inscrire qu’un seul TD, à la course, et ce fut pendant le 2° quart temps. Ils ont en tout encaissés 2 interceptions, 4 sacks et n’ont converti que 4 3rd downs sur 12. A leur place, beaucoup se seraient enfuis du pays avant même la fin du match. Mais à Buffalo, on est fiers. De pas se qualifier en playoffs, certes. Mais il faut bien commencer par être fier de quelque chose, pas vrai ?
LE WIDE RECEIVER QUI ETAIT HOMME PARMI LES GARCONS
On aurait pu parler de pas mal de choses cette semaine, comme le receveur des Jets qui se fait arrêter au volant plein comme une barrique, du second Manning Bowl de l’histoire de la NFL qui nous a prouvé (en est-il encore seulement besoin ?) que Peyton est bien l’un des meilleurs QBs de l’histoire, du début de saison étonnant des Chiefs de Kansas City (ils ont pas souvent commencé leu saison à 2-0…) mais plutôt que tout ça, attardons-nous sur le meilleur WR de l’histoire et l’un des tous meilleurs joueurs de football américain de tous les temps : Jerry Rice.
Les 49ers ont retiré son numéro lundi soir à la mi-temps du match qui les opposait aux Saints. Et c’est toute les équipes qui devraient retirer ce numéro 80 : 1549 réceptions (record), 208 TDs en cumulé (record), 197 TDs à la passe (record), 3 passes de TDs captées lors d’un seul Superbowl (record) et 3 bagues de champion. Okay !? Cet homme n’a pas fait briller 1 mais bien 2 QBs de légende : Joe Montana et Steve Young. Que dire de plus ? Que c’était l’un des plus grands et des plus classes sur le terrain mais également en dehors. TOUS les joueurs, partenaires comme adversaires, ont toujours loué son fair-play, son engagement, son talent, sa modestie, sa classe tout simplement. Alors fan des 49ers ou pas, quand on aime le football américain, on aime Jerry Rice.