Depuis quelques jours, les adeptes du football américain ont trouvé un nouveau moyen de patienter jusqu’à la reprise de la NFL : la saison 3 de Last Chance U est sortie sur Netflix ! Pour ce troisième opus, exit le Mississippi et Scooba, bienvenue à Independance dans le Kansas. Un changement bienvenu mais qui apporte, un peu, son lot de déceptions.
Le Jason Brown show
Souvenez-vous de la fin de la saison 2. Après deux ans suivis de près par les caméras, le staff et les joueurs des Lions d’EMCC commençaient à saturer. Le coach Buddy Stephens partait en vrille pour un rien, ses joueurs prenaient la grosse tête et les assistants, ainsi que l’emblématique Brittany Wagner, partaient pour de nouveaux horizons. Pour ceux qui voulaient du sang neuf, ils sont servis. Par contre pour ceux qui espéraient retrouver les mêmes personnages avec un coach que l’on apprend à aimer, puis à détester, des joueurs attachants et une personnalité forte comme Ms. Wagner, il faudra repasser. Toute la saison, et c’est un reproche que l’on peut adresser à cette troisième saison, tourne autour du coach Jason Brown.
Sa personnalité est atypique, il a grandi dans les quartiers difficiles de Los Angeles, il y a un « f-word » tous les trois mots, plus rien à voir avec son homologue du Mississippi. On se souvient d’ailleurs que ce dernier avait entamé un gros travail sur lui même entre les saisons 1 et 2 à cause de son vocabulaire. Difficile d’imaginer la même chose ici tant le mal semble profond.
Et les producteurs ont manifestement choisi de faire de « JB » le personnage principal de la saison, là où les joueurs et Ms. Wagner étaient plus mis en avant. Sauf que ‘on finit par rapidement saturer de son mauvais caractère, son manque de patience et sa pédagogie pour le moins douteuse. Certains personnages viennent contrebalancer l’omniprésence du coach, notamment Ms Payton, la professeur d’anglais. Mais là encore, on sent la patte de la production qui cherchait la « remplaçante » de Britanny Wagner.
Au coeur de l’action
Heureusement, les éléments qui avaient fait le succès des premières saisons sont toujours présents. Un storytelling haletant, un dépaysement total dans le fin fond de l’Etat du Kansas (le terrain d’entraînement est même envahi par un taureau perdu…) et du football ! Depuis la draft, les fans de NFL sont en manque et même si le niveau n’est pas exceptionnel, les quelques actions décisives filmées d’aussi près procurent toujours de fortes sensations. A tel point que l’on devient rapidement supporters des Pirates d’ICC.
Mais après avoir suivi la même équipe pendant deux ans, on a un peu de mal à se faire à tous les nouveaux visages de l’équipe. Et à part deux ou trois joueurs emblématiques comme le quarterback tête de mule ou le centre qui arrive de sa cambrousse, difficile de retenir l’intégralité des joueurs suivis. On s’y attache d’ailleurs moins, sans doute parce que l’on est « avec eux » que depuis une saison.
New is always better
Au programme donc : huit épisodes d’une heure ou presque, pour suivre toute la saison de l’équipe. Tout est disponible sur Netflix avec, en bonus, un épisode « Que sont-ils devenus » sur les joueurs des deux premières saisons. Comme à chaque fois, on ne peut que vous recommander la version anglaise. Si vous pouvez vous passer des sous-titres ou les mettre en anglais, c’est un plus, la traduction française laisse parfois à désirer.
Malgré l’omniprésence de coach Brown et de ses cigares, le changement d’équipe est plus que bienvenu pour les fans des deux premières saisons, pas tant pour la destination que pour le changement lui-même. On ne sait pas encore où se tiendra la saison 4, si elle a lieu, mais la leçon pourrait être retenue par les producteurs : « new is always better » ou « le neuf est toujours mieux » comme dirait un grand sage new-yorkais.
Pour vous faire un avis la bande-annonce est disponible ici :