NFL Scouting Combine 2019 : le bilan de la 4e journée

Avant le début de la free agency, place au NFL Scouting Combine, qui rassemble presque tous les meilleurs prospects de la prochaine draft. Chaque jour, TDActu vous rapporte ce qu’il...

Avant le début de la free agency, place au NFL Scouting Combine, qui rassemble presque tous les meilleurs prospects de la prochaine draft. Chaque jour, TDActu vous rapporte ce qu’il faut retenir de ce rendez-vous des meilleurs espoirs du football américain. Parmi eux, lesquels ont bien figuré et lesquels ont déçu ?

Hier, lumière était mise sur les defensive-backs : catégorie générique regroupant pourtant des joueurs aux qualités différentes. Du safety plaquant tel un missile au cornerback rapide jouant au pot de colle avec les receveurs. Il en faut des grands mais aussi des plus petits. Des costauds et des plus agiles. Plusieurs ont confirmé les attentes, comme Rock Ya-Sin, Byron Murphy ou Amani Hooker.

Survendre un évènement ? Non, pas le genre de la maison. Alors autant vous le dire tout de suite : la journée d’hier n’a pas montré de prochaine superstar. Dans ce groupe, pas de Jalen Ramsey (Jaguars) ni de Derwin James (Chargers). Tour d’horizon de la quatrième et dernière journée du NFL Combine 2019.

L’HOMME DU JOUR

Juan Thornhill S Virginia

La vitesse et l’explosivité pour un arrière défensif est primordiale. Il faut en match, pouvoir suivre un receveur traçant sa route. Ce qui demande de sprinter et en un clin d’œil, de changer de direction car besoin est. Ces joueurs doivent également savoir se projeter dans les airs pour récolter ces si précieuses interceptions. Un safety a également besoin d’être suffisamment fort pour arracher des ballons, les fameux forced fumble. Avec un chrono de 4,43 Thornhill montre qu’il est rapide, il peut couvrir ces speedster qui jouent dans le slot ou apporter de l’aide en profondeur. Son temps est plus rapide que ceux des top cornerbacks Byron Murphy et Deandre Baker.

Avec 1,11 mètres, il est le joueur faisant preuve de LA détente verticale la plus importante des 300 et quelques participants. Mieux que les receveurs, mieux que les cornerbacks pourtant plus léger que lui qui pèse 93 kilos. Oh et il soulève 29 fois la barre de 100 kilos. En NFL, s’il y a match nul après une prolongation, les équipes ne se départagent pas par un concours d’haltérophilie. Cependant la force pure est nécessaire pour bloquer ou se défaire d’un bloc ainsi que pour arracher un ballon des mains de l’adversaire. Vitesse et force donc, et explosivité. Celle-ci est particulièrement visible avec le broad jump, ce saut en longueur départ arrêté. Jambes puissantes et gainage impeccables requis.

https://www.youtube.com/watch?v=a_inTXa4f8c

Après 98 plaquages et 6 interceptions en 2018, Juan Thornhill était envisagé comme un joueur valant un choix compris entre 30 et 50. Hier, il a gagné quelques places et sans doute un jour (la draft se déroule sur trois jours).

Sa performance au Combine est exactement comme cette formation que vous venez de valider : vous l’ajoutez à vos compétences sur le C.V et cela rassure un petit plus encore votre futur employeur. Vous marquez des points. Pouce haut.

LE PRESQUE HOMME DU JOUR

Jamel Dean CB Auburn

Jamel Dean a été recruté par la prestigieuse université d’Ohio State en même temps que Denzel Ward (Browns). Puis il connait un transfert à la fac de Auburn. Mais today is the day. Un chrono de 4,30 ! Le meilleur au fameux, et parfois décrié car surestimé, chrono du 40 yards dash 2019. Le site de la NFL nous propose même une simulcam le montrant réaliser ce meilleur temps devant les receveurs Campbell et Metcalf.

c’était sur, c’était lui. Le commentateur nous le dit : « le plus rapide du combine 2019 ». Et puis, les cornerbacks (qui ont concourus avant) sont plus rapides que les safeties non ? Deux heures plus tard, l’officialisation du temps du safety Zedrick Woods place finalement Dean en seconde position. Autant être dernier, quasi. En tout cas, comme une blague qui tombe à plat, aux oubliettes le Jamel ! Et vive Zedrick.

