Pour éviter de multiplier les articles, TDActu continue de regrouper les réactions autour des protestations et polémiques qui entourent l’hymne national, le drapeau et le droit des joueurs NFL à protester.
Pendant que Donald Trump continue d’inonder Twitter de ses réflexions, plusieurs acteurs de la ligue ont réagi suite à la mobilisation de dimanche.
Roger Goodell est fier
« La manière dont nous avons réagi aujourd’hui et ce week-end m’a rendu fier », explique le patron de la ligue à MMQB.com. « Je suis fier de notre ligue. »
Tom Brady condamne
Plutôt timide dans la foulée des rencontres de dimanche, Tom Brady a été plus loquace sur WEEI lundi matin.
« Je suis évidemment en désaccord avec ce qu’il a dit. J’ai trouvé que cela créait la division. »
« Je veux juste supporter mes coéquipiers. Je ne suis pas celui qui va dire « Oh, c’est bien ou c’est mal. » Mais je crois en ce que je crois, et je crois qu’il faut réunir les gens, se respecter, s’aimer et se faire confiance. Ce sont les valeurs que mes parents m’ont instillé et c’est comme ça que j’essaye de vivre tous les jours. »
Les Cowboys et Cardinals unis
Lundi soir, les Cowboys ont tous posé un genou au sol, mais avant l’hymne national. Une manière de montrer leur unité sans froisser les amoureux du drapeau et de l’hymne. Les Cardinals, eux, ont invité des membres des forces armées dans la end zone avec eux pendant la Bannière étoilée.
Prior to the National Anthem, the @DallasCowboys and @AZCardinals shared a moment of unity on the field. https://t.co/RSWQwHTyeD
— NFL (@NFL) September 26, 2017
Alejandro Villanueva s’explique
Seul Steeler à la sortie du tunnel pour l’hymne national, Alejandro Villanueva (LT) s’est fait beaucoup d’amis chez les supporters-consommateurs. Mais tout n’est pas si simple. Lundi, en conférence de presse, il a expliqué la scène. Selon lui, il est sorti du tunnel et a fait signe à ses coéquipiers de le suivre pour qu’il ne soit pas seul. Mais un homme portant un drapeau qui revenait d’une célébration précédente serait alors passé au même moment pas le tunnel, empêchant les autres Steelers de sortir. Villanueva assure que faire demi-tour aurait alors « eu l’air très mauvais. »
« Quand tout le monde voit l’image de moi tout seul, tout le monde pense que les Steelers ne sont pas derrière moi, et c’est absolument faux », a-t-il assuré. « J’ai donné une mauvaise image du coach Mike Tomlin, c’est de ma faute, et ma faute seulement. J’ai donné une mauvaise image de mes coéquipiers, et c’est de ma faute, et ma faute seulement. »
« Je vois cette photo de moi tout seul, et je suis un peu embarrassé, parce que de manière intentionnelle, j’ai laissé mes coéquipiers derrière moi. Ce n’était pas moi qui me suis mis en avant. Je n’ai jamais prévu de boycotter. »
Tous les Steelers ne semblaient pas s’attendre à ce que Villanueva sorte pour l’hymne.
« Nous pensions que nous étions tous d’accord, évidemment. Mais je suppose que ce n’était pas le cas », a expliqué James Harrison à PennLive.com.
Ben Roethlisberger se pose des questions
Ben Roethlisberger n’est pas le seul à s’être exprimé lundi. Le quarterback se demande si rester dans le tunnel était une bonne décision.
C’est sur son site personnel que le joueur a publié un communiqué pour donner son point de vue :
« J’ai été bien incapable de dormir la nuit dernière et je veux partager mes pensées et mon ressenti sur la décision de l’équipe de rester dans le couloir du stade pendant l’hymne hier. L’idée était d’être unis en tant qu’équipe pendant que l’attention était portée sur des choses divisant notre pays, mais j’aurai voulu que l’on ai une différente approche. Nous ne voulions pas paraître divisés sur la ligne de touche avec certains joueurs restant debout et d’autres posant un genou au sol.
En tant qu’équipe, ce n’était pas une protestation envers le drapeau ou l’hymne. Personnellement je ne crois pas que l’hymne soit le moment pour une quelconque protestation. Pour moi, et pour d’autres joueurs de l’effectif et dans la ligue, c’est un moment de respect envers ceux qui ont servi et protégé notre pays, dans le passé et aujourd’hui, surtout ceux qui ont payé le sacrifice ultime.
J’apprécie la diversité unique de mon équipe et de la ligue et je supporte totalement la demande de changement social et la recherche d’une pure égalité. Pour avancer, j’espère que se tenir debout pendant l’hymne montre la solidarité de notre nation, que nous sommes unis dans le respect des hommes qui sont en première ligne pour protéger la liberté et pour nous garder en sécurité. Que Dieu bénisse ces hommes et ces femmes. »
Le propriétaire des Panthers ne veut pas parler politique
Jerry Richardson ne s’était pas exprimé dimanche, quand quasiment tous les propriétaires l’ont fait. Il est sorti de son silence lundi, en expliquant être fier de ses joueurs. Mais surtout, il ne veut pas vraiment en parler.
« Mettre de la politique dans le sport n’est pas bon et retire l’attention de la grandeur du jeu lui-même et de ceux qui jouent. »
Von Miller perd un sponsor
Phil Long Ford, une concession automobile de Denver, a expliqué que le contrat qui la liait à Von Miller (LB, Broncos) ne sera pas renouvelé car le joueur a mis le genou au sol pendant l’hymne.
« Il est important de préciser que nous n’avons pas viré Von », explique le communiqué transmis à CBS4. « Nous sommes au milieu d’une négociation de renouvellement et les évènements de ce week-end nous rappellent que nous nous représentons parfois mieux par nous-même. Nous supportons Von et son droit au premier amendement, nous le connaissons et savons que c’est quelqu’un de bien. Il a offert une voiture de police à sa ville. Sans parler de tout ça, lorsque nous utilisons une célébrité pour nous représenter, nous prenons le risque d’être mal représentés. Comme des millions d’américains, nous sommes inquiets et allons répondre avec nos valeurs de société fière d’être américaine fondée par un héro de la guerre. »
En clair : Miller est sympa, il a le droit de s’exprimer, mais il a fait une génuflexion de trop quand même, et on ne plaisante pas avec la sensibilité des acheteurs de gros trucks.