La présentation équipe par équipe de la saison 2018 continue ! Au programme aujourd’hui : les Seattle Seahawks. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
Pour la première fois depuis 2012, les Seahawks ont manqué les playoffs la saison dernière. Résultat, il y a eu beaucoup de changements importants du côté de Seattle durant l’intersaison, avec notamment l’explosion de la Legion of Boom.
On peut ainsi dire que la franchise entre dans une nouvelle ère. Voici les Seahawks new look.
La saison dernière : 9 victoires – 7 défaites, pas de playoffs.
Mouvements à l’intersaison
Au cours de l’intersaison, la franchise de Seattle a fait le ménage. La Legion of Boom, symbole de l’équipe pendant des années, a explosé. Le cornerback Richard Sherman a été coupé, tandis que le safety Kam Chancellor est en maison de retraite. Il y a également eu plusieurs départs notables au niveau de la ligne défensive. On pense évidemment à Michael Bennett (DE), transféré aux Eagles, mais aussi à Cliff Avril (DE) et Sheldon Richardson (DT). Pour compenser, les Seahawks ont recruté des joueurs comme Tom Johnson (DT), Barkevious Mingo (LB) et Dontae Johnson (CB), tout en sélectionnant le defensive end Rasheem Green au troisième tour de la Draft.
En attaque, on peut aussi noter des pertes importantes, en particulier dans le secteur aérien. Le Pro Bowler Jimmy Graham (TE) s’est envolé pour Green Bay et le receveur Paul Richardson a rejoint la capitale. Quant au coureur Thomas Rawls, il a signé chez les Jets. Au rayon des arrivées, Seattle a misé sur le vétéran Brandon Marshall (WR), l’ancien Cardinal Jaron Brown (WR) et le tight end Ed Dickson. De plus, les Seahawks ont drafté le running back Rashaad Penny au premier tour.
Concernant la ligne offensive, un problème récurrent ces dernières saisons, ils ont signé D.J. Flucker (G) et un ancien de la maison J.R. Sweezy (G). Le tackle offensif Duane Brown, qui a débarqué l’an dernier dans le cadre d’un transfert, a lui été prolongé pour trois ans et 36,5 millions de dollars.
Enfin, le coaching staff a également connu des modifications avec l’arrivée de deux nouveaux coordinateurs. Le coach principal Pete Carroll est désormais accompagné par Ken Norton Jr. pour la défense et Brian Schottenheimer pour l’attaque.
Arrivées notables : Brandon Marshall (WR), Jaron Brown (WR), Ed Dickson (TE), D.J. Fluker (G), J.R. Sweezy (G), Tom Johnson (DT), Shamar Stephen (DT), Barkevious Mingo (LB), Dontae Johnson (CB), Maurice Alexander (S), Sebastian Janikowski (K), Jason Myers (K)
Re-signatures : Austin Davis (QB), Mike Davis (RB), J.D. McKissic (RB), Duane Brown (OT), Dion Jordan (DE), Justin Coleman (CB), Byron Maxwell (CB), Bradley McDougald (S)
Draft : Rashaad Penny (RB), Rasheem Green (DE), Will Dissly (TE), Shaquem Griffin (LB), Tre Flowers (CB), Michael Dickson (P), Jamarco Jones (OT), Jacob Martin (LB), Alex McGough (QB)
Pertes notables : Trevone Boykin (QB), Thomas Rawls (RB), Paul Richardson (WR), Jimmy Graham (TE), Luke Willson (TE), Luke Joeckel (G), Michael Bennett (DE), Cliff Avril (DE), Sheldon Richardson (DT), Michael Wilhoite (LB), Richard Sherman (CB), Jeremy Lane (CB), Deshawn Shead (CB), Blair Walsh (K)
Le(s) point(s) fort(s)
Malgré tous ces changements, les Seahawks ont toujours Russell Wilson (16 matchs, 3 983 yards, 34 touchdowns, 11 interceptions, 586 yards au sol, 3 touchdowns), qui représente l’un des gros points forts de l’équipe. Le quarterback de 29 ans fait partie des meilleurs joueurs à son poste et est capable de faire mal autant avec son bras qu’avec ses jambes. Avec un joueur comme lui aux commandes, Seattle possède une chance à chaque match, même s’il n’est pas vraiment bien entouré. Heureusement, Wilson peut compter sur Doug Baldwin (16 matchs, 75 réceptions, 991 yards, 8 touchdowns), un excellent receveur qui a accumulé plus de 3 000 yards et presque 30 touchdowns lors des trois dernières saisons.
Défensivement, la Legion of Boom n’existe plus mais il reste quand même du beau monde, surtout au niveau des linebackers. En effet, Bobby Wagner (16 matchs, 133 plaquages, 1,5 sack, 1 safety, 6 passes défendues, 2 interceptions) est une véritable machine et il est très bien accompagné par K.J. Wright (15 matchs, 108 plaquages, 6 passes défendues, 1 interception). Ce duo est la base principale de la défense. La recrue Barkevious Mingo (16 matchs, 47 plaquages, 2 sacks, 2 passes défendues, 3 fumbles forcés) devrait aussi apporter sa pierre à l’édifice. Il faudra également surveiller le rookie Shaquem Griffin, qui peut avoir un impact rapide malgré une main en moins.
Le(s) point(s) faible(s)
La ligne offensive, encore et toujours. Chaque année, on se répète. Malgré l’arrivée du Pro Bowler Duane Brown l’an dernier et la progression du centre Justin Britt, la ligne offensive reste un gros point faible à Seattle. Et ce n’est pas le recrutement de D.J. Fluker, J.R. Sweezy ou Jamarco Jones qui va soudainement changer la donne. Bref, Russell Wilson devrait une nouvelle fois courir pour sa vie face à la pression adverse.
Et qui dit mauvaise ligne offensive dit souvent faible jeu au sol. La saison dernière, les Seahawks ont terminé seulement 23e au nombre de yards parcourus à la course, ce qui est évidemment médiocre, d’autant plus que c’est…Wilson qui a terminé meilleur coureur de l’équipe. Le rookie Rashaad Penny va tenter d’apporter un coup de boost mais ça s’annonce compliqué pour lui ainsi que pour les autres running backs de l’équipe.
La ligne défensive est également à ranger dans les points faibles. Elle n’est pas catastrophique mais elle manque de playmakers et de grands noms. A l’intérieur, les tackles défensifs Jarran Reed (15 matchs, 45 plaquages, 1,5 sack, 1 passe défendue, 1 fumble forcé) et Tom Johnson (16 matchs, 32 plaquages, 2 sacks) sont corrects, sans plus. Sur les extérieurs, Seattle possède un bon pass rusher avec le defensive end Frank Clark (16 matchs, 32 plaquages, 9 sacks, 2 passes défendues, 2 fumbles forcés), sauf qu’il est un peu esseulé. Dion Jordan (DE, 5 matchs, 18 plaquages, 4 sacks, 1 fumble forcé), qui a montré de belles choses l’an dernier, est malheureusement trop souvent blessé. Il y a donc de quoi avoir de sérieux doutes concernant la défense contre la course et la capacité des Seahawks à mettre en difficulté les quarterbacks d’en face.
Facteur(s) X
Avec tous les départs de l’intersaison, la ligne arrière est devenue l’un des gros points d’interrogation à Seattle. Si Richard Sherman et Kam Chancellor ne sont plus là, il reste toujours le safety Earl Thomas (14 matchs, 88 plaquages, 7 passes défendues, 2 interceptions, 1 touchdown, 1 fumble forcé), qui est une véritable référence à son poste. Le problème, c’est qu’il n’est pas satisfait de sa situation contractuelle. Extension ? Transfert ? Pour le moment, le joueur et la franchise sont dans une impasse et on ne sait pas si Thomas portera les couleurs des Seahawks en 2018. Avec ou sans lui, ce n’est évidemment pas la même histoire, surtout que Seattle ne possède pas vraiment d’autres safeties de qualité.
Chez les cornerbacks, Shaquill Griffin (15 matchs, 59 plaquages, 15 passes défendues, 1 interception, 1 sack) est un joueur prometteur qui devra confirmer sa belle saison rookie. Avec le départ de Sherman, il aura plus de responsabilités. Pourra-t-il les assumer ? Le futur répondra à cette question. Il sera probablement aligné avec Byron Maxwell (9 matchs, 46 plaquages, 7 passes défendues, 1 interception, 2 fumbles forcés) et Justin Coleman (16 matchs, 42 plaquages, 9 passes défendues, 2 interceptions, 2 touchdowns, 1,5 sack), deux bons éléments.
Autre incertitude, le poste de kicker. Après une saison blanche, l’ancien joueur des Raiders Sebastian Janikowski a été recruté par Seattle afin de remplacer le décevant Blair Walsh. A 40 ans, peut-il apporter un plus aux Seahawks ?
En résumé
Les Seahawks ont tourné une page de leur histoire. Et comme souvent dans ces cas-là, ça risque de faire mal dans un premier temps. Durant l’intersaison, Seattle a perdu de nombreux joueurs de qualité, que ce soit en attaque ou en défense. De plus, la ligne offensive représente toujours un vrai problème.
Il faut donc s’attendre à une saison un peu compliquée, qui pourrait servir de transition pour la suite.
Calendrier : @Broncos, @Bears, Cowboys, @Cardinals, Rams, @Raiders, Repos, @Lions, Chargers, @Rams, Packers, @Panthers, 49ers, Vikings, @49ers, Chiefs, Cardinals
Le pronostic : 7 victoires – 9 défaites