Entre sa consommation d’alcool et de drogues, et ses difficultés à Cleveland, Josh Gordon a déjà raconté beaucoup de choses dans la presse ces dernières semaines. Mais il en restait encore beaucoup.
Dans un long entretien avec Sports Illustrated réalisé au mois d’octobre, un peu avant sa réintégration, le receveur revient sur sa jeunesse très mouvementée au Texas. Dans une famille pauvre, il a d’abord connu les expulsions et les déménagements. Premier joint en classe de 5e, le Xanax en 4e. Puis l’entrée dans un gang au lycée.
Il touche alors au vol de voiture, à la fausse monnaie, la vente de drogue, les cambriolages, les braquages, et quelques échanges de coups de feu, avec une blessure par balle dans le bras en guise de souvenir.
« Quand le gang avait besoin de quoi que ce soit qui vous mettait en danger d’aller en prison, j’étais là. »
Au lycée, il commence aussi à boire, en plus des drogues et des médicaments. Même pendant les cours, sa vodka est dissimulée dans des canettes de Minute Maid. Une arrestation pour vol de carte bancaire l’envoi 35 jours en prison.
Receveur vedette et dealeur
Malgré tout, il est recruté par la fac de Baylor. Tout ça ne l’empêche pas de continuer ses activités. Sur place, il reçoit des paquets de Marijuana de son dealer, et les écoule à Dallas, Austin et San Antonio, avec, selon lui, plus de 10 000 dollars de gains chaque mois. En 2010, il est arrêté pour possession de marijuana et est suspendu pendant un an pour un contrôle anti-drogue positif.
Pendant sa suspension, il découvre la cocaïne et rentre à la maison pour continuer à vendre de l’herbe pour aider sa mère, dont il dit que l’appartement a brulé. Ensuite, c’est la NFL, les suspensions, et une partie de l’histoire qu’il a déjà raconté.
Désormais sobre, Gordon tente d’écrire une belle histoire. Et son agent le sait. Ben Baskin, le journaliste qui a rencontré Gordon, raconte que Michael Johnson, l’agent, a supervisé tout l’entretien, et qu’il espère tirer un livre ou un film de l’histoire de Gordon. Tant que le joueur se porte bien, pourquoi pas. Mais chaque vautour qui plane autour d’un joueur qui revient de telles épreuves a forcément de quoi inquiéter.