Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2017 ! Au programme aujourd’hui : les Atlanta Falcons. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
Rouleau-compresseur offensif en 2016, les Falcons avaient profité de leur impressionnante attaque pour décrocher le deuxième titre de conférence de leur histoire et rallier le Super Bowl. Une finale à deux visages. Après avoir dominé New England de la tête et des épaules pendant trois quart-temps, les hommes de Dan Quinn ont lâché prise mentalement pour chuter inexplicablement à quelques minutes du sacre.
L’escouade est donc revancharde en cette nouvelle saison, derrière de nombreux jeunes en plein développement. Et a à cœur de répondre à une question simple : « simple surprise ou future place forte » ?
La saison dernière : 11 victoires – 5 défaites
Mouvements à l’intersaison : Stabilité aura été le mot d’ordre des Falcons au printemps. C’est notamment au niveau des lignes que Thomas Dimitroff et Dan Quinn ont choisi de procéder à des retouches, et cela s’est ressenti pendant la free agency. Transfuge de Dallas, Jack Crawford est un defensive end polyvalent qui arrive en Géorgie pour apporter une rotation efficace sur le pass rush. Et que dire de Dontari Poe, double Pro Bowler, dont la mission sera de créer des brèches plein centre pour percer la poche adverse. On n’oubliera pas non plus sa capacité à jouer en attaque, sur les courses en position Goal Line.
Pour marteler un peu plus, les Falcons ont décidé de miser sur un pur pass rusher pendant la draft, avec le defensive end d’UCLA, Takkarist McKinley. Ce dernier n’arrive pas totalement prêt en NFL, mais pourrait rapidement devenir une menace de par son intensité et sa débauche d’énergie.
Les retraites successives de Chris Chester et Hugh Thornton ont poussé la franchise à considérer la ligne offensive, avec la draft du prometteur guard d’Oregon State Sean Harlow. L’ancien Jaguar Austin Pazstor apporte un peu d’expérience en plus.
L’autre mot d’ordre cette année, c’est la profondeur, un secteur qui a souvent fait défaut, surtout après le trade pour obtenir Julio Jones en 2011. Le linebacker Duke Riley et le safety/cornerback Damontae Kazee arrivent dans cette optique.
La défense 4-2-5 a donc été particulièrement bichonnée, une bonne nouvelle au vu de son rendement de la fin de saison dernière.
Arrivées notables : Andre Roberts (WR), Jack Crawford (DE), Dontari Poe (DT).
Draft : Takkarist McKinley (DE), Duke Riley (LB), Sean Harlow (G), Damontae Kazee (DB), Brian Hill (RB), Eric Saubert (TE).
Pertes notables : Jacob Tamme (TE), Chris Chester (G), Dwight Freeney (DE), Tyson Jackson (DL).
Le(s) point(s) fort(s) : Quand on compte dans ses rangs Matt Ryan (38 TDs, 7 int), le MVP de la saison passée, et Julio Jones (83 rec, 1409 yards, 6 TDs), sans doute le meilleur receveur de la ligue, difficile de ne pas considérer l’attaque aérienne comme une force des Falcons. Bien sûr, le départ de Kyle Shanahan pourrait impacter le rendement du jeu de passe, mais les armes sont toujours là, avec la présence de Mohamed Sanu (59 rec, 653 yards, 4 TDs) et Taylor Gabriel (35 rec, 579 yards, 6 TDs) en deuxièmes options, celle du tight end Austin Hooper (19 rec, 271 yards, 3 TDs) comme soupape de sécurité ou encore la vivacité de Devonta Freeman (227 courses, 1079 yards, 11 TDs) et Tevin Coleman (118 coures, 520 yards, 8 TDs) en sortie de backfield.
Plus efficace en deuxième partie d’année en 2016, le pass rush a aussi de quoi faire saliver. Meilleur sackeur de la ligue l’an dernier, Vic Beasley (15,5 sacks) a un sérieux casting pour l’appuyer, avec Grady Jarrett, auteur de trois sacks lors du dernier Super Bowl, Dontari Poe, massive recrue phare de l’intersaison en provenance de Kansas City, et Takkarist McKinley, pépite rookie pleine d’énergie et qui ne demande qu’à être façonnée …
Concernant le jeu au sol, les Géorgiens ne sont pas à sous-estimer, profitant de l’émergence de leaders annoncés des deux côtés du ballon. Devonta Freeman d’un côté, Deion Jones et Keanu Neal de l’autre : Atlanta a de multiples forces de dissuasion pour faire favorablement pencher une rencontre.
Le(s) point(s) faible(s) : Compte tenu de l’effondrement constaté en février dernier, lors du Super Bowl, une des principales interrogations de la franchise sera la gestion mentale. Pour encadrer un groupe relativement jeune, le coaching staff aura notamment un grand rôle à jouer, une responsabilité croissante avec les changements de coordinateur.
En attaque, Steve Sarkisian succède à Kyle Shanahan et n’a jamais dicté une attaque NFL, malgré son impressionnant pedigree NCAA. Pour ne rien arranger, il traine derrière lui une réputation d’alcoolique que Dan Quinn espère oubliée.
En défense, Marquand Manuel est le fils spirituel de Dan Quinn, l’ayant suivi de Seattle à Atlanta, mais reste assez jeune, donc sujet à imprécisions. Cela n’avait pas forcément sauté aux yeux contre les Patriots.
Facteur(s) X : En 2016, la ligne offensive avait été un facteur indéniable pour expliquer la belle saison d’Atlanta. En 2017, quatre titulaires sont de retour, mais le doute subsiste. Qui remplacera efficacement Chris Chester, comme guard droit, après la retraite de Hugh Thornton ? Tous ceux draftés récemment, Wes Schweitzer et Sean Harlow ne comptent aucun match joué chez les pros. L’aspect blessure est aussi à prendre en compte. Alex Mack avait fini la saison en grimaçant et nul ne sait comment il reviendra en 2017. Vu le peu de profondeur sur la position, une blessure pourrait rapidement s’avérer fâcheuse.
Ce phénomène est tout aussi vrai pour le poste de cornerback, où l’absence de Desmond Trufant avait parfois fait mal en fin d’année. Si on y ajoute la suspension de 10 matchs de Jalen Collins pour prise de produits interdits, l’optimisme n’est pas débordant dans une ligue de plus de plus portée sur le jeu aérien.
Calendrier : @ Bears, Packers, @ Lions, Bills, Dolphins, @ Patriots, @ Jets, @ Panthers, Cowboys, @ Seahawks, Buccaneers, Vikings, Saints, @ Buccaneers, @ Saints, Panthers.
En résumé : Invité surprise du dernier Super Bowl, Atlanta est souvent comparé aux Panthers de 2015, qui étaient rentrés dans le rang la saison suivante. Mentalement fragilisés par la défaite cruelle du Super Bowl, les Falcons ne demeurent pas moins armés sur le long-terme, avec une attaque toujours impressionnante sur le papier et une défense qui n’a cessé de monter en puissance, en renforçant son premier rideau pendant l’intersaison.
La gestion du début de saison sera à surveillée, mais Atlanta a clairement le potentiel cette anncée pour retourner en playoffs … voir au Super Bowl ?
Le pronostic : 11 victoires – 5 défaites