Dean a néanmoins montré qu’il vaut mieux que ce début de carrière gêné par les blessures, mais héros il ne sera pas ! Ou alors en France, avec notre côté Poulidor, nous allons sans doute retenir son nom : Jamel meskine Dean

LA DECEPTION

Julian Love CB Notre Dame

Difficile d’être déçu lorsque l’on attend peu. Plus fréquent est l’inverse. Julian Love, en deux saisons, c’est 36 passes défendues (déviées, contrées, en tout cas annulant la réception). Le si recherché ballhawk au poste de cornerback. Ses évaluations sont bonnes mais sa taille retient les observateurs pour en faire un automatique futur shutdown corner : 1m80 pour 88 kilos. Selon les standards NFL, il s’agit d’une taille convenable, pas plus.

Sur qu’un meilleur chrono sur le 40 aurait boosté son statut (4,54). Lors des ateliers où attraper le ballon est nécessaire, il en relâche trois ! Ah tiens. Mais au fait ? 39 passes défendues en carrière mais combien d’interceptions ? Cinq dont trois datant de 2017. Love est clairement un nom que vous entendrez tous les dimanches (et tant mieux non ?) mais il n’a pas répondu aux attentes qui étaient hautes le concernant.

D’autres dont on espérait moins, comme Long (Michigan), Johnson (Houston) ou Webster (Ole Miss) ont marqué des points. Injuste ? Sans doute mais c’est le jeu des comparaisons et c’est d’ailleurs un peu, aussi, le but de l’évènement. Comme en camp d’entrainement, où bientôt ces joueurs seront en compétition les uns avec les autres, espérant se faire une place dans le roster final.

EN HAUSSE

Justin Layne CB Michigan State

Numéro 8 dans notre dernier top 15 par position, Layne a marqué des points aujourd’hui. Grand, 1m85, il court le sprint en 4,51 secondes et il brille dans les ateliers : fluide dans ses mouvements, il capte aussi les ballons lors des différents exercices. Sa réalisation du si fondamental backpedal fait dire à Deion Sanders, un spécialiste du genre, « really nice ».

15 passes défendues en 2018 mais une seule interception, les drills du Combine montre une sureté des mains, le souci provient donc sans doute des angles d’attaque du ballon. Voilà une chose pour laquelle les coaches de positions sont formés et compétents. Vous n’entendrez pas son nom le jeudi soir (dans la nuit de jeudi à vendredi pour nous) mais assez tôt la nuit suivante (2e tour).

Johnathan Abram S Mississippi State

Décidément, l’université de Starkville est à l’honneur. Après Montez Sweat dimanche, Abram crève l’écran le lundi. Après une excellente saison dans la si relevée conférence SEC, il se sait attendu. Faut dire que ses highlights font le buzz sur la toile. Imaginez un running-back portant le ballon, le tenant fermement entre ses bras tout en courant, vous le voyez slalomer entre les défenseurs. Et d’un coup BOUM ! Entre dans votre écran une espèce de missile humain qui vient mettre fin à l’action. Ce missile a un nom :  Johnathan Abram. 99 plaquages en 2018. Spectaculaires pour la plupart.

Safety qui va aider les linebackers à stopper les coureurs ? Oui, ça on savait déjà. Un chrono de 4,45 au sprint ainsi que des mains sures lors des ateliers font envisager un défensive-back complet. Non, pas autant que le surdoué Jamal Adams (Jets), une classe en-dessous. Mais l’image est celle-là.

EN BAISSE

Jaquan Johnson S Miami

Dur. Dur d’être le defensive-back le plus côté de son université et de souffrir de la comparaison avec ses coéquipiers. Mettons à part la bonne performance du cornerback Michael Jackson (oui oui), son compère safety, Sheldrick Redwine l’a aussi battu. Façon jeux du cirque ou olympiques : plus vite, plus haut, plus loin. Plus mieux quoi. La bonne saison 2018 de Jaquan n’était cependant pas meilleure que celle de 2017, il n’avait pas franchi de palier. Là, ses colocataires l’ont déménagé d’un étage. D’un potentiel choix du vendredi (2e et 3e tour), il va espérer entendre son téléphone sonner le samedi (tours 4 à 7).

À part ça

Un cornerback doit savoir reculer à toute vitesse, tourner ses hanches et défendre d’un côté puis instantanément de l’autre pour répondre au tracé d’un receveur. Il doit aussi savoir se situer par rapport au ballon, être capable de l’attraper, et en avant le selfie souvenir de la défense après un pick six ! Cet atelier met en évidence les capacités à le faire correctement (ou pas, ou moins bien par rapport à un autre etc) :

https://www.youtube.com/watch?v=4lcaCY4Qlzs

I Believe i can Fly…Marvell Tell, safety de USC nous y ferait presque croire :

Qui s’ennuie en regardant des sportifs sprinter ? Suffit de regarder leurs visages, c’est fun parfois. Sur les 64 proposés, on a 2-3 favoris. Et vous ?

 

 

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