Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les stars de demain. Direction le campus de Norman dans l’Oklahoma, qui a vu le quarterback Baker Mayfield être numéro un de la dernière draft NFL.
Marquise « Hollywood » Brown
1m78 pour 73 kilos
Né le 4 juin 1997 à Hollywood, Floride
Receveur, Oklahoma, junior
Hollywood
Son surnom. Il lui vient de cette ville de 150 000 habitants à 25 km de Miami où il est né. Et le surnom est resté en raison de son jeu spectaculaire. Au lycée son surnom était Jet car son atout numéro un est la vitesse.
Baker to Brown. Huge. #Sooners https://t.co/hYHL2jBfoa
— 𝕺𝖐𝖑𝖆𝖍𝖔𝖒𝖆 𝖛𝖘. 𝕿𝖍𝖊 𝖂𝖔𝖗𝖑𝖉 (@soonergridiron) October 21, 2017
Lorsqu’un journaliste d’ESPN demande à son entraineur à l’université d’Oklahoma, Lincoln Riley, quel est la meilleure façon d’utiliser son talent, la réponse est laconique : « N’importe où ». Pourtant à sa sortie du lycée Chaminade-Madonna, il ne reçoit aucune offre de bourse. Deux raisons à ce manque d’intérêt de la part des universités : un niveau scolaire limite et son gabarit. Il est alors un poids-plume de 60 kilos.
Santa Clarita
Marquise Brown rejoint alors un Community College. C’est à dire un établissement accueillant des étudiants pour un cursus de deux ans (contre 4 en université) avec des critères scolaires moins élevés. Au journaliste de sportsillustrated, Ted Iacenda, entraineur du College of the Canyons en Californie, confie qu’il était dans un processus de recrutement d’un coéquipier de Brown en 2015, lorsqu’il a vu des vidéos du receveur et a été suffisamment impressionné pour lui faire une offre.
L’offre attendra une année car la mère de Marquise était soucieuse d’envoyer son fils de l’autre côté de ce pays immense, mais après une année entière sans jouer au football, elle se résout à accepter son départ. Marquise est désormais en 2016 étudiant à Santa Clarita, à 50 kilomètres de Los Angeles.
Valencia
Cependant, les collèges communautaires de Californie n’offrent pas de bourses d’études. Marquise a donc du travailler pour payer ses frais de scolarité. Et si son premier pas est explosif, il se retrouve en charge d’une machine dont l’accélération est encore plus foudroyante.
À moins de 3 km du campus se trouve le parc d’attraction Six Flags Magic Moutain dans la localité de Valencia. Marquise a commencé a y travailler au Bugs Bunny World :
« J’adorais travailler avec les enfants. Les installer sur les manèges, les aider à attacher leurs ceintures. C’était vraiment sympa »
Il sera ensuite responsable du départ du Rollercoaster (montagnes russes) ce qui l’amuse beaucoup :
« je commençais mon décompte et puis je stoppais ! Je demandais alors aux gens si je pouvais le reprendre et sans qu’ils ne s’y attendent, je pressais le bouton et le train partait à toute vitesse. J’adorais voir leurs visages et entendre leurs cris » (si.com)
Et sur le terrain, Marquise prend autant de plaisir. Retour de punt victorieux, matchs avec plusieurs touchdowns, il termine la saison avec plus de 1400 yards et 12 touchdowns, suscitant l’intérêt d’universités comme USC, West Virginia et Oklahoma.
Norman
Si sa gentillesse a été remarqué par les employés du parc d’attraction, sa capacité à jouer au football l’a été par les recruteurs de l’université situé à Norman. En 2017 l’université vient de perdre son receveur le plus explosif en la personne de Dede Westbrook sélectionné par les Jaguars de Jacksonville.
Leur quarterback, Baker Mayfield, a désormais une autre arme offensive en remplacement. Ce dernier n’est pas non plus le quarterback le plus imposant pourtant, il a tout d’abord douté de la capacité de Brown a pouvoir survivre dans la conférence Big 12 en raison de son physique si frêle.
What was Mayfield’s first thought when he met Marquise Brown?
“He needs to eat a double cheeseburger. Or two”— Brooke Pryor (@bepryor) December 14, 2017
(il a besoin de manger un double cheeseburger. Ou deux)
La connexion entre les deux joueurs éclate au grand jour le 4 novembre 2017 face aux rivaux d’Oklahoma State. 265 yards et 2 touchdowns pour Marquise.
🚨🚨🚨TOUCHDOWN🚨🚨🚨
Marquise Brown. To. The. House. #Sooners https://t.co/K4DfPUCDBT
— 𝕺𝖐𝖑𝖆𝖍𝖔𝖒𝖆 𝖛𝖘. 𝕿𝖍𝖊 𝖂𝖔𝖗𝖑𝖉 (@soonergridiron) November 4, 2017
Si sa vitesse est son atout numéro un, il n’est pas un sprinter capable seulement de courir en ligne droite. Préparant sa demi-finale de playoffs contre les Sooners, le coordinateur défensif de Georgia rapporte à si.com :
« Il n’est pas seulement un gars rapide. Je montre à mes défenseurs la variété de ses alignements, ils l’utilisent de beaucoup de façons différentes. En profondeur, dans le slot, en passe-écran etc »
Marquise connait une saison 2017 avec 1095 yards en réception pour 7 touchdowns. Et si la vitesse n’est pas son seul atout, il poste tout de même une moyenne de 19 yards par réception ! (22 sur les cinq premiers matchs joués en 2018). Oklahoma termine avec un bilan de 12 victoires pour deux défaites dont une lors du Rose Bowl faisant office de demi-finale de playoffs face à Georgia.
Nashville
La ville du Tennessee, réputée pour ses clubs de musique et ses Titans de NFL, sera le lieu de la draft 2019. Sa relation sportive avec le quarterback Kyler Murray pourrait néanmoins le décider à rester sur le campus pour son année senior :
🚨🚨🚨TOUCHDOWN🚨🚨🚨
"There's the speed! Hollywood! Touchdown!"#BoomerSooner https://t.co/EnS9JVSvK9
— 𝕺𝖐𝖑𝖆𝖍𝖔𝖒𝖆 𝖛𝖘. 𝕿𝖍𝖊 𝖂𝖔𝖗𝖑𝖉 (@soonergridiron) September 29, 2018
Mais jouer en NFL est son rêve alors, il pourrait choisir de rejoindre ses prédécesseurs parmi les receveurs de Oklahoma à réussir chez les professionnels comme Kenny Stills (Dolphins), Sterling Shepard (Giants) et Dede Westbrook (Jaguars). Comme les deux derniers, il compense son manque de gabarit par sa vivacité. Les spécialistes s’accordent d’ailleurs à penser que sa taille parait plus proche du mètre soixante-dix que la mesure annoncée par son université. Cette interrogation sera fixée au mois de février 2019 lors du NFL Combine.
Son manque de taille fait que certaines équipes préfèreront des joueurs plus imposants comme N’Keal Harry (Arizona State), Collin Johnson (Texas) ou JJ Arcega-Whiteside (Stanford) mais, son explosivité en fait l’arme fatale dans une ligue adepte des un-contre-un favorables, comme le démontre si bien Tyreek Hill (Chiefs).
La cuvée de receveurs semble moins relevée que celle qui viendra en 2020 (Jeudy/Shenault/Black/Ruggs) alors, celui qui s’entraine parfois avec son idole Antonio Brown (Steelers), devrait trouver sa place après AJ.Brown (Ole Miss) et être la nouvelle attraction de la NFL en 2019.
Possible Fit 2019 : Buffalo Bills
L’escouade de receveurs des Bills est loin d’être une des meilleures de la ligue. Avec un jeune quarterback à la mène, la franchise de Buffalo se doit d’améliorer cette situation. Josh Allen mettrait en valeur son « gros bras » avec un joueur capable d’attaquer la profondeur. Une sélection au début du second tour de la draft ?
Une date sur son agenda :
– 10 novembre contre Oklahoma State. Match nommé Bedlam Series, premier match en 1904, 112 rencontres depuis, Oklahoma menant largement avec 87 victoires contre 18 défaites et 6 matchs nuls.