Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Colts, créée à Baltimore en 1953, puis implantée à Indianapolis 30 ans plus tard.
LE ROSTER
(* Hall of Famer)
QB : Andrew Luck (depuis 2012), Peyton Manning (1998-2011), Johnny Unitas * (1956-1972)
RB : Eric Dickerson * (1987-1991), Edgerrin James (1999-2005), Marshall Faulk * (1994-1998), Lydell Mitchell (1972-1977)
FB : Alan Ameche (1955-1960), Lenny Moore * (1956-1967)
WR : Raymond Berry * (1955-1967), Marvin Harrison * (1996-2008), T.Y. Hilton (depuis 2012), Reggie Wayne (2001-2014)
TE : Dallas Clark (2003-2011), John Mackey * (1963-1971), Marcus Pollard (1995-2004)
OT : Tarik Glenn (1997-2006), Chris Hinton (1983-1989), George Kunz (1975-1980), Bob Vogel (1963-1972)
G : Jim Parker * (1957-1967), Art Spinney (1953-1960)
C : Ray Donaldson (1980-1992), Jeff Saturday (1999-2011), Dick Szymanski (1955-1968)
DE : Dwight Freeney (2002-2012), Jon Hand (1986-1994), Gino Marchetti * (1953-1966), Robert Mathis (2003-2016), Bubba Smith (1967-1971)
DT : Art Donovan * (1953-1961), John Dutton (1974-1978), Gene Lipscomb (1956-1960), Fred Miller (1963-1972), Billy Ray Smith (1961-1970)
LB : Duane Bickett (1985-1993), Gary Brackett (2003-2011), Mike Curtis (1965-1975), Ted Hendricks * (1969-1973), Jeff Herrod (1988-1996), Don Shinnick (1957-1969)
CB : Bobby Boyd (1960-1968), Eugene Daniel (1984-1996), Vontae Davis (2012-2017), Nick Harper (2001-2006)
S : Antoine Bethea (2006-2013), Jerry Logan (1963-1972), Bert Rechichar (1953-1959), Bob Sanders (2004-2010), Rick Volk (1967-1975)
K : Adam Vinatieri (depuis 2006)
P : Rohn Stark (1982-1994)
LS/ST : Clarence Verdin (1988-1993)
LE COACH
Tony Dungy
Une aubaine. Quand les Indianapolis Colts mettent la main sur Tony Dungy, au printemps 2002, l’opportunité est trop belle. Après l’échec de Jim Mora père, le propriétaire Jim Irsay veut redonner une identité à sa franchise : besogneux à défaut d’être spectaculaire. C’est d’ailleurs cette étiquette qui a coûté à Dungy sa place à Tampa Bay. Malgré trois campagnes de playoffs consécutives, dont une finale NFC contre St-Louis, le spécialiste défensif s’est vu évincer par les Glazer pour son manque de glamour. Si son remplaçant, Jon Gruden, va envoyer les Bucs au sommet l’année suivante (avec l’équipe déjà bien construite au départ ?), Dungy ne manque pas de développer sa nouvelle escouade. Non content de renforcer l’attaque aérienne, via la draft (Reggie Wayne, Dallas Clark), pour donner plus de cibles au prometteur Peyton Manning, il bâtit enfin une défense digne de ce nom, capable de répondre à l’émergence des New England Patriots. Gary Brackett, Dwight Freeney, Robert Mathis, Bob Sanders … Les pièces ajoutées rendent Indy de plus en plus terrifiant et seuls les Pats de Bill Belichick sont à même de les priver de Super Bowl. La grande finale, les Colts iront tout de même la chercher lors de la saison 2006. Opposée aux Chicago Bears, la bande de Manning l’emporte (29-17) et décroche le premier Super Bowl de la franchise depuis le déménagement à Indianapolis. Le head coach passera 7 saisons du côté de l’Indiana. Résultat : que des fiches positives, des qualifications systématiques pour les playoffs et au moins dix victoires par saison. L’AFC Sud aura été la chasse gardée de l’équipe de 2003 à 2007. En 2008, Dungy décide de quitter les terrains et de profiter d’une belle retraite à l’âge de 53 ans. Comme avec Tampa, Indianapolis retrouvera le Super Bowl peu de temps après son départ. Comme à Tampa, Indianapolis finira ensuite par connaitre une petite traversée du désert, malgré la bonne transition assurée par Andrew Luck et Chuck Pagano. 85 victoires et 27 défaites pour Dungy, à la tête des Colts, c’est tout simplement 3 matches sur 4 gagnés par le technicien dans sa toute dernière équipe.
LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)
LE POINT FORT
S’ils n’ont pas connu les running backs les plus fidèles de l’histoire de la ligue, les Colts ont souvent composé avec un backfield offensif impressionnant. Outre Edgerrin James, soupape de Peyton Manning au début des années 2000, la franchise a su attirer quelques Hall of Famers, comme Marshall Faulk, Eric Dickerson ou Lenny Moore. Dans les airs, le spectacle a aussi souvent été de mise, avec Peyton Manning et Johnny Unitas pour envoyer les ballons vers Marvin Harrison, Reggie Wayne, Raymond Berry ou encore John Mackey.
LE POINT FAIBLE
Défensivement, les Colts n’auront pas été toujours inspirés, notamment en ce qui concerne le backfield défensif et le poste de cornerback qui semble manquer de profondeur. Cela est tout aussi vrai pour la ligne offensive et le poste de guard, où le phénomène Jim Parker semble assez esseulé.
LA PERIODE DOREE
Pour beaucoup, la carrière de Don Shula se résume à la saison parfaite des Miami Dolphins en 1972. Mais le légendaire head coach a laissé son empreinte dans une autre franchise NFL. Cornerback des Colts dans les années 50, le natif de l’Ohio est engagé comme coach principal de Baltimore en 1963. Il est à l’époque le plus jeune head coach de l’histoire, à seulement 33 ans. Mais son tempérament ne va pas tarder à remettre les Colts sur le droit chemin. Bien aidé par un gros front seven et un Johnny Unitas revenu à son zénith, Baltimore est finaliste NFL en 1964, derrière son quarterback de nouveau MVP. Un élan bigrement cassé par les Cleveland Browns. En 1965 et 1966, l’histoire se répète, avec une dernière marche manquée de peu, à chaque fois face aux Packers de Vince Lombardi. Sa revanche, Shula l’obtient enfin en 1968 quand il parvient à mater l’équipe du Wisconsin, permettant à Baltimore de devenir la meilleure équipe NFL. Mais avec la naissance du Super Bowl, les Colts doivent livrer une ultime bataille face au représentant de l’AFC, les New York Jets. Pourtant largement favoris, les coéquipiers de Mike Curtis chutent (7-16), contre la bande de Joe Namath. Une page se tourne pour la franchise, qui voit Don Shula prendre la direction de Miami un an plus tard, malgré une nouvelle saison de MVP pour Johnny Unitas. C’est d’ailleurs le coordinateur offensif de l’époque, Don McCafferty, qui reprend les rênes de l’équipe. Avec succès, puisque Baltimore renoue avec le Super Bowl dès sa première année. C’est cette fois Dallas qui se dresse sur la route de l’équipe du Maryland. Dans une finale marquée par les pertes de balle (11 au total !) et les erreurs, Baltimore tire son épingle du jeu et s’octroie le 5e trophée Lombardi de l’histoire (16-13) sur un field goal du rookie Jim O’Brien. L’objectif atteint, les Colts vont rapidement céder la place en AFC … aux Dolphins de Don Shula. Miami les fait d’ailleurs chuter en finale de conférence l’année suivante, avant que Johnny Unitas n’annonce sa retraite.
LES CANDIDATS CREDIBLES
Vu la situation délicate dans laquelle se trouve la franchise, les noms des candidats crédibles ne sont pas légion. Le plus pertinent semble être celui d’Anthony Castonzo, solide tackle depuis la draft 2011, malgré quelques irrégularités. En défense, le safety Malik Hooker s’est montré prometteur mais doit encore confirmer.
PROCHAINE ALL-STARS TEAM
16 mai : Jacksonville Jaguars.