Il y a quelques jours, Sports Illustrated a publié un article regroupant plusieurs témoignages relatant l’attitude souvent étrange, parfois complètement déplacée d’Antonio Brown. Dans cet article, une artiste peintre expliquait avoir vu le joueur se présenter seulement vêtu d’une petite serviette sur le sexe pour venir lui faire la discussion alors qu’elle peignait dans son salon.
Apparemment, Brown n’a pas apprécié. Jeudi, Robert Klemko, le journaliste auteur de l’article, a rapporté que la femme l’a recontacté pour lui signaler que le receveur aurait réagi à la publication en lui envoyant une série de SMS menaçants.
Avec un numéro vérifié comme étant bien celui que Brown utilisait en 2017, des messages adressés à un groupe de cinq personnes accusent l’artiste d’avoir inventé des accusations pour gagner de l’argent. Brown aurait même envoyé des photos de la femme et ses enfants, en demandant à un de ses associés d’enquêter sur elle.
Sauf que, malheureusement pour Brown, l’artiste ne demande rien. Son avocate a envoyé une lettre à la NFL pour lui demander d’intervenir pour que Brown arrête de menacer et d’intimider.
« Notre cliente est logiquement inquiète de ces messages, qui sont clairement destinés à la menacer et à l’intimider. Même si on peut dire qu’elle est une artiste en difficulté, elle n’a jamais approché M. Brown pour demander une compensation financière pour son attitude sexuellement déplacée, et elle ne le fera jamais. »
Selon Sports Illustated, la NFL a rapidement répondu, en appelant les avocats de la victime.
L’avocat de Brown fait partie des numéros présents dans le groupe. Un autre appartient bien à un proche du joueur.
Sports Illustated a essayé d’envoyer un message au numéro qui serait celui de Brown pour demander une confirmation ou des réfutations. La réponse ?
« foh clown. »
FOH signifie « get the fuck out of here », qu’on peut plus ou moins traduire par « va te faire foutre. »
New tonight: Antonio Brown sent our source from Monday’s story menacing group text messages, including a picture of her children with instructions for his associates to investigate her.
Her lawyer wrote the NFL calling for the intimidation to stop. https://t.co/rCTM8WSI6Z pic.twitter.com/QtONzBf7Ig
— robertklemko (@RobertKlemko) September 20, 2019
Nike s’en va
« Antonio Brown n’est pas un athlète de Nike. »
C’est à travers cette phrase simple au Boston Globe qu’un porte-parole de la marque a indiqué la fin de la collaboration entre Antonio Brown et le Swoosh. Aucune précision n’a été donnée, mais les récentes polémiques autour du joueur pourraient logiquement être à l’origine de cette décision, en particulier les accusations d’agression sexuelle dont il fait l’objet. Une annonce qui a eu lieu avant la révélation des SMS menaçants.
Cependant, d’après Pro Football Talk qui cite une source proche du dossier, Nike avait déjà entamé la procédure de rupture avant ces accusations, car AB aurait eu des difficultés à respecter certaines obligations contractuelles avec ses différents sponsors, dont Nike. Cet aspect-là est d’ailleurs mentionné dans la plainte de l’accusatrice Britney Taylor.
Nike n’est pas le premier sponsor à lâcher le nouveau receveur des Patriots. C’était le cas également du fabricant de casque Xenith tout récemment